Chapitre 02

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Chapitre 02 : souvenir

Arriver chez moi, j'ai était accueillie par une babouche que ma maman venait de me lancer. Je la regarde ahurie, comme si elle était une folle. Mais j'ai vite compris que Abdoulaye lui avait surement fais part des éléments de la veuille.

- Ioe ligua def noko neuné ? (Comment a tu pu faire ça ?) Abdoul m'a dit le coup que tu lui as fait hier, il est furieux ! Depuis quand tu laisses un client ou aller faire je ne sais quoi avec le premier venu ? hein

Elle me lance une autre babouche, celle-ci ne m'avais pas raté.

- Yaye (mère) je t'avais dit que je ne voulais pas y aller ! Je t'avais dit que j'étais indisposé mais tu n'en a fait qu'à ta tête !

- Mais ! depuis quand tu me parle comme ça ? ki douma niaff ndeyam ? (Je vais te n*iquer ta mère)

Je souffle un bon coup et me dirige vers ma chambre.

- Abdoul revient à Dakar dans une semaine, tu as intérêt a t'excusez auprès de lui avant son retour. Je n'accepterais pas qu'il me demande un remboursement.

Je roule des yeux et m'enferme dans ma chambre. Je n'avais vraiment pas envie de m'excusez envers lui. Pourquoi devrais-je m'excusez ? Je n'avais rien fait de mal ! Ce n'est certainement pas moi qui lui ai foutue une droite profonde ! D'ailleurs quand on y repense la scène était vraiment hilarante.

Je repenser encore à Birane...J'avais je n'avais rencontré dans ma vie un homme comme lui. Un homme qui m'a aidé sans me connaitre. Il m'a sauvé sans même connaitre. Il n'attendait rien de moi en retour. C'est presque irréel pour moi un homme ainsi.

Tous les hommes que j'ai eu a rencontré dans ma vie voulais la même chose : sexe ou se promener avec moi dans leur bras comme une « trophy wife ». Lui il n'était pas du tout comme ça. J'espère que nous allons vous revoir...

Alors que je commencer à m'endormir je sentais des mains se trimbalé dans mon corps. J'avais l'impression d'être revenu 10 ans en arrière. Je commencer a paniqué.

- Abdoul !

- Je viens prendre ce que je mérite

Je savais que c'était Abdoul pourtant mon cerveau me montrait l'homme qui, il y a 10 ans de cela m'avait violé. Toute la peur, l'angoisse et le dégout que j'avais ressentie m'avais envahie à nouveau.

Comme si je revivais cette scène, je me suis mise à crier et à le supplier d'arrêter. Malheureusement c'était comme si mes cries était inutiles.

Je me rappelle et je ressens encore une fois cette sensation de déchirure, de brisure, de douleur atroce lorsque cette homme entre en moi. Je sentais encore une fois mon âme mourir à petit feu, je me sentais mourir à petit feu.

« Ne te débat pas » J'ai fini par laisser une énième fois un homme utiliser mon corps et puis sans aller et me laisser dans mon amertume. Je me sentais sale, je me sentais mal. Je détester mon corps et je me détester de vivre.

Après avoir pris une longue douche et avoir changer les draps je me suis couché sur le lit et j'ai fermé la porte de la chambre a clef. Pendant deux jours j'étais rester sur la même position. Mes larmes coulaient jusqu'à ce que tout le stock de larmes que j'avais soit épuisé.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans cette chambre mais je sais que ma maman à essayer d'ouvrir la porte à plusieurs reprises. J'ai ressentie une sensation étrange qui m'a donnée la forte de sortir.

J'ai ouvert la porte et ma maman crier sur une personne. Lorsqu'elle va vu elle m'a regardé de haut en bas.

- Ioe nigua niaké djom ! ( sans vergogne) Avec tous les hommes que tu peux avoir tu veux finir avec ton niak (sans) classe là. Boumou niewati sama keur (qu'ils ne viennent plus chez moi)

J'ai très vite compris que ma maman parler de Birane. Donc avec le peu de force que j'avais je suis sortie pour le rejoindre.

- Birane !

Je me sentais de plus en plus faible. Je me sentais tomber et la dernière chose que j'ai vu c'est le visage apeuré de Birane.

***

A mon réveille j'étais dans un hôpital sous perfusion. Birane était à côté de moi le regard furieux. Lorsqu'il a vu que j'étais réveiller son regard s'était apaisée.

Sans dire un mot il s'est lever et il est sortie de la chambre. Je ne comprenais pas cette action. J'en avais même les larmes aux yeux.

Quelque instant plus tard il est revenu avec un médecin, une femme. Après une dizaine de minute à me poser des questions et à l'occulter elle est partie.

Birane n'avais toujours rien dit. Quant à moi j'étais toujours tête baisser honteuse.

- Pourquoi ? fini par dire Birane

Je lève les yeux et lui lance un regard d'incompréhension.

- Pourquoi tu laisses te faire souffrir ainsi ? Quel genre de mère laisse la fille se faire...

Il s'arrête en pleine phrase et ferme les yeux. Il s'avance vers le lit et me prend la main.

- Tu sais que tu peux dénoncer l'homme qui t'a...forcé. Tu peux quitter ta maman et te refaire une nouvelle vie ! il suffit...

Je ris nerveusement.

- Birane ce n'est pas si facile...je ne peux pas juste l'abandonner je ne peux pas juste dire non

- Et pourtant si, elle n'a même pas pris la peine de venir te voir de savoir si tu vas bien ou pas, elle n'a pas pris la peine de savoir ce que cette homme t'a fait subir...

Repenser à cette nuit était une torture mentale pour moi. J'avais juste envie de faire du mal à Abdoul comme lui m'a fait du mal. J'avais la haine contre le monde entier, contre ma mère. Je ne voulais plus de cette vie, je ne peux simplement pas comment.

- J'aurais aimé Birane...crois moi

- Qu'est ce qui t'en empêche ?

- ...Tout

***

Birane m'avait déposé à l'appartement sous les regards de mort de ma maman.

- Tchup niak djom, di sonal khalé yo djiguén yi rk, niak classe. Sama dom dé dou sa niveau boul sakh khalat diégé wat ko

(Sans vergogne, à courir dernière les jeunes filles comme ça alors que tu n'as aucune classe. Ma fille n'est pas de ton niveau, ne l'approche plus)

Je voyais dans le regard de Birane le dégout qu'il éprouve envers ma mère.

- Vous n'avez pas honte d'utiliser votre fille ainsi ? et vous osez vous dire mère...vous prenez même pas la peine de savoir si elle va bien

- Eh mayma akk sa francais you khour yi, thia khadj thim (fous moi la paix avec ton français de merde là ! barre-toi de chez moi)

Birane sort de la maison sous les regards de haine de ma mère.

- Ioe mome béteu guama, no mouné andeu akk phénomène yi ? (Tu me déçois, que fait tu avec ce genre de personne ?)

Je n'ai même pas pris la peine de lui répondre, je suis allé prendre quelque chose à manger je mourrais de faim. Durant la nuit j'ai reçu un message de Birane et s'en ai suivi une discussion durant toute la nuit.

Yes motherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant