Love Business tome 2 : Retour en enfer

Prologue

J'étais tranquillement assise dans la voiture de mes parents. Je regardais tout ce monde qui rentrait dans l'église. Ils étaient tous vêtus de noir, moi-même y compris. Mes parents discutaient avec les membres de la famille et mes amis du lycée, que je n'avais pas revu depuis 5 ans. Et moi, je suis seule, dans cette voiture, attendant que le monde tombe à mes pieds. Je ne me sentais pas encore prête à sortir de ce véhicule. Celui-ci était comme une bouée de sauvetage à laquelle m'accrocher, sans quoi, je pense que je sombrerais dans les ténèbres les plus profond qu'ils puissent exister.

Un bruit me fit sursauter et je tournais la tête vers la petite fenêtre de la voiture.

Tu viens, Vic? Tout le monde t'attend. Me dit Diego.

Je regardais en direction de la porte en bois de l'église et remarquai que tout le monde était déjà rentré à l'intérieur.

Tout en poussant un soupire, j'ouvris la porte de la voiture et je sentis le bras de Diego encercler mes épaules.

Je suis là. Tout va bien se passer. Je te le promets.

Heureusement qu'il était la. Sans lui, je n'aurais sûrement pas tenu le coup. Et dire que Brandon était tranquillement à la maison. Je lui ai bien proposé de venir, mais il a refusé. En fin de compte, je le comprends. Moi aussi, je ne me rendrais pas à l'enterrement d'une personne que je connaissais à peine. Même s'il on fait connaissance à l'hôpital et qu'il se croyait «ami», les membres de la famille ne l'aurais pas accepter. Je les connais que trop bien.

Je m'avançais en compagnie de Diego à l'intérieur de l'église où régnait un silence de mort. Dès que j'eus fait un pas vers l'intérieur, des dizaines et des dizaines de visages se retournèrent vers moi avec peines, tristesse et certain de colère.

Ces gens-là, je les comprenais. Il croyait que c'était de ma faute et moi aussi, je le pensais. Tout était de ma faute.

Tout en ravalant mes larmes qui menaçaient de couler, j'avançais au premier rang et m'assis à côté de Diego et de mes parents qui pleuraient eux aussi. Enfin, surtout maman. Papa, lui avait un visage vide d'expression, mais je savais au fond de lui, qu'il était très très très triste.

Je regardais  finalement, ce  cercueil posé au milieu de l'église.

Le prêtre entra à ce moment-là, et se mit derrière son pupitre. Il commença son fameux discours qui dura des heures. Enfin, c'est l'impression que j'avais. Tout le monde dans la salle pleurait. Il y avait certains qui arrivaient à maîtriser ses émotions, mais très vite, leurs yeux devenaient humides.

L'église était chargée en émotion profonde de tristesse. Une émotion qui me brisa le coeur.

Durant la dernière semaine, je n'arrêtais pas de pleurer sur mon sort. Je faisais crise d'angoisse sur crise d'angoisse. Je n'arrivais même plus à respirer. La nuit, je me ressassait sans cesse cette fameuse nuit de l'horreur. Là, où tout a commencé. Ou fini plutôt. Cette nuit-là, je n'en suis pas ressorti indemne, loin de là.

Comment vais-je vivre sans elle à mes côtés. On a  ensemble vécu des tas de choses. Des bons comme des mauvais. C'était comme ma soeur jumelle.

Un coup de coude sortit de ma torpeur.

Tu dois aller faire ton discours ma puce. Déclara mon père.

Déjà?! Mais je ne suis pas prête. Marmonnais-je à moi-même.

Je me levais avec la sensation que mes jambes étaient en coton. Je sentais les regards de tout le monde sur moi, ce qui me donnait des frissons glacés, pas du tout agréable. Je contournais le cercueil et moi dirigeais derrière le pupitre. Je rajustais le micro, disposer en face de moi et commençai mon éloge funèbre.