[Chaque chapitre réécris aura une encoche verte]
Quinze ans plus tard
Si son père observait de sa longue-vue les retrouvailles entre le beau et tendre William Turner et sa femme, la douce Elizabeth Swan (qui, il ne fallait pas s'y méprendre, n'avait pas de cygne en animal de compagnie), Céleste, elle, scrutait de ses yeux Henry, le fils des deux parents maudits, et Carina. Cette dernière avait été l'une des personnes les plus intéressantes que le Black Pearl eut la chance d'avoir. Car, grâce aux connaissances de Carina, ils étaient tous parvenus à atteindre le Trident de Poséidon dans une course contre la montre. L'on disait que ce n'était que pur mythe, que billevesée, mais en réalité, la légende avait dit vrai : celui qui détenait cette arme, devenait le Maître des océans. Et, sur le coup, voir des fantômes sensés être morts depuis plus de vingt ans - renaître à cause d'un simple compas magique qui n'indiquait que ce votre cœur désirait (et vendu au préalable) - ce n'était vraiment pas ce qu'on pouvait appeler une « mer à boire ». Mais ils avaient tous fini par rentrer vivants ! - plus ou moins, il y eut une perte des côtés des gentils et totalitaire du côté d'Armondo Salazar, mais cela n'était qu'un détail.
Curieuse de les espionner, la longue-vue de Céleste suivit chaque pas que le jeune couple entreprit jusqu'à atteindre Will et Elizabeth qui... s'embrassaient à pleines bouchées !
L'adolescente faillit rendre le contenu de son estomac mais se ravisa en repliant subitement sa longue-vue au même moment que son père.- Voilà une vision des plus répugnantes ! s'exclama-t-il.
- Encore une fois, je peine à comprendre vraiment tout le sens de mélanger sa salive avec quelqu'un d'autre, lâcha Céleste.
Il vint soudain à résonner la voix de Joshamee Gibbs, le Bras droit de Jack.
- Faites place ! s'écriait-il. Le Capitaine Jack Sparrow et sa fille Céleste sont sur le pont !
- Et comment ! s'enthousiasma Jack.
Sans prévenir, il se tourna vers sa fille dans une espèce de courbette et prit doucement sa main pour la laisser passer.
- À toi d'avancer en première, trésor.
Céleste exprima un rire qui fit ressortir sa fossette à la joue gauche.
Elle avait bien grandit maintenant - bien qu'elle ne dépassait pas le mètre 60 - et était d'une beauté ravissante. Sa chevelure d'ébène était tressée de par et d'autre, avec des mèches rebelles qui dansaient autour d'un cou gracieux ; son visage était rond, comme celui d'un enfant à peine âgé de trois ans ; et ses joues en forme de pommes avaient la couleur que prenaient les fleurs de coton au soleil qui s'apprêtait à se coucher. Même son costume de pirate égalisait à sa beauté, or malmenait la vue car il se fondait dans ce décor de pirates ; sa large chemise blanche en lin, aux premiers boutons défaits laissant apercevoir le début d'une faible poitrine, était salie par l'eau de mer, mais cintrée à la taille par une ceinture épaisse qui lui prenait les lombaires, en emprisonnant un sabre et un lourd pistolet à silex ; son pantalon noir devait appartenir à son père ; par-dessus était passé un manteau victorien en tweed de soie bleue, à la queue de pie trompant n'importe qui et aux babioles dépassant des poches (tel un foulard ou encore un vieux carnet rabougri) ; même ses hautes bottes à lacets qui lui prenaient tout le mollet ressemblaient à celles des hommes.
Mais Céleste avait été élevée comme un homme et cela avait du bon dans la piraterie !
D'un grand sourire commun avec le Capitaine, son Papa adoré, le célèbre Jack Sparrow, elle avança avec lui d'une démarche déterminée et audacieuse. Jack fit par la suite une petite révérence rayonnante et ils marchèrent devant tout l'équipage. Chacun les dévisageait avec de grands sourires.
VOUS LISEZ
Pirates des Caraïbes - Le trésor perdu de Lucifer
Fanfiction1733. Ou la naissance d'une nouvelle légende portant le nom des étoiles : Céleste Sparrow, descendante d'une nuit entre Jack Sparrow et Angelica Teach. Et bien que la piraterie lui aille merveilleusement au teint, la vie de Céleste prend un autre to...