Chapitre 10 : Accusée condamnée

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Douleur n'était pas un mot assez important pour exprimer ce qu'elle ressentait actuellement enfermée dans cette prison triste et sombre, elle n'arrivait plus à penser à autre chose, elle n'arrivait plus a oublier ces sentiments qui l'avaient submergés quand elle l'a vu, agonisant juste devant ses yeux, le sourire aux lèvres parce qu'il avait réussi à la sauver. Lui la dernière personne sur cette foutu terre qui comptait vraiment pour elle, celui à qui elle tenait plus que sa propre existence, celui qu'elle aimait à en mourir, ce même homme qui avait sourit alors qu'il était en train de succomber à ses blessures.

Cette image la hantais encore, encore et encore, sans arrêt, ne lui laissant jamais aucun répit. Mais contrairement à ce qu'on pouvait penser, elle ne s'y était pas faite, ce moment ne cessait de la faire souffrir un peu plus chaque jours. Elle ne voulais pas y croire, son esprit refusait l'évidence, c'était juste inconcevable pourtant elle l'avait vu, elle l'avait entendu prononcé ces derniers mots avant de s'écrouler, ses flammes bleus autrefois éblouissante s'éteignant peu à peu avec lui.

 « je t'aime » avait été ses dernières paroles.

Jamais plus elle ne l'entendrait lui dire ces quelques mots, jamais plus elle ne verrait ses doux yeux azuré, jamais plus il ne viendrait la voir. Il ne lui resterait que des souvenirs, court certes mais pourtant devenu si précieux. Elle se rendait enfin compte de ce qu'elle avait vraiment perdu. Elle maudissait tout les moments où elle lui avait demandé de partir parce que c'était trop dangereux, toutes ces occasions gâchés pour leur soi-disant protection. Mais maintenant c'était trop tard, elle ne pourrait jamais rattraper ce temps perdu.

Elle se mit à pleurer une fois de plus. Elle souffrait, son esprit continuerait de la torturer jusqu'au bout, jusqu'à la fin, jusqu'à son exécution. Qu'est ce que dirait Marco s'il se rendait compte que son sacrifice n'avait servi à rien ? Il serait sans doute profondément triste peut être même détruit comme elle l'avait été à ce moment là.

Ce fameux moment qui créait en elle un sentiment qui allait au-delà de la douleur, un sentiment de rage profonde, un sentiment qui lui avait donné une folle envie de tout massacrer autour d'elle. Et c'est ce qui était arrivé juste après la mort de l'homme qu'elle aimait, elle avait tout détruit en pleurant et hurlant son désespoir. Les bâtiments, les falaises tout s'était effondrer en même temps que sa vie. Mais elle ne se souvenait pas de ça, elle n'était déjà plus elle-même quand c'était arrivé. 

Elle s'était réveillée deux jours plus tard dans ce lieu inhospitalier complètement perdue, jusqu'à ce qu'on lui rappelle la triste réalité. Cela lui avait fait l'effet d'un choc, sur le coup elle n'y avait pas cru puis l'évidence remplaça les doutes et le déchirement l'incompréhension. Elle avait été accusée de haute trahison envers le marine et pour ça on l'avait condamnée à la peine capital, soit une exécution à Impel Down. Après tout ce n'était pas plus mal, elle ne supportait plus de vivre un enfer comme celui là, elle en avait assez de cette existence qui ne lui avait apporté que malheur et souffrance. De tout manière plus personne ne l'attendait puisqu'ils étaient déjà tous morts. 

PDV de Yuka :

J'entends la porte des sous-sols s'ouvrir dans un grincement, apparement j'ai de la visite, de toute manière je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre, il n'y a que moi dans cet endroit sinistre, poings et chevilles liés avec du granite marin.

- Je pense qu'il faudrait avancer la date de l'exécution, elle est en train de se laisser mourir, si on la laisse là plus longtemps elle mourra avant ...

- Je sais, c'est pour ça que je suis ici, on a déjà avancé la date, elle partira demain maintenant sortez je veux lui parler seul à seul.

Tiens alors mes prières ont finalement été entendues ? Ce n'est pas plus mal après tout, plus vite j'en finirai mieux ce sera. Les deux nouveaux venus s'approchent de l'endroit où je me situe, je ne fait même pas l'effort de relever la tête pour savoir qui venait d'ouvrir le portique de ma cellule, je n'en ai pas l'envie, ni la motivation d'ailleurs. Soudain j'entend des applaudissements, c'est une blague j'espère ? Je veux bien être considérée comme une traitresse ou une moins que rien mais il y a des limites. Je continue d'ignorer le visiteur même si au fond j'ai très envie de cracher sur sa belle veste blanche de haut gradé.

- Félicitation vraiment, vous avez réussi à cacher votre alliance avec Barbe Blanche pendant cinq ans ce n'est pas rien, vous aviez du potentiel c'est dommage de le gâcher en choisissant de devenir une de ces vermines.

Je ne répond rien, de toute manière je n'ai rien a répondre, ce n'est pas la première fois que j'entends ces mots depuis que je suis enfermée ici et ça ne me fait plus rien maintenant, ou du moins c'est ce que j'aurai voulu. Il me releva violemment la tête pour m'obliger à le regarder dans les yeux en appuyant bien sur une blessure que j'ai reçu lors d'une séance de torture, je grimace sous le coup de la douleur. C'est vraiment une ordure.

- Vous me dégoutez, vous et vos petits amis pirates.

Alors c'était lui, l'Amiral Aikinu en personne rien que ça. Il s'était déplacé pour moi la petite colonel accusée à tord d'avoir trahit la marine, et bien que d'honneur ... absolument pas, c'est lui qui me dégoute, cet amiral extrémiste qui se croit tous permis, en plus il continue d'appuyer sur ma plaie, on dirai presque que ça l'amuse. Il finit par me lâcher voyant que je ne réagissais pas à sa remarque puis il sortit de la cellule avant de me dire.

- Ton exécution a été avancée, elle aura lieu dans une semaine le temps de te transférer à Impel Down, je m'assurerai moi-même de ton départ demain matin, il fit une courte pause le temps que j'assimile la nouvelle avant de continuer. Personne ne viendra te sauver cette fois-ci.

Il partit enfin des sous-sols en me laissant en plan avec mes doutes, mes souffrances et mes souvenirs qui continuent inlassablement de me torturer dans cette prison désormais vide et angoissante.

Les opposés s'attirent {Marco x Oc}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant