19-Épilogue

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Deux mois plus tard...

— Ce soir, je verrai Esteban et je lui avouerai ce que je ressens pour lui, déclare Manuela en aidant sa sœur à planter des graines.

Mahiza concentrée dans sa tâche, opine de la tête mais sa sœur ajoute une couche :

— Et puis, pourquoi c'est moi qui dois aller le voir en premier ? S'il m'aimait vraiment, il viendrait au premier. Oui, c'est sûr qu'il viendra en premier.... Quoique, je---

— Manuela ! crie sa sœur, excédée.

Manuela se tait et pose son regard confus sur sa grande soeur. Celle-ci se lève, les mains tachées  de terre et elle lance un regard sévère à sa petite sœur. Un truc qui ne lui a pas manqué en quittant le Brésil, c'est sa petite soeur et sa tendance à trop parler.

— Laisse le temps faire ses choses, et puis je pense que tu devrais te concentrer sur tes études, conseille-t-elle vivement. Papa ne sera pas content s'il apprenne que sa petite fille a un petit-copain. Tu... tu ne dois pas trop t'attarder sur ton Esteban.

Manuela lève les yeux au ciel.

— Alors pourquoi pas toi ? On a peu près le même âge...

— Rectification : Tu as deux ans moins que moi et j'ai fini mes études depuis très longtemps or que toi, non, réplique Mahiza avec un sourcil haussé.

Manuela peste des insultes et se redresse en époussetant sa robe bleue.

— Entre toi et moi, je me pose la question qui a fait le plus de connerie en moins d'un mois ? Parce que ce n'est pas moi qui s'est barrée en douce à Mykonos, ce n'est pas moi qui ai sympathisé avec un mafieux, cite innocemment Manuela. Si papa sait tout cela...

— Il saura quand je me sentirai prête ! interrompt Mahiza, agacée. Pour l'instant, je préfère qu'il se rétablisse. Si je lui dis tout cela, j'ai peur si sa santé se dégrade.

Sa petite sœur soupire et hoche la tête. Mahiza tourne son regard sur la tombe de sa mère et la trouve magnifique avec toutes ces fleurs. Depuis qu'elle est revenue au Brésil, elle a voulu consacrer un peu de son temps pour sa mère... du moins, rendre beaucoup plus joyeuse sa tombe ce qui est un paradoxe car elle se retrouve actuellement dans un cimetière.

Avec sa sœur, elles ont décidé de planter toutes les fleurs que leur mère adorait.

— En vrai, si elle était là, elle serait fière de nous, souffle Manuela. Surtout, après tout ce que tu as fait. Tu as failli mourir...

— Et tout s'est bien terminée. Je suis toujours vivante, dit Mahiza. Bon, allons retourner à la maison, papa doit sûrement nous attendre.

Elle redresse sa capeline sur sa tête et elles retournent à leur maison. En entrant à la maison, elles découvrent leur père débout, près de la gazinière. Surprise, Mahiza s'approche vivement de son père et le force à s'asseoir sur son fauteuil roulant.

— Papa, le médecin a dit que tu ne dois pas faire trop d'effort, réprimande Mahiza.

— Je fais juste le repas de ce soir étant donné qu'aucune de vous est foutue de faire le repas, grogne son père.

— Et comme tous les soirs, le repas c'est de la soupe à la tomate, souffle Manuela, écœurée. On ne peut pas commander une pizza ?

Son père lui donne une claque derrière le crâne et Mahiza soupire, résignée. Elle reste près de son père et l'aide quand il le faut.

Après l'opération de son père qui a été un succès, Mahiza s'est précipitée de retourner au Brésil et être auprès de sa famille. Elle a essayé d'oublier toutes ses péripéties à Mykonos, en particulier, lui...

— Mahiza il va falloir que tu postules pour un poste, tu n'as pas fait ces études pour rien, déclare son père en se tournant vers elle.

Elle pince ses lèvres et s'adosse contre le mur.

— Oui mais---

— Manuela est là pour moi, coupe son père. Tu as vingt-cinq ans et tu as tant sacrifié pour notre famille. Maintenant, il est temps de penser à toi. Il y avait un pays que t'aime énormément... le Canada ! Pourquoi pas vivre là-bas et travailler ? Ensuite tu trouveras un homme avec qui tu te marieras et tu auras des enfants et j'aurai hâte de les voir. Enfin, si tu le souhaites.

Mahiza rigole et hoche la tête avant que son père la prend dans ses bras.

— Je partirai quand le moment se présentera chuchote-elle. Pour l'instant, je veux encore rester au Brésil auprès de vous et vous aider.

Son père s'éloigner d'elle et hoche la tête.

— Alors si tu veux nous aider, tu peux aller cueillir les tomates avant que les moineaux les mangent ?

Elle acquiesce et laisse son père seul avant d'aller au jardin. Elle prend un petit panier et cueille les tomates en repensant aux paroles de son père. Il a peut-être raison, il est temps que Mahiza pense à elle-même. Mahiza a toujours rêvé d'aller au Canada, ce pays l'a toujours fasciné, mais après que son père est tombé gravement malade, Mahiza était obligée de payer les soins de son père avec ses économies. 

Mahiza se redresse et s'apprête à entrer à l'intérieur de la maison mais ses pieds se figent quand ses yeux se posent sur une silhouette imposante.

Alec. Ici. Devant elle.

Elle bredouille des mots tandis que son cœur prend une autre allure. Elle n'aurait jamais imaginé de le revoir, surtout au Brésil. Alec, toujours vêtu dans son costume italien, l'observe avec des yeux pétillants.

- Mahiza, tu peux me prêter ton vernis à ongle de couleur rose pâle ? J'ai... oh, lâche Manuela en sortant sa tête depuis la fenêtre de sa chambre.

Sa petite soeur épie la scène mais son père l'attrape par le bras et les laisse seuls. Mahiza reste sur place, hésitante entre de fuir ou courir dans ses bras.

— Tu te rappelles de notre pacte ? En t'aidant tu me devras une faveur, s'exclame-t-il d'une voix grave. Je pense qu'il est temps que tu viennes m'aides.

— Alec, souffle-t-elle, à bout de souffle.

Alec s'approche d'elle et récupère le panier qu'elle a entre ses mains avant de le déposer sur le petit banc à côté. L'odeur du musc monte au nez de Mahiza et honnêtement, cela lui a manqué d'être aussi près de lui. Elle ancre son regard dans celui d'Alec. Il prend les mains de jeune femme et les serre avec douceur dans les siennes.

—T'oublier était si dur et je n'ai pas pu. annonce-t-il. Mahiza, je suis prêt à tout recommencer avec toi. Tu as pu te faire une place dans mon cœur et je suis peut-être égoïste, mais je te veux. Donne-nous une chance, donne-moi une chance.

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Et voilà la fin de cette histoire ! J'espère qu'elle vous a plu malgré mes fautes !

Sinon, à la place de Mahiza, vois aurez accepté le demande d'Alec ?

Peut-être que je ferai un bonus en Décembre 2020

Merci d'avoir pris le temps de lore et mon histoire et on se retrouve poir une nouvelle aventure !

Le Parrain de la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant