Love Business tome 2 : Retour en enfer

Chapitre 1 : Une page se tourne...

Je suis assise en face de la tombe de Gwendoline, qui était ma meilleure amie depuis toujours, mais qui a été sauvagement assassiné dans ma chambre un soir d'août par des trafiquants de drogue.

On est aujourd'hui le 15 septembre 2020, cela fait plus d'un mois que l'enterrement de Gwen a eu lieu. Cela me fait toujours bizarre de se dire qu'elle ne m'appellera plus jamais pour me raconter ses coups d'un soir, ses problèmes de coeur. Que je ne vais plus jamais l'entendre rire, pleurer où piquer une colère parce que le copain de sa mère l'a énervé, au point, de vouloir quitter la maison...

On dirait que sa disparition a eu lieu hier. Tous les soirs, je fais des cauchemars, hurlant à la mort, me débattant, pour finalement me réveiller en sueur dans cette chambre dans laquelle ma meilleure amie à été tuer. Je ne peux plus supporter cette pièce, la chambre qui m'a accompagné durant mes 20 premières années de ma vie. Cette pièce me rappelle mon pire cauchemar et je ne peut plus le supporter, c'est pour ça que j'ai décidé de déménager de chez mes parents pour m'installer temporairement dans un studio au centre de Paris, le temps de trouver mieux. Je ne compte pas retourner à Manhattan. Pas tant, que le meurtrier de Gwen sera en liberté. J'ai décidé de prendre une année sympathique, le temps pour moi, de mieux me comprendre et de savoir ce que j'ai vraiment envie pour mon futur.

Mes parents étaient tristes de me voir partir, mais comprenait néanmoins ma décision. Elle fut un peu radicale, mais ils ne m'empêchent pas de suivre mon envol. Et mon frère de 2 ans mon cadet, suit un programme spécialisé dans le domaine qu'il adore, c'est-à-dire les jeux vidéo. Il a l'air heureux dans ce domaine-là, alors pourquoi pas.

Brandon, lui, faisait le voyage entre la France et Manhattan pour ces affaires. Il ne pouvait pas partir éternellement sans vérifier comment allait son entreprise. Ce n'était pas possible pour lui. En tout cas, tout va pour le mieux entre nous. Il est compréhensible, à l'écoute, sensible à mes besoins et ça fait du bien de pouvoir compter sur quelqu'un de temps en temps.

Mes grands-parents, eux, sont partis depuis plusieurs semaines déjà. Mais ils me téléphonent tous les soirs pour savoir comment je vais. Ils sont tellement gentils.

Et pour finir, Diego, qui est meilleur ami depuis longtemps aussi et anciennement voisin, passe me voir de temps en temps en amenant sa fille et sa femme de tant à autres. 

Je ne pensais pas que cela se passerait, mais mes collègues anglophone m'ont demandé des nouvelles pour savoir ce que je devenais. Cela m'a fait plaisir de savoir qu'il pensait à moi et qu'il ne m'avait pas oublié même si je ne suis pas resté longtemps dans l'entreprise, ils me considèrent tous comme une amie. 

Et bien sûr, tante Suzie, qui est la soeur de mon père et qui s'est expatrié à Manhattan depuis près de 20 ans est passer me voir durant un week-end, pendant ces jours de congés. On a  bien profité de notre temps. On est allée à la piscine, au cinéma et on a  fait du shopping.

Et moi, je suis dans un cimetière en train de parler à Gwen comme je le faisais auparavant. Depuis son enterrement, je lui rends visite toutes les semaines sans exception. Je lui raconte ma vie, mes soucis, mes galères d'appartement comme je le ferais si elle était vivante. J'espère que de là-haut, elle m'entendra, comme les personnes dans le coma, mais pas de la même manière bien sûr.

Sur sa tombe et disposer des fleurs, des roses, pour être plus exactes et aussi des photos d'elle et de nous ainsi que de sa famille qui est encore accablée par sa perte soudaine. Sa mère, surtout, ne s'en remet pas du choc qu'elle a subit. Elle a perdu son unique fille, qui était brillante, intelligente, mais qui malheureusement est tombée sur des mauvaises personnes. Celle-ci reste allongée dans le noir complet, à pleurer, à ne pas s'alimenter. Son copain, lui, ne sait plus quoi faire pour la remettre sur pied. Il est malheureux. Gwen le détestait. Il est arrivé au moment de sa vie où elle avait le plus besoin de sa mère. Celle-ci était trop occupée à faire des galipettes et à aller au resto plutôt que de s'occuper de sa propre fille et ça Gwen lui en voulait beaucoup. Le soir de sa mort, Elle était encore disputée avec sa mère pour cette raison. Elle soupçonnait même son «beau-père» de faire un trafic de je ne sais quoi.