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Note : je trouvais ce chapitre vraiment très long alors je l'ai coupé en deux. Je vous souhaite quand même une bonne lecture! 😅
Clem 🦋
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- Vous semblez soucieuse, lui fit remarquer Thorn qu'il s'escrimait à attacher correctement son attelle.

Ophélie soupira.

- C'est ma sœur, Agathe. Elle est venue me parler ce matin.

Elle lui raconta tout.

-Je n'ai pas le choix, conclut-elle, je vais devoir leur faire face. Je le leur dois bien hélas. Cela fait déjà un mois que je les évite.

La liseuse jeta un œil à l'attelle récalcitrante de son époux qui, contaminée par l'animisme de son propriétaire, refusait de soutenir sa jambe.
- Quand sortez vous ?
- Vous êtes chanceuse, peu avant votre arrivée, le médecin m'a annoncé que je pouvais sortir dès aujourd'hui.

L'Animiste sourit à cette nouvelle mais il se fana aussitôt lorsqu'elle repensa à ce qui allait - très certainement - l'attendre ce soir.
- Vous ... vous savez que ma sœur m'a sommé de « tout » dire ce soir, balbutia-t-elle.

Thorn l'encouragea à continuer sur sa lancée.

- Hum... et bien... puisque vous sortez, j'aurais une faveur à vous demander.

Elle s'interrompît.

- Pourriez-vous m'accompagner, s'il vous plaît ? Je ... je ne vous demande pas de parler, simplement d'être là.

-Qui d'autre vous appuiera ?
- Archibald. Je sais que vous ne l'appréciez pas beaucoup mais le fait qu'il ait travaillé dans la diplomatie fait de lui un allié de choix.

- Qu'en est-il de votre valet ?

- Renard ? Je lui ai donné son congé, il le mérite.
- Je serai là, ne vous inquiétez pas.

Elle le remercia et alla vaquer à ses occupations.

Le soir arriva plus vite qu'Ophélie ne l'avait prévu. Archibald, Thorn et elle s'étaient retrouvés dans le manoir de Bérénilde afin qu'elle puisse leur expliquer la situation sans qu'ils soient dérangés.
Thorn avait blêmi lorsque son rival de toujours avait, à la fin de l'exposé de son épouse, éclaté de rire rétorquant :
- Ne vous en faites pas Mme Thorn, la diplomatie est mon domaine de prédilection !

- C'est précisément ce qui m'inquiète, avait grommelé l'ex-intendant.

- Dix-neuf heures, annonça sombrement Ophélie jetant un regard à la grande horloge qui égrenait les secondes dans un terrifiant « tic-tac ». Il est temps.

Elle laissa Archibald et son mari prendre les devants. Elle avait besoin de calmer ses pensées durant le trajet. Qui fut bien trop court à son goût. Elle rejoignit ses deux acolytes, les dépassa et s'arrêta sur le perron.

La jeune femme respira profondément, posant sa main sur la poignée de la lourde porte de son manoir.

- C'est le moment, lâcha-t'elle, plus anxieuse qu'elle n'aurait souhaité le montrer.

Thorn pressa automatiquement, de sa main, l'épaule de sa femme, dans une tentative de la rassurer. Derrière eux, Archibald, qui l'avait vu esquisser ce geste, sourit jusqu'aux oreilles.

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