Ce maudit jour de pluie

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An 844, Mur Maria


" J'ai mal... J'ai froid. "

Elle était là, étendue sur le parquet en bois, les mains attachées dans le dos, le regard vide, deux imposantes silhouettes masculines lui faisant face.

" Tain, t'es sûr qu'on va pouvoir la revendre ? On a buté ses vieux, j'espère au moins que ça valait le coup. "

" Mate son joli minois d'un peu plus près " lui répondu l'autre homme assit sur une chaise, bras et jambes croisés, un bonnet sur la tête.

Le premier s'approcha de la gamine qu'il poussa de son pied, l'épaule de la petite fille de manière à ce qu'elle se retrouve dos contre le sol afin de pouvoir inspecter ce visage.

" Mouais... Pas vilaine, c'est sûr, mais les gamines, c'est pas mon truc. "

" Je te demande pas ce qui te fait triper, abruti ! Tu remarques pas que c'est une Asiatique ?! Au cas où, tu saurais pas, dans le temps, y avaient des races chez les humains. Celle-là, ses ancêtres sont venus se réfugier d'un coin qu'on appelait l'Asie. Crois-moi, des tas d'amateurs vont se l'arracher à prix d'or. Surtout que c'est la dernière représentante de la race... Les enchères vont flamber, mon pote ! "

" Sauf que son père m'a pas eu l'air très asiatique. C'est qu'une métisse, non ? "

" Ah bah ça, c'est un peu tard pour t'en apercevoir ! Avec la mère, on aurait tiré le gros lot, mais il a fallu que tu la refroidisses ! "

" J'ai pas eu le choix ! T'as bien vu qu'elle se laissait pas faire ! "

Mikasa se remémora la scène du meurtre de ses parents survenu une heure plus tôt, elle se rappela des derniers mots de sa mère qui s'était jetée sur les agresseurs avec une simple paire de ciseaux : " MIKASA ! Sauves-toi ! Vite ! "

" Maman... Où voulais-tu que je m'enfuie ? Sans toi ni papa, où que j'aille... Il fait bien trop froid. "

Après quelques minutes, le troisième agresseur rentra dans la maison en bois.

" C'est bon, on peut y aller, chargeons la gosse dans la caisse en bois dans la charrette. " 


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Quelques jours plus tard, Ville souterraine, Mur Sina


Un des hommes ouvrit la caisse dans laquelle la petite fille avait été mise, il l'a saisi par le coude afin de l'extirper de sa cage de bois. Une fois sortie, les mains toujours attachées dans son dos et encore tenue par le coude par l'un de ses ravisseurs, Mikasa releva la tête. Elle plissa les yeux à cause de la soudaine luminosité, son regard se porta sur les deux autres ravisseurs. Ces derniers échangeaient une poignée de main ainsi qu'une bonne liasse de billets avec deux soldats de la police militaire. Ces derniers s'écartèrent alors afin de laisser passer les 3 hommes et la petite fille. Mikasa regarda les deux soldats de ses yeux inexpressifs juste pour s'apercevoir qu'ils abordaient un regard sévère et méprisant avant de le détourner de la jeune victime. Ils ne feront rien pour elle, au contraire, ils avaient permis à ces brigands l'entrée de la ville souterraine afin de pouvoir vendre "leur butin" en échange d'une petite commission...

Totalement absente et épuisée, Mikasa ne prêta pas assez attention en descendant les escaliers et trébucha. L'un des 3 hommes, la retenant toujours par le coude, l'empêcha de dévaler les longs escaliers.

Un battement d'ailesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant