Chapitre 18 : Mémoire défaillante

1.4K 105 50
                                    

PDV de Thatch :

Cela fait près d'une semaine que l'opération de sauvetage à eu lieu et tout le monde est revenu sur le Moby Dick même l'ex marine, d'ailleurs elle ne s'est toujours pas réveillée, les infirmières pensent qu'elle est tombé dans le coma alors les autres la surveillent régulièrement, enfin surtout Marco. Après tout il faut le comprendre mais on s'inquiète tous pour lui, il ne sort quasiment plus de l'infirmerie voulant absolument être à ses côtés quand elle se réveillera. 

C'est pour ça que je suis actuellement en train de me diriger vers la "chambre" de Yuka pour apporter à manger au phénix. Je soulevais doucement le rideau qui servait de porte avant de déposer le plat encore fumant sur la table de nuit. Le commandant de la première flotte s'était endormi à côté de la jeune femme en tenant sa main, pas étonnant qu'il se soit endormi en pleine journée, il fait tout pour rester éveillé mais parfois ça ne marche pas. Je soupirai avant de secouer légèrement mon frère pour le réveiller. 

- Je t'ai ramené à manger l'ananas, dis-je pour l'énerver, et apparement ça marche puisqu'il vient de rouvrir les yeux.

- Tu es mal placé pour m'appeler comme ça la banane yoi ...

- Mange au lieu de râler, tu devrais voir ta tête ça fait peur. Tout le monde pense que tu devrais te reposer un peu, veiller comme ça à son chevet ne la sortira pas de son coma tu le sais aussi bien que moi.

Il acquiesça silencieusement le mine sombre, si on m'avait dit que je verrais un jour Marco dans cet état je ne l'aurais jamais cru, lui qui est d'habitude si confiant, le voir déprimé comme ça c'est assez bizarre. Le plus gros problème c'est qu'avec ce comportement, notre frère a laissé la première division sans aucune directive et l'organisation au sein du navire devient de plus en plus difficile sans lui. On m'a alors chargé de le virer de l'infirmerie pour qu'il se repose enfin et revienne parmi nous.

- Ce serai pas mieux d'aller t'installer à la cantine, il m'en reste un peu là bas si tu veux.

- Non ça ira merci, et puis je n'ai pas très faim. 

- Maintenant tu vas aller manger ça au réfectoire et me laisser la surveiller à ta place en attendant ! m'écriai-je en lui arrachant le plat des mains.

- Et si elle se réveille entre temps ! 

- Alors je t'appellerai en urgence pour que tu sois là ! Les infirmières, le reste de l'équipage et même Père veulent que tu sortes d'ici pour te reposer et reprendre tes responsabilités de commandant alors dehors. Tout de suite.

- Thatch a raison, dit l'infirmière en chef en entrant dans la "chambre" de sa patiente. Je dois faire des soins à ta bien-aimée donc tu vas me faire le plaisir de partir sinon je te fais sortir de force à coup de pied dans le c-

- C'est bon j'ai compris yoi ! s'énerva Marco en se levant et en reprenant violemment l'assiette. Mais je vous préviens au moindre petits mouvements vous m'appelez.

- Pas de problème commandant ! Et toi aussi tu sors, Marco a une raison de rester ici mais pas toi, allez ouste ! s'exclama la rouquine en me poussant hors de l'infirmerie avant de me claquer la porte au nez.

PDV de Marco :

J'ai peur qu'elle ne se réveille jamais, c'est bête je sais mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiétez, depuis que je suis à son chevet elle n'a eu aucune réaction. Elle respire, son coeur bat mais son esprit est ailleurs, je ne souhaite qu'une chose depuis qu'on l'a sauvé c'est qu'elle sorte de ce foutu coma pour que je puisse enfin la serrer dans mes bras et lui dire à quel point je l'aime et pour pouvoir lui demander pardon. 

Je culpabilise toujours, si Thatch et Namur n'avaient pas été là on y serait resté tout les deux et je ne serais pas en train de me morfondre sur mon sort. En plus de ça la Marine a appris qu'elle avait survécue au naufrage du navire de transfert et une prime assez conséquente à été mis sur sa tête, comme si elle était en état de se battre actuellement ! Je me mis à fixer l'assiette que m'a passer le commandant de la quatrième division, je n'y ai pas du tout toucher, de toute manière je n'ai pas d'appétit alors ça ne sert à rien ...

