Les araignées

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      Contrairement à ce à quoi je m'attendais, je débouchai dans la rue. La porte se claqua derrière moi et disparue tel un mirage dans le désert. Je la cherchai dans le vide, en proie à la panique; je ne pouvais plus faire marche arrière. L'hôpital se trouvait désormais loin. Si cette femme m'avait conduit dans la rue, il y avait surement une raison. D'ailleurs, où se trouvait-elle? Je la cherchai désespérément du regard. Mais il fallait se rendre à l'évidence, la porte franchise, elle s'était évaporée. Mon assurance se reconstitua tel un puzzle. Je portai les main à mon visage, le masque ne s'y trouvait plus. Perdue mais confiante, je m'engageai dans la rue principale.

Je n'avait alors pas remarquée qu'à ce moment là, se tenant toujours comme une poupée désarticulée, la femme m'observait à un coin de la rue, avant de se désintégrer en une ombre vivante, ne laissant que le masque derrière elle.   

  Contrairement à ce à quoi je m'attendais, je débouchai dans la rue. La porte se claqua derrière moi et disparue tel un mirage dans le désert. Je la cherchai dans le vide, en proie à la panique; je ne pouvais plus faire marche arrière. L'hôpital se trouvait désormais loin. Si cette femme m'avait conduit dans la rue, il y avait surement une raison. D'ailleurs, où se trouvait-elle? Je la cherchai désespérément du regard. Mais il fallait se rendre à l'évidence, la porte franchise, elle s'était évaporée. Mon assurance se reconstitua tel un puzzle. Je portai les main à mon visage, le masque ne s'y trouvait plus. Perdue mais confiante, je m'engageai dans la rue principale.

                                                                                             -🖤-

             J'arpentait les rues, cherchant un moyen de comprendre et de me débarrasser de ce qui m'arrivait. Je n'en avais bien sur parlé à personne, de peur de passé pour une folle.

Les rues fourmillaient de monde, pourtant, je me sentais étrangement seule. Chaque personne qui me croisait me toisait d'un air effrayé ou révulsé, comme si je n'étais pas humaine. Je me drapais d'ombre, espérant ne pas paraître trop étrange. Une sensation désagréable que quelqu'un m'observait en permanence me poursuivait. Pourtant, j'avais beau chercher, personne ne paraissait m'observer ainsi. Je repris ma route non sans une certaine inquiétude. Mais où aller? Je me dirigeai aveuglément dans la rue, m'enfonçant dans la brume de mes pensées. Soudain, une main puissante m'agrippa au bras et me plaqua contre un mur dans une ruelle à l'abri des regards. Je me débattais, terrifiée, mais l'emprise m'en empêchait.

- Calme toi, ma jolie, grogna une voix grave, on n'aime pas les filles qui ont la bougeotte.

Je levai des yeux paniquée; un homme gigantesque me dévorait du regard, un rictus cruel aux lèvres. Sa concupiscence se matérialisait tant elle était importante, formant une atmosphère lourde et insupportable. Un souffle chaud me fouetta la face, mes yeux me piquèrent et s'emplirent de larmes. Le désarroi m'empli, mon estomac si serré que la douleur devenait intolérable. Je ne pensais plus qu'à m'enfuir. Obnubilée par la peur.

- Lâchez-moi, je vous en supplie! Gémissais-je, misérable.

- Mais c'est qu'elle est encore plus mignonne quand elle a peur!

Ses bras épais me broyaient les épaules, m'arrachant un gémissement de douleur. Ses phalanges pulsait si fortement que je les ressentais. Son haleine putride s'immisçait dans mes narines, laissant une empreinte répugnante me donnant la nausée. Des relents d'égouts me parvenaient. Prise d'affres de plus en plus intense, je me retenais de hurler. Mes yeux couraient la rue, cherchant de l'aide. Un autre homme se tenait derrière celui qui m'agrippait; de longs cheveux dorés cascadaient sur ses épaules, ses yeux se démarquaient par leur couleur émeraude et sa peau ambrée irradiait son visage fin et enjôleur. Les bras croisés et l'air indifférent, il observait la scène sans dire un mot. En revanche, celui qui me retenait prenait un malin plaisir à m'effrayé. Ses yeux étaient ternes, ses cheveux gras, son visage bouffis et sa peau crayeuse, il me répugnait. Tel une proie au prix avec la mort, je me débattais de plus belle, mais me rendis vite à l'évidence. C'était inutile. Des rivières froides se creusent le long de mes joues, sillages de mon remord écrasant. Je peinait à retenir mes sanglot. Le spectre de la mort me scrutait dans l'ombre, attendant patiemment le moment fatidique pour entrer dans la danse. La mort ne m'était jamais apparue si proche. Je ne cherchai pas à dissimuler mon air paniqué et mes yeux lançaient des appels suppliants. Je me sentais impuissante, réduit à l'état d'un oisillon démuni; faible. De plus, je ne dispose d'aucuns moyens de défense. Je m'apprêtai à appeler à l'aide, quitte à m'égosiller, quand ma frayeur se mua en amusement. Une assurance nouvelle me pris. Le corps me dévoila ses secrets. Je sentis le sang s'écouler dans les mains de mon ravisseur, je percevais sa respiration et les battements de son cœur. Je brûlais d'envie de le faire taire. Son corps constituait un orchestre et sa mélodie résonnait dans mon esprit maupiteux. Toute craintes envolées, je le gratifiai d'un sourire menaçant et son assurance baissa d'un cran. La pression de ses mains se desserra. Une lueur d'inquiétude teinta son regard. Je m'en délectais. un sourire menaçant et son assurance baissa d'un cran. La pression de ses mains se desserra. Une lueur d'inquiétude teinta son regard. Je m'en délectais. Je le gratifiai d'un sourire menaçant et son assurance baissa d'un cran. Son visage se crispa, creusant des lignes irrégulières autour des ses yeux de souris. La pression de ses mains se desserra. Une lueur d'inquiétude teinta son regard. Je m'en délectais.

Une magie d'ombre et de sang (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant