Écrire.
Une passion comme un fardeau, une bénédiction comme une malédiction.
Tracer des sillage de sang noir, imaginer des scénarios plus sordides les uns des autres.
Vivre dans son esprit.
Se piéger dans ses illusions.
Écrire.
Jusqu'à s'en rendre fou.
Certains se couvraient de gloire.
D'autres se menaient vers la mort.
Ouvrant leur porte à la souffrance, l'ombre emplissant leur esprit.
Se laissant tomber au plus bas, se terrant dans les recoins d'obscurité.
Tandis que d'autres vivaient dans la lumière.
Jouissants de gloire et de bonheur.
Inconscients des ténèbres les scrutant d'un œil noir.
Une main traçant des symboles, des lettres, un récit.
Des secrets.
Ce soir-là, tout fut dévoilé.
20h30
Un voile sombre s'abattit sur la ville, parsemé de cristaux scintillants.
Un astre reflétant l'océan se leva paisiblement, son rayonnement suave caressant les pavés de sa main d'argent.
La nuit enveloppa de ses bras froids la ville endormie.
Mais certains ne pouvaient s'y résoudre.
À une fenêtre, la chaleur baignait encore l'atmosphère.
Une femme, à l'allure douce et maternelle, écrivait de sa main, brisée par son récit.
Si son apparence inspirait le réconfort, ses yeux témoignaient de son vécu.
De ses actes sanglants, de ses homicides, de ses secrets les plus sombres.
Elle avait trop sur le cœur.
Alors, la mort dans l'âme,
elle écrivait.
Sans jamais s'arrêter.
Ses gestes guidés par une force inconnue.
Car il n'y a pas de lumière sans obscurité.
Des bêtes observants le moindre de ses faits.
Tapis dans l'ombre, s'apprêtant à bondir.
Lacérant de leurs griffes maculées de sang.
Déchiquetant de leurs crocs acérés.
Des échos macabres de cris de terreur résonnant dans leur sillage.
Leurs yeux témoins de nombreux crimes.
Qu'eux avaient causés.
Ils sont partout.
Dans la moindre pénombre.
Le moindre recoin, déserté par la lumière.
Si on ne les voie pas.
Eux nous voient.
Ils observent et attendent.
Jugent et condamnent.
Tirant les ficelles, manipulant sans relâche.
Comme cette femme ce soir-là.
Elle relatait, écrivait, sans jamais s'arrêter.
Elle se condamnait par la seule force de ses écrits.
Elle signait son acte de mort.
Mais ne le voulait pas.
Si son esprit, était libre, lui,
elle ne contrôlait pas sa main.
Des larmes coulèrent.
Les souvenirs affluaient.
La douleur qu'elle endurait ne connaissait pas d'égale.
Elle avait cru gagner.
Elle avait cru s'être débarrassé de son mal.
Un homme aux yeux de ciel et à la peau de cristal.
Elle aurait du, par le sang et l'énergie, réussir à s'en défaire.
Mais personne n'échappe à la magie.
Aussi sombre soit-elle.
Jamais.
Avant de mourir, elle écrivait ses actes.
Elle témoignait de ses crimes.
On la brûlerait pour ça.
Mais son récit, des plus sanglants, n'avait rien d'un conte de fées.
Voici sa vie, ses péripéties, son récit.
Mais votre soif ne sera peut-être pas rassasiée.
Car ce récit est l'une de ces histoires où tout n'est pas dévoilé.
Une de ces histoires qui ne finit pas toujours bien.
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Une magie d'ombre et de sang (en correction)
ParanormalHistoire fantastique inspirée d'un fait réel. Le 4 octobre 1885, le journal Le Siècle publie un article pour le moins sinistre à propos d'un cœur cloué sur une tombe dans une touffe de fleur. Le jour suivant, les analyses démontrent qu'il s'agit d'u...