Chapitre 11 : En route vers mon destin

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Avant de sortir de mon appartement, je pensais à prévenir Brandon de mon absence. J'arrive à peine à articuler correctement mais j'arrivais tout de même à contrôler ma voix pour ne pas inquiéter  inutilement Brandon. Même si je bouillonne de colère, que je risque de faire une grosse bêtise que je regretterais certainement toute ma vie, je ne veux surtout pas inquiéter mon amour et ma famille. Si, je me mets dans la merde, je le ferais toute seule, sans personne.

En ce moment même, j'arpentais les rues de Paris, à la recherche d'une station de métro. Je marchais à vive allure en tenant mon revolver dans ma veste pour ne pas attirer les regards. J'avais déjà assez de soucis à gérer comme ça, sans que les flics viennent me botter les fesses.

Je marchais tellement vite que je bousculais plusieurs personnes sur mon passage. Ils me regardaient d'un air méprisant, poussant des jurons à mon regard mais je m'en foutais. Tout ce que je voulais c'était attraper des ordures comme Max et Alexandro.

Il n'avait pas le droit de me menacer. De toute façon, j'avais bien l'intention d'aller leur rendre une petite visite aujourd'hui.

Ils suffisaient qu'ils attendent quelques heures tout au plus, donc pas besoin de recruter quelqu'un pour me donner ce putain de colis.

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Je descends vers la station de métro la plus proche. Je remarquai des vigiles se tenant de part et autres du quai. Je tenais toujours mon revolver en dessous de ma veste. Je sentais des regards sur moi mais je pense que c'est le fruit de mon imagination.

Je regardais l'heure et vis qu'il était 10h25 et que le prochain métro était à 10h35.

J'attends donc patiemment sur un banc dégueulasse pleine de chewing-gum collés dessus. Je sentais l'odeur d'ordure et de pourriture qui émanait de la station et je réprimais un saut de cœur. Comment pouvait-on s'habituer à une telle pollution? C'était intenable ! Et dire que des personnes prennent le métro tous les jours pour aller au travail. Je ne sais vraiment pas comment ils font pour supporter l'odeur. Peut-être qu'ils sont habitués maintenant...  Moi, ce qui certain c'est que  je ne m(y habituerais jamais alors que je suis née à Paris et que cela fait 23 ans que j'y habite.

Encore 5 minutes à attendre. Je regarde ma montre à la hâte, environ toutes les 2 minutes. Je ne sais pas pourquoi, mais ce jour-là, les minutes passent super lentement, comme si le temps voulait me faire comprendre quelque chose. Je sais, ma théorie ne tient pas debout. 

Des gens passaient devant moi sans même me remarquer face à ma position étrange mais je dois avouer que cela m'apaise un peu. C'est sûr qu'avoir sa main à l'intérieur de sa veste pendant plusieurs minutes ne passe pas inaperçu face à ce genre de personne. Mais aujourd'hui, les gens ont l'air pressés de partir au travail malgré cette heure tardive. Peut-être qu'ils sont en retard...

Il y avait des métros qui arrivaient de part et d'autre du quai. A chaque fois que je voyais un métro passé, je pensais que c'était le mien.

Cet état de paranoïa avancé dura jusqu'à ce que mon métro arrive, soit 10 minutes plus tard.

Je m'avançais donc vers le métro et pénétrais à l'intérieur. Je m'assis à l'écart de toute personne ayant l'air suspect.

Une fois que les portes du métro se fermèrent, j'essayais de réduire mon stress à néant, sans succès. Je n'arrivais pas à penser à ce qui allait arriver dans quelques minutes.

Je n'avais aucun plan. Je ne savais pas ce que j'allais faire, ce que j'allais dire ou ce que j'allais devoir entendre ou subir de la part de ces voyous.

Love Business tome 2 : Retour en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant