Coucou c'est moi ! Voici le premier texte assez triste, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ^^
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Melody, Melody. Je regarde ta tombe, pensant et repensant à cette soirée. J'aurai du, j'aurai du, et je n'ai rien fait. Trop fait, ou pas assez. Je ne sais pas, je ne sais plus. Mes pensées se confondent, je ne pense plus à avant, à maintenant ou à après. Je ne pense qu'à toi. Melody, Melody. Toi, ma sœur, et cette soirée. J'ai volé la voiture de nos parents après avoir vu ton mot. Je me foutais des cris des gens que je bousculais. Je ne savais pas conduire, je ne sais toujours pas conduire. Les larmes sillonnant mes joues, je roulais à 200 à l'heure en plein New York. Le vide me forçait à accélérer, je ne pouvais pas entendre un petit bruit sans fondre en larme. Melody, Melody. « Pourquoi ? » Je savais pourquoi. C'était de ma faute n'est-ce pas ? « Tu aurai pu me le dire ! » hurlait-elle à travers le salon. « J'aurai pu faire quelque chose !! » disait-elle. Mes mains dansent sur les manettes, reproduisant les gestes que je voyais mes parents faire. « Tu étais à l'autre bout du pays, même si tu savais tu n'aurais rien pu faire. » J'essayais de garder mon calme, de la calmer. Je prenais ses mains dans les miennes. Melody, Melody. Elle pleurait. A mon chevet, à l'hôpital. « Je n'étais pas là pour toi ! » elle criait, la voix cassée. Je tourne dans la cinquième avenue, j'arrive. « Tu as fait de ton mieux. Et regarde, je suis là. ». Elle a levé la tête vers moi. Quand ses yeux se sont posés sur mon torse elle s'est aussitôt remise à pleurer. « Tu as du tellement souffrir... » je n'ai rien répondu. Je repensais à ces trois mois, ce vide, ces rêves, cette sensation de tomber dans le néant qui n'en finissait jamais. Je me sentais tout, je me sentais rien, si près de la mort et pourtant si loin. J'avais mal et en même temps je ne ressentais plus la douleur. Puis j'avais ouvert les yeux et tout s'est enchainé. Les souvenirs. Et la culpabilité de Melody. Melody, Melody. « Je vais bien. » « Mais tu as failli mourir... Et je n'ai rien fait... » J'essuie les larmes salées qui coulent sans retenue sur mes joues. J'aperçois enfin le pont de Brooklyn au loin et accélère encore un peu. Mon cœur bat à cent à l'heure, je ne peux plus m'arrêter. « Je suis là. Je ne vais plus partir. » Je l'avais prise dans mes bras, elle mouillait mon tee-shirt avec ses larmes mais je m'en foutais. J'ignorai que c'était elle qui allait partir. Je suis enfin sur le pont. Les lumières de New York illuminent la nuit, inutile de mettre les phares de la voiture. J'avance lentement, regardant à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis à droite, jusqu'à ce qu'une petite silhouette capte mon regard. C'est elle. Melody, Melody. C'est toi. C'était toi. Je suis sorti de la voiture, ignorant les autres qui m'engueulaient et qui essayaient de m'écraser. Je n'ai plus peur des voitures maintenant. J'avance, un pied devant l'autre, oubliant l'avant et l'après et ne me concentrant que sur la réalité du présent. Melody est là, debout au bord du pont. Je la reconnaîtrais même aveugle. Ses yeux bleus comme les miens racontent des milliers d'histoires, elle me regardait toujours avec ce sentiment protecteur derrière les iris. Son visage constellé de tâches de rousseurs qui forment la constellation parfaite du scorpion, son signe astrologique. Je me souvenais de nos batailles sur les signes astrologiques, elle affirmant que le scorpion était le plus badass et moi débattant en mettant en valeur le capricorne. J'avance encore plus près. Elle tourne enfin la tête vers moi, faisant voltiger ses cheveux bruns autour de son beau visage. Melody, Melody. Ton prénom résonne comme une alarme, un signalement. J'avance, oubliant mes joues trempées et je crie. Melody. Reviens. Elle pleure elle aussi. Je le vois, je le sens. Même si elle était à Los Angeles et moi à New York je l'entendrais pleurer. Elle lève un bras, laissant l'autre sur la rambarde. Elle ne tient plus qu'à deux doigts. J'avance encore, ralenti par la forte circulation. Je voudrai courir mais quelque chose m'en empêche. Comme une force surnaturelle qui me forcerai à la laisser faire. Mais je ne veux pas la laisser faire. Melody. Je pleure. Elle pleure. « I'm sorry... » disent ses lèvres. Puis elle lâche la barrière. J'ai hurlé. Elle est tombée. Melody, ton prénom résonne comme une malédiction, une prière, une supplication. Non, je ne te le pardonnerai pas Melody.
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Let's be weidos together !
RandomLe titre qui n'a aucun rapport... Bref, bonjour ! Ce recueil de récits consiste à, eh bien écrire des récits mdr. J'écris selon vos demandes, le plus souvent possible. Vous pouvez me demander d'écrire une mini fanfic du moment que je connais et part...