Qu'un Amour d'été. {L.S}

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Louis ne savait pas qu'elle heure il était, mais lorsqu'il ouvrit les yeux, la chambre n'était plus aussi éclairée qu'avant et tout semblait beaucoup plus orangé. Il mit du temps à se réveiller complètement. Tout lui revenait. Les baisers, les caresses, l'envie, la tendresse,... Harry. Tout. Rien qu'en y pensant son cœur était à deux doigts de le lâcher. Il ne le dirait certainement pas, mais il ferait tout pour le revivre.

Cependant, il se rendit bien compte qu'il manquait une certaine chaleur dans le lit. Louis tourna la tête mais Harry n'était plus là, à ses côtés. Était-il vraiment parti ? Sans lui dire ? Il n'eut presque aucune réaction, mais il sentait une profonde déception l'envahir. Pas de Harry. Plus de Harry.

La couleur chaleureuse du couché du soleil se faisait de plus en plus présente dans la chambre. Louis réagit automatiquement, mettant ses sentiments de côté. Il sortit rapidement du lit et commença à enfiler son caleçon ainsi que son short. Louis ne prit pas le temps d'enfiler ses chaussettes; il les enfonça dans sa poche. Ses gestes étaient précipités mais il devait faire vite; ses parents et Camille devaient l'attendre depuis si longtemps ! Il mit un certain temps à trouver son t-shirt et à mettre ses chaussures, mais une fois qu'il réussit à le faire, il ouvrit la porte.

Alors qu'il venait de faire seulement qu'un seul pas en dehors de la chambre, la porte de la salle de bain s'ouvrit et Louis écarquilla les yeux en voyant Harry en sortir en short, les cheveux encore trempés de la douche. Le bouclé sourit doucement mais le visage de Louis ne changea pas. Voyant que le plus jeune ne réagissait pas, Harry fronça les sourcils et avança de quelque pas vers lui.

« Lou' ? »

Louis frissonna. Il ferma la porte de la chambre d'un coup et il dévala les escaliers avant même qu'Harry ne puisse comprendre quoi que ce soit. Louis courait aussi vite qu'il le pouvait et il essayait d'ignorer ce sentiment désagréable qui lui traversait le corps. Il était indescriptible, mais il avait envie de pleurer.

« Louis ! »

La voix d'Harry était aussi paniquée que le châtain. Il arriva devant la porte et pendant une seconde il hésita. Il hésita à se retourner pour venir se jeter dans ses bras, pour sentir encore une fois ce sentiment incroyable qui lui prenait les tripes et qui l'emmenait autre part. Pour sentir encore ses lèvres sur les siennes. Pour le sentir encore une fois. Mais la seconde passa et il ouvrit la porte, courant déjà dans la rue sous le cri d'Harry.

« Louis ! »

Il aurait tant voulu ne pas l'entendre. Ses jambes tremblaient, il ne savait même pas s'il courait droit mais il courait et c'était le principal. Tout tournait dans sa tête, ses yeux, ses mains, ses lèvres, ses bras, ses fossettes, son sourire. Lui. Lui, il tournait dans sa tête. Son cœur battait rapidement et il avait peur que celui-ci le lâche. Sa respiration était saccadée et il avait peur que celle-ci se coupe. Mais rien ne se passait comme il voulait.

L'idée qu'Harry le rattrape apparut dans son esprit. Son ventre se retourna en imaginant Harry l'embrasser une dernière fois. Dans un dernier espoir, Louis tourna la tête en arrière et en une seconde, il eut le temps de voir Harry, à moitié dehors, le visage confus, les yeux brillants, le torse qui se relevait vite et son baladeur à la main.

Le regarder n'avait jamais été aussi dur.

Louis secoua la tête en sentant ses yeux s'embuer. En passant sa main sur son visage, il remarqua qu'il s'était arrêté dans sa course, au milieu de la rue. Mais il secoua une nouvelle fois la tête et se remit à courir aussi vite qu'il le pouvait, essayant de limiter ses sanglots. Louis ne faisait que pincer ses lèvres pour que celles-ci ne laissent rien passer mais c'était difficile. À chaque pas, il savait qu'il s'éloignait un peu plus de lui, cela le déchirait mais il ne fit rien pour revenir en arrière. Après quelques minutes à courir intensément, Louis arriva enfin à la résidence et il écarquilla les yeux en voyant ce qu'il se passait.

Franck, son père, avait l'air plus qu'énervé et sa mère faisait les cent pas autour de la voiture, sûrement inquiète pour lui. De là où il était, ses parents ne l'avaient pas encore vu. Alors Louis s'arrêta pour reprendre une respiration normale,  pour ravaler ses sanglots et pour essayer de stopper les tremblements de ses jambes.

« Oh mon dieu ! Louis tu es là ! »

La voix de sa mère le fit revenir sur terre. Diane s'avança vers lui et elle posa ses deux mains sur les épaules de son fils. L'inquiétude encore présente, Diane ne vit pas ce qu'il se passait dans les yeux de son garçon.

« Tu vas bien ? Je t'avais dit de faire attention... tu m'as fait si peur ! »

Louis avait l'impression de ne pas suivre, ne pas être avec eux, c'était étrange, mais il n'essaya pas de contrer ça. Sa mère l'entraîna avec elle, près de la voiture. Il eut droit à quelques sermons de son père et Louis ne chercha pas à s'expliquer. Le châtain monta dans la voiture, aux côtés de Camille qui s'était endormie. Ses parents montèrent dans la seconde et Louis réussit à sourire en voyant qu'aux pieds de sa petite sœur, se trouvait son sac.

Mais à partir du moment où le père de Louis démarra, son sourire tomba en même temps que son masque. Il tourna sa tête contre la vitre, regardant le paysage défiler devant ses yeux qui s'embuaient. Les minutes passaient et il savait qu'il s'éloignait de tout cela. De lui et de tout ce qu'il y avait avec. Sa respiration devenait de plus en plus difficile à force de retenir ses sanglots. Heureusement, Diane augmenta le volume de la radio en entendant une chanson qu'elle aimait bien et Louis s'autorisa à laisser quelques larmes couler.

Il savait que sa mère l'avait vu à travers le rétroviseur. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que sur un balcon, un bouclé écoutait de la musique dans un baladeur qui ne lui appartenait pas. Son regard étant bloqué sur la rue, comme s'il attendait désespérément que quelqu'un revienne.

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fin.