Chapitre 1

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Voici ma nouvelle fiction qui sera probablement plus courte que l'autre qui est encore en cours, mais j'ai fini de l'écrire, donc je pense sortir un chapitre par semaine à peu près. J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire ! 

Ah putain, Granger. Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour voir ça. Crois-moi, je t'aime plus que je n'ai jamais aimé personne et que je n'aimerais jamais. Alors pourquoi est-ce si difficile de te le dire ? Au point de te laisser partir loin de moi pour rejoindre le rouquin Weasley qui ne te mérite pas.

Il n'a pas idée de la chance qu'il a de t'avoir. Il est tellement grossier, tellement benêt qu'il ne réalise pas comme tu es exceptionnelle. Ton intelligence ne l'impressionne pas, ta beauté ne le subjugue pas comme tu me subjugues, ton regard chocolat ne le transcende pas de la tête aux pieds. Pas comme moi. Personne ne pourra t'aimer comme je t'aime, tu sais. Ça, je le sais.

Alors qu'est-ce que je fais là, appuyé contre ce mur, à fumer ma cigarette, te regardant sans m'en dissimuler alors que tu discutes avec tes collègues, un gobelet de café dans les mains. Chaque jour, je prends ma pause clope en même temps que toi, simplement pour pouvoir profiter de ton profil si parfait, de ton rire si divin. Alors je monte au 186ème étage, le dernier des étages, là où chacun vient prendre sa pause sur le toit. Et je te bouffe du regard alors que tu bois si délicatement ton café. Pourquoi même la façon dont tu bois ton café me fait cet effet.

Ça y est. Tu as accroché mon regard. Je détourne le mien, un peu mal à l'aise d'être pris sur le fait. D'habitude, tu ne me remarques pas. J'écrase ma cigarette contre le mur et jette le mégot par terre. Je sais que ça t'énervera, mais je le fais quand même. Après tout, elle est là, la nature de notre relation : tu me détestes et moi je t'aime en secret. Parce que le seul moyen d'attirer ton attention, que ton regard te fixe sur moi plus d'une seconde sans indifférence, c'est d'attiser ta colère et ta rancœur contre moi.

Alors comme d'habitude, c'est ce que je fais. Je te titille et je tourne les talons sans un regard pour toi et pourtant, dieu sait que je crève de te regarder encore une fois, rien qu'une seconde. Parce que tout chez toi me subjugue. Chacun de tes mouvements est si envoutant, tes cheveux bouclés dansant autour de ton visage si harmonieux. Tes lèvres sont si souvent ornées d'un sourire qui ne m'est jamais destiné que j'en rêve la nuit.

Pourquoi es-tu si belle ? Si intelligente, si attirante, si indispensable à ma vie ?

Tu n'en fais même pas partie. De ma vie. Et pourtant le simple fait de t'apercevoir chaque jour dans les couloirs du ministère de la magie suffit à embellir ma journée. Quand je ne te vois pas, mon humeur est exécrable. Tous mes collègues pourraient te le dire. Mieux vaut ne pas m'adresser la parole lors de ces journées privées de ta lumière chaleureuse. Je ne vis que pour toi, et pourtant tu es si loin.

On entre dans l'ascenseur. Le même ascenseur. Il est blindé.

Si tu savais comme je me sens pathétique à m'arranger pour être le plus proche de toi, pour sentir ton épaule contre mon bras. Je suis plus grand que toi. Parfois, je peux sentir l'odeur de tes cheveux sous mon nez, et crois-moi que j'inspire à fond. Parce que je ne veux rien rater de cette odeur si agréable. Le soir, quand je vais me coucher, j'essaie de m'en rappeler. Ça me fait du bien.

Aujourd'hui, je n'y manque pas non plus. Je bouscule deux personnes pour me retrouver juste en face de toi. Je dois me retenir de toutes mes forces pour ne pas te regarder, pour que tu ne soupçonnes pas l'obsession malsaine que j'ai pour toi. Je me tiens à la poignée qui pend du plafond. Je te vois tendre la main et l'attraper aussi, timidement. Tu fais des efforts pour ne pas effleurer ma main.

Ministère de la magie, 72ème étage, département de la Justice MagiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant