Suspicion

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Point de vue Victor.

Lorsque tout le monde fut assis autour de la table, les deux femmes qui vous avaient invité se mirent à servir le petit déjeuner, une montagne de pancakes atterrit dans nos assiettes, je ne perdis pas une seule seconde pour en prendre une bouchée. Le goût sucré envahit ma bouche, je pouvais sentir la vanille et la cannelle qui se mélangeaient sur mes papilles, je devais me forcer pour m'empêcher d'émettre des sons de satisfaction trop fort. 

- Hum, c'est vraiment bon, finis-je par dire après ma troisième bouchée. 

- Tante Bella fait les meilleurs pancakes du monde, dit le jeune pour lequel je suis venu à cet endroit. Il est regrettable qu'elle se soit spécialisée dans l'immobilier.

- Tu abuses, rit la fameuse Bella en se servant une tasse de la décoction qui était dans une théière.

- Votre neveu a raison, c'est vraiment bon, n'est-ce pas Sandy?

- Hm, fit Sandy en buvant son thé, votre thé est très savoureux, où l'avez où acheter?

- Je le fais moi même, répondit l'autre femme, je suis apothicaire et je vends mes produits à base de plantes médicinales et d'herbes aromatiques, je crées aussi mes propres huiles essentielles.

- Oh, fis-je en ajoutant du sirop d'érable sur mon pancake, vous travaillez aussi avec des plantes hallucinogènes? Vous vous appelez bien Marie-Anne n'est-ce pas?

- Je ne fournis des traitement seulement sur ordonnance et j'ai une licence en pharmacologie ainsi qu'une autorisation légale pour la vente de produits médicinaux.  

- Je n'en doutes pas, mais vous n'avez pas répondre à ma question.

- Bon! dit Bella en posant violemment sa cuillère sur la table. J'aimerais que l'on arrête de tourner en rond et que vous nous disiez ce que vous êtes venus faire chez nous, hum?

Je pris une longue gorgée de ma tasse de thé avant de répondre.

- Désolé, c'est une vieille habitude à moi, être flic quoi. Mais vous avez raison, autant mieux en venir aux faits, après tout les jeunes doivent aller à  l'école.

- Hum! grogna l'autre jeune homme blond qui buvait de l'eau.

Je jetai un regard discret à Sandy qui déposa sa tasse sur la table avant de s'essuyer la bouche avec une serviette en papier.

- J'ai besoin d'aller au petit coin, puis-je emprunter vos toilettes? demanda Sandy.

- Oh, bien sûr, venez avec moi ma chère, dit Marie-Anne en se levant.

- Pas besoin, vous pouvez juste me dire...

- J'insiste, je ne voudrais pas que vous vous perdriez en chemin.

Les deux sortirent de la salle à manger et je pus sentir sur moi trois paires d'yeux qui le fixaient avec colère.

- Bien, maintenant j'imagine que vous allez me dire ce que vous nous voulez. Commença Bella.

- J'ai effectivement quelques questions que j'aimerais poser à votre neveu, dis-je en me tournant vers ce dernier, Seth, j'aimerais savoir où tu étais là nuit d'halloween entre vingt et vingt-deux heure ?

- Moi ? J'étais au bal de fin du lycée, répondit Seth.

- On y était tous les deux, reprit l'autre adolescent, Dimitri si je m'en souviens bien.

- Oui, mais on a posé quelques questions, vous avez quitté la fête à vingt heures trente, où êtes vous allez ensuite.

- Bah on avait pas regardé l'heure, on était plutôt occupé, dit Dimitri.

- Oui je sais, continuais je en prenant une autre bouchée du pancake, avec votre autre ami, mais à part ils peuvent aussi te servir d'alibi n'est-ce pas ?

- Est-ce qu'on m'accuse de quelque chose inspecteur ? Me demanda Seth.

- Tu sais que ton camarade Ken est mort la nuit d'halloween n'est-ce pas, expliqua Sandy. Nous voudrions savoir où tu étais après la soirée, où vous étiez tous les trois.

- Nous avons été exclus par le directeur. Il pleuvait, alors nous sommes revenus chez moi avec la voiture de Dimitri et y avons passés la nuit.

- C'est tout ? Vous n'êtes pas sortis après ? Insista Sandy.

- Oui c'est tout on avait beaucoup de choses à conclure tout les trois, continua le fameux Dimitri.

Sandy et moi nous nous sommes regardés avant de secouer la tête, je fus déçu du mensonge du jeune homme.

- Et si vous posiez votre vraie question, qu'est ce que la mort de Kenneth a à voir avec mon neveu. S'énerva l'une des tantes.

- Montre leur Sandy.

Sandy ouvrit le porte document qu'elle avait sur elle et en sortit plusieurs photos, quelques unes légèrement floues mais tout de même visibles, et d'autres si claires que tous les traits du visage de la personne sur le cliché étaient reconnaissables. Il était clair de qui était sur ces photos, Seth.

- Cette photo, commençai je, a été tiré de la caméra de surveillance près de la ruelle où on a trouvé votre pote Ken. Vous ne trouvez pas ça étrange que quelqu'un qui est sensé se retrouver chez lui avec ses deux amis soit filmé avec un futur cadavre allant dans une ruelle.

Je pus voir le visage des quatre personnes devenir livides, mais au lieu de la culpabilité qui est sensée apparaître sur le visage de Seth, ce fut une subtile colère que je vis se refléter dans ses yeux.

- Et cette photo, continuai je, c'était il y a trois mois, encore proche d'une autre scène de crime. As-tu un alibi Seth.

- Quel jour était-ce, la tante plus jeune. Avez vous des dates pour chacune de ces photos.

- Pourquoi faire ? Demanda Sandy. Tu sais ce qu'on dit Seth, faute avouée à moitié pardonnée, dis nous ce qui s'est passé, et peut être qu'on pourra...

- Je n'ai rien à voir avec ça, ce n'es pas moi sur ces photos, répondit Seth.

- Typique, dis-je avec ironie, j'ai entendu ça tant de fois, je te croyais plus intelligent que ça Seth. Bon, voici toutes les dates sont inscrites à l'arrière des photos, tu peux les voir.

- Il nous dira que c'est quelqu'un qui lui ressemble du tout au tout le coupable, se moqua Sandy, son jumeau diabolique.

Je vis le plus costaud des deux garçons se pencher vers Seth et lui murmurer quelque chose à l'oreille, ce dernier secoua la tête avant de se tourner vers ses tantes qui firent de même. Cela confirmait à moitié mes soupçons. Je soupçonne ces femmes de fabriquer de la drogue et de laisser les jeunes la revendre. C'était dégueulasse, mais pour le moment nous avions déjà les preuves de l'implication du neveu, il n'y a plus qu'à attendre qu'il balance tout le monde.

- Attendez ! S'écria Isabella. J'ai la preuve que ça ne peut pas être Seth.

- Bella ! On avait dit...

- Au diable, je ne vais pas laisser l'enfant que j'ai élevé être impliqué dans une affaire de meurtre! J'ai des preuves !

- Quelles preuves ? Demandai je en croisant les bras, j'étais prêt à écouter leurs histoires.

- Des caméras de vidéos surveillances, j'ai reconnu certaines dates sur ces photos, c'est impossible que se soit Seth car il était à la maison, avec nous tous et quelques autres personnes par moment.

- Putain ! Grogna Marie-Anne. Elle a raison, le gars sur ces photos n'est pas Seth.

- Montrez moi, dis-je, on dirait bien que cette histoire de jumeau diabolique était vraie.

black venum IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant