ORNO quête à l'âme

Chapitre 5

C'est bon, c'était la fin. Il avait finit par faire la chose qu'il aurait toujours voulu faire, voler ! Malheureusement, il n'avait pas voler longtemps. On aurait dit qu'il était tombé dans les douves, par le son qu'avait fait le corps en s'écrasant mais celles-ci étaient vides depuis le début de l'été.

Bastian sentit un grand vide s'emparer de lui. Il pensait n'avoir jamais vraiment apprécié son frère, mais maintenant, il s'aperçut qu'il l'aimait... qu'il l'aimait beaucoup.

Bastian grimpa et se plaça entre deux colonnes pour observer les dégâts. Ses yeux fixèrent le sol et ce qu'ils y virent fit ravaler son chagrin à leur propriétaire. Elias était en bas, en train de nager. Il formait de petits cercles tout en dérivant à gauche.

Au départ, Bastian ne compris pourquoi le château était entouré d'eau mais, en observant plus loin, il remarqua que toutes la plaines étaient noyée par le liquide transparent.

-Une inondation ! S'exclama le Guerrier.

Son frère se mit à chanter :

-Rocka, Rockaaaaa !!!!

Petit hippopotame magique,

Tu es encore plus petit qu'un lombric,

Tu peux vivre dans mon cerveau,

Aujourd'hui, nous sommes libre, mon beau,

Nous allons partir dans une île,

Pour enfin quitter l'asile.

Bastian faillit rire mais il se retint car le gardien de l'asile lui avait formellement conseillé de ne pas avoir de réactions qui inciteraient Elias à continuer ses folies. Il le regarda. Il avait l'air de bien se débrouiller, en tout cas, il ne coulait pas. Alors, le guerrier décida d'aller prévenir le roi.

-Je reviens Elias ! Cria Bastian à l'égard du malade.

Celui-ci leva la tête. Il paraissait très heureux.

-Oui, t'inquiète pas ! Rocka peut se transformer en bouée alors j'suis en sécurité !

"En bouée ! Vraiment ? Incroyable, ça me rassure au plus au point." Pensa-t-il avec sarcasme.

Le jeune homme partit en courant. Il lui fallut vingt minutes pour parvenir devant la château. Il demanda au garde qui se tenait devant la grande porte en bois s'il pouvait entrer, question d'urgence mais celui-ci lui répondit qu'il avait l'ordre, aujourd'hui, de ne laisser entrer que la duchesse Duplancton de la région Nord.

-Mais c'est une urgence, le bar...

Il ne put finir sa phrase car le garde pointait déjà sa lance, visant le milieu de son front. Bastian n'eut pas le choix, il pouvait repartir et tenter de se déguiser en duchesse mais avec sa morphologie, il n'aurait sûrement pas été crédible. De plus, il était connu que madame Duplancton était une femme très mince, belle et blonde alors que lui était musclé, carré au niveau de la mâchoire et brun. Il aurait également dû se raser, ce qui , pour lui, était un acte tabou.

Alors, face à toutes ses impasses, il choisi la facilité et d'un coup de poing, il assomma le gardien.

Tandis qu'un amas de poussière volait autour de l'homme à terre, Bastian ouvrait la grande porte. Dans le hall, il se mit à courir.

"De toutes façon, il n'y a plus rien à faire... Mais je préfère prévenir mon roi !" Réfléchit-il.

Le palais était vaste, il comportait pas moins de soixante pièces et il s'y trouvait tous les jours environ dix mille employés et servants. La salle du trône était de loin la plus grande mais aussi la plus éloignée de l'entrée, ce qui n'arrangeait pas Bastian qui commençait à perdre haleine.