black venum II

Le Nouveau Prof.

Point de vue Seth.

Trois jours étaient passés depuis mon "interrogatoire" avec les policiers. Après ma déclaration sur l'acte curieux de Ken, ils étaient restés silencieux quelques minutes avant de me demander quand était la dernière fois que je l'avais vu, puis ils m'avaient laissé partir. Dès que j'ai mis les pieds hors du bureau de la conseillère, le loup-garou et le vampire m'ont sauté dessus en me demandant si j'allais bien, tous les deux m'attrapant un bras. Même si j'étais occupé à les rassurer, j'avais tout de même capter le regard des deux inspecteurs sur mes compagnons, surtout sur Klaus, comme s'ils essayaient de comprendre quelque chose. Mais ces derniers m'avaient rassuré en me disant de ne pas m'en faire pour cette histoire, après tout aucun de nous n'avait de rapport avec Ken, alors cela ne nous concernait pas. Ces derniers jours nous avions croisé très peu l'ancienne meute de Klaus, je savais que cela perturbait mon loup garou, mais à présent ils étaient des ennemis et son côté alpha cherchait à protéger sa nouvelle meute, c'est à dire moi et le vampire, même si Dimitri nous affirmait être bien assez fort pour s'en sortir seul.

Cela nous avait conduit sur le sujet de leurs âges, car par rapport à moi, mes compagnons étaient des vieillards, même s'ils semblaient jeunes à l'extérieur, en vérité ils avaient déjà plus de cinquante ans ces salops. Dimitri m'avait expliqué que cela était dû au fait que dans  le monde obscur, le temps s'écoulait différemment d'ici, c'était une autre dimension, les êtres obscur y vivaient plus longtemps que sur terre, cependant comme les deux mondes étaient séparés par une brèche temporelle, lorsqu'ils était sur terre le temps s'écoulait beaucoup vite, donc il devait cacher leurs âges. Cette explication m'avait laissé plus perplexe qu'elle ne m'avait aidé, car par rapport à mes compagnons, dans le monde obscur j'aurais été un enfant à mon âge, mais comme j'ai grandi sur terre, j'avais vieilli vite, mais bon d'après ce que j'avais compris à partir d'un certain âge on cessait de vieillir, même sur terre.

Mais bon ça c'était le cadet de mes soucis, pour le moment je devais m'inquiéter d'autres choses, par exemple mes tantes n'étaient toujours pas rentrées et je commençais à flipper, je n'avais qu'elles comme famille, de plus ma compréhension de la magie était bien faible car je n'avais aucun mentor. Je ne pouvais compter ni sur un vampire, ni sur un loup garou, le premier étant allergique à la sorcellerie, j'avais donc vraiment besoin d'elles. De plus ces trois jours avaient été compliqués pour moi, j'étais retombé une fois sur Elea, un pur hasard, mais une situation vraiment détestable. Heureusement ce jour là Klaus était avec moi, j'avais peur qu'ils se sautent dans les bras l'un de l'autre, surtout que cette nymphe ne ça cachait pas vraiment son désir pour mon loup garou, mais Klaus s'était contenté de me serrer dans ses bras et de lui montrer les crocs en guise d'avertissement. J'avais ressenti une immense satisfaction à voir le visage de cette nymphe se fissuré, elle avait essayé de me tuer, ce n'était pas ma faute si Klaus m'avait choisi, mais elle n'avait pas su l'accepter. Je ne pouvais pas savoir à quel point le lien d'âme sœur était puissant, mais je savais une chose, j'aimais Klaus et je me sentais extrêmement lié à lui, tout comme à Dimitri, j'apprendrai à développer mes pouvoirs pour être sûr que rien n'arrive à nous séparer.

Bref, nous étions jeudi, et le premier cours de la journée allait débuter, heureusement nous n'attirions plus autant l'attention qu'avant, du moins tant qu'on évitait de se faire des câlins groupés très particuliers. Nous arrivions devant notre salle de classe pour constater qu'il y avait encore du monde devant la salle, encore.

- C'est quoi encore cette fois-ci ? Un autre cadavre ? , demanda Klaus exaspéré, lui ne regrettait pas du tout Ken.

- Non ! S'écria une des filles, c'est le nouveau professeur il est juste trop... Puis elle me regarda quelques secondes,  bah tiens, ça doit être un membre de ta famille.

- Comment ça ? Demandai je suspicieux, d'après ce que je savais j'étais le seul mâle sorcière, donc impossible que se soit ça de toute façon, alors la seule raison c'était que...

- Allons voir, dit Dimitri, de toute façon nous devons aller faire cours.

Effectivement, tous les autres membres de notre classe pénétraient déjà la salle de classe, pour ma part plus de je m'approchai, plus je sentais mon cœur se contracter, comme si quelque chose le faisait réagir. Ce n'est que lorsque je passai la porte que je su exactement pourquoi cette fille avait dit ce qu'elle avait dit, et pourquoi mon cœur battait autant. Devant moi se tenait l'homme le plus beau que je n'ai jamais vu, il était grand, un corps svelte et pas trop musclé, il était vêtu avec classe, mais ce n'était pas sa beauté qui m'avait fait stopper juste devant son bureau, pas du tout, c'était juste que cet homme me ressemblait trop. Ce que je voulais dire par là était que l'homme avait les mêmes caractéristiques physiques que moi, la peau blanchâtre, les cheveux blonds presque blancs, les yeux verts mais avec beaucoup de doré à l'intérieur, il n'y avait aucun doute, il était comme moi, un incube.

J'étais figé devant cet homme, incapable d'avancer, ce dernier leva les yeux et croisa mon regard, puis il me sourit, cela me fit frissonner, étrangement je ressentais une grande vague de désir face à ce sourire. Mais heureusement pour moi, Klaus se plaça devant moi, bloquant ma vie et me faisant rompre le contact visuel, cela me fit redescendre sur terre directement. Je repris la marche et allai m'asseoir à ma place, cette fois ci j'evitai de croiser le regard du nouveau prof qui ne cessait de me regarder, tout comme les autres élèves ne cessaient de le faire, car n'importe qui pouvait se rendre compte que cet homme et moi nous ressemblions beaucoup. Cependant l'homme attira de nouveau l'attention en ouvrant la bouche.

- Bonjour tout le monde, je m'appelle Khan Antoniou, votre nouveau professeur de philosophie, enchanté de vous rencontrer.

Mon cœur se mit à battre rapidement, je ne savais pas pourquoi, mais pour moi, le fait que les incubes qui vivaient normalement cachés se montraient ainsi en plein jour n'annonçait rien de bon pour nous.