Je finis par me lever pour déposer le repas dans la cuisine quand soudain quelqu'un défonça littéralement la porte qui menait à la cantine, c'est l'infirmière qui vient d'entrer complètement essoufflée. Elle releva la tête et planta ses yeux dans les miens, je n'ai pas besoin de mots pour comprendre ce qu'il se passe. Je me lève directement et suis d'un pas rapide la rouquine avec les larmes aux yeux, ça ne fait peut être qu'une semaine qu'elle était dans le coma mais je commençais déjà à perdre espoir mais maintenant elle est là devant moi ses pupilles brune me scrutant ... Merde je vais pleurer. 

- Marco ... 

- Je suis là Yuka, je suis là, murmurai-je en la prenant dans mes bras, les larmes coulant le long de mes joues. Je suis désolé ... j'ai pas réussi à te sauver, c'est de ma faute tout ça, excuse moi ... 

- Comment ça ?  demanda-t-elle d'une petit voix légèrement enrouée.

- Tu allais être exécutée par la Marine alors je suis venu pour te libérer mais on s'est fait attaq-

- Quoi ? ... pourquoi la marine en avait après moi ? C'est ... c'est parce qu'on est ensemble ? Parce tu es un pirate de Barbe Blanche ?

Je relâchais soudainement mon étreinte avant de prendre son visage entre mes mains pour l'observer légèrement surpris. Son regard est fatigué et perdue voire étourdie exactement comme avant. J'ai l'impression d'avoir en face de moi la petite serveuse enjoué et maladroite que j'ai rencontré à Tomoshibi, pas la colonel de la Marine qu'elle était devenue. C'est comme si tout ce qu'elle avait vécue ces dernières années c'était envolé. Par précaution et surtout parce que j'avais un mauvais pressentiment, je lui posais une simple question. 

- Yuka, tu te souviens de quoi ?

- Heu ... je sais plus trop ... je crois que je venais de finir de lire ta lettre et puis je suis partie me coucher ...

- Tu n'a pas d'autres souvenirs ? Comme une attaque ou quelque chose dans le genre, commençai-je avant de vite me reprendre en voyant son expression paniquée. Non oublie ça, tu te souviens de la date ? Je met toujours le jour au moment où j'écris la lettre yoi.

- Non Je sais pas ... je me souviens plus et puis de quoi tu parles je comprend rien ... Pourquoi tu me poses toutes ces questions ?  ... Qu'est ce qui s'est passé pour que je finisse ici ? Ma mère, mon père, Masao ils vont bien au moins ?

Cette dernière interrogation me glaça le sang, elle ne se rappelle même plus de l'attaque qui a tué sa famille, son emprisonnement plus le choc de l'accident dans son navire de transfert ont dû endommager son cerveau et effacer une partie de ses souvenirs. Sa mémoire s'arrête sans doute quelques mois après notre rencontre donc bien avant la mort de ses parents et de son entrer au sein de la marine ... La situation reste d'être compliqué, mais je n'ai pas le choix il faut qu'elle se souvienne.

Je lui adressai un petit sourire avant de l'enlacer en un chaste baisé sur ces lèvres pour la rassurer, lui demandant de ne pas s'inquiété et qu'elle finirait par comprendre. Malgré mes mots elle semblait inquiète mais ne dit rien, à la place elle répondit à mon étreinte en se blottissant contre moi encore épuisée et faible à cause de sa semaine de coma. J'ai conscience qu'elle intériorise, comme elle l'a toujours fait mais je ne peux pas tout le raconter maintenant ce serai trop d'un coup.

À la place je tentais d'oublier cette situation délicate pour profiter de ce petit moment. Elle m'a tellement manqué, et même si elle a perdue une partie de sa mémoire elle reste la femme que j'aime et pour qui je ferai n'importe quoi ... Et maintenant qu'elle a définitivement quitté la Marine on ne risque plus rien et puis je suis sûr que personne ne sera contre le fait qu'elle rejoigne l'équipage. Cette pensée me fit sourire, cela faisait longtemps que je n'avais pas eut de perspective d'avenir pour nous deux et rien que d'imaginer qu'elle puisse vivre à mes côtés me ranime, cette fois-ci on restera ensemble je ne l'abandonnerai plus.







Les opposés s'attirent {Marco x Oc}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant