Obsession | pjm

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On arrive au bord de la mer et j’enlève mes chaussures, laissant les vagues mouiller mes pieds. Nous marchons ensemble avec les mains entrelacées, le silence est grand.

On sait tous les deux qu’il nous reste quelques jours ensemble, mais on ne veut pas en parler, à quoi bon? Jimin partira de toute façon, je préfère profiter de chaque seconde avec lui, sans avoir de conversations qui ne feront que nous faire souffrir avant le moment.

Je le fixe alors qu’il marche à côté de moi, et je me souviens de tellement de choses que je sens mon cœur se serrer.

"Tu crois que je ne suis pas au courant de ton obsession puérile pour moi?"

"Je te veux, sorcière."

"Et tu es magnifique."

"Reste avec moi, s'il te plaît."

"Je peux être ton Christian Grey quand tu veux, sorcière perverse."

"Je suis amoureux, Sanghee."

Je peux juste regarder son profil pendant que mon esprit ravive chaque instant à nouveau.

"Ah, je suis masochiste." Marmonnai-je.

"Pourquoi tu dis ça?"

"Tu étais vraiment un idiot avec moi au début."

"Définis idiot."

Je lâche sa main et frappe son bras.

Il sourit. "J’ai compris."

"C’est juste... comment as-tu pu m’embrasser, me dire des choses qui m’ont fait me sentir si spéciale, pour finir par partir et me larguer à chaque fois comme si ça ne voulait rien dire pour toi? Je me sentais tellement utilisée."

Il baisse le regard. "Je suis désolé, je n’arrêterai jamais de m’excuser pour tout cela, je n’ai aucune excuse." Il tend encore la main. "Merci d’être masochiste, merci d’avoir constamment supporté toutes mes conneries et de ne pas avoir abandonné. J’ai changé pour le mieux grâce à toi."

Ah, je ne peux vraiment pas être en colère contre lui. Mais j’essaie d’être froide et de ne pas lui prendre la main.

Jimin sursaute soudainement et pointe le sable à côté de mon pied. "Des crabes!"

"Ah! Où?!" Je me mets instinctivement contre lui, et il m’enlace rapidement.

"Viens, je te protégerai." Je reste dans ses bras quelques secondes jusqu’à ce que je réalise qu’il a menti seulement pour m’enlacer. Je sens le sang monter sur mes joues et je pousse son torse. Il rit et je jure que c’est la chose la plus mignonne que j’aie jamais entendue.

Il se met devant moi et s’agenouille, m’offrant son dos. "Allez, saute."

Cela me rappelle la nuit où mon téléphone a été volé, comment il a fait exactement la même chose, comment il m’a fait me sentir si en sécurité, comment il avait été gentil cette nuit-là.

"Je ne partirai pas, pas cette fois."

Le petit déjeuner qu’il m’a apporté le lendemain matin, comment il m’a pris la main si gentiment, me faisant savoir que j’étais en sécurité, qu’il ne laisserait rien de mal arriver. C’était la première fois que j’ai vu à quel point il était gentil.

Je saute sur son dos et il se lève, me laissant entourer mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de son cou. Il marche le long du rivage, et je réalise que ce jour a été rempli de moments parfaits.

Je pose ma joue sur son épaule. Le son apaisant des vagues, sa chaleur corporelle se mélangeant avec la mienne. Comment vais-je survivre sans toi?

"Jimin."

"Hm?"

Je déplace mon visage près de son oreille. "Je t’aime."

Il arrête de marcher. Il reste silencieux un moment, jusqu’à ce qu’il parle enfin. "Je resterai."

Mes yeux s’ouvrent légèrement. "Quoi?"

"Tu sais que si tu me le demandes, je resterai, non?"

Je baisse le regard. "Je sais."

"Mais tu ne vas pas le faire."

"Non."

Il laisse échapper un rire doux, et ne dit rien d’autre pendant un moment.

Je ne pourrais jamais lui demander de rester, d’abandonner son rêve pour moi. Je ne peux pas être si avare, je ne peux pas lui enlever ça.

L’amour n’est pas avare. C’est pour le bien-être de quelqu’un, c’est normal de mettre de côté ce que tu ressens pour le bonheur de quelqu’un d’autre.
Je pense qu’il n’y a pas de preuve d’amour plus forte que ça.

Je penche encore ma tête sur son épaule, et je l’entends chuchoter si doucement, que je peux à peine l’entendre.

"Je t'aime aussi, sorcière."

Avec ces mots qui sont capable de remplir ma poitrine du plus pur bonheur, je le laisse me porter le long du rivage, savourant chaque seconde de ce beau moment avec lui, maintenant que je le peux encore.

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