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Tu attends de longues heures dans ta chambre, roulée en boule sur ton lit. Les draps sont froissés à force que ton corps tremblant ne cesse de gesticuler dessus. Malgré la faiblesse de ton esprit bouleversé par les événements récents, ton regard perdu dans le vide reste déterminé. Tu n'en peux plus de cette situation et de cet endroit. Il faut que tu fasses quelque chose, dès ce soir.
Alors tu observes la lumière se décliner derrière les rideaux, disparaissant en même temps que les ombres s'allongent. Plusieurs fois les jeunes hommes sont venus toquer à ta porte, te suppliant de sortir pour te donner des explications, en vain. Tu couvres tes oreilles et ferme les yeux, plongeant ton être dans une transe jusqu'à ce qu'ils quittent ton palier.
Il fait à présent totalement noir dans la pièce, au point que tu ne peux distinguer que de vagues formes de meubles. Cela fait des heures depuis la dernière fois que les garçons sont venus te voir, donc tu estimes qu'ils sont enfin partis se coucher, te laissant la voie libre. En faisant le moins de bruit possible, tu te lèves et ouvres prudemment ta porte pour regarder s'il y a un quelconque signe de vie dans le couloir. Rien. À vrai dire, tu ne peux pas en être sûre, car tu ne peux voir à plus de deux mètres. Le manoir entier est plongé dans l'obscurité. Tes mains deviennent moites, et tu prends une grande inspiration avant de quitter ton cocon. Tu avances à petit pas, tes yeux ne cessant d'observer autour de toi. Même les murs du bâtiment ne t'inspirent pas confiance, et tu as l'impression qu'un monstre peut surgir à tout moment pour te dévorer. Ton cœur tambourine dans ta poitrine tandis que tu descends les marches de l'escalier.
Tout d'abord, il faut que tu trouves une source de lumière pour pouvoir débuter tes recherches. Tu fouilles à l'aveuglette tu fouilles dans les meubles du hall, et tombes par miracle sur une bougie cachée dans un tiroir. À l'aide des allumettes juste à côtés, tu l'allumes, la flamme flamboyant comme une lueur d'espoir. Ta petite source de lumière repousse les ombres, qui prennent des formes terrifiantes.
—Bon... Je peux enfin commencer à chercher. tu murmures, avant de t'aventurer dans les autres pièces du manoir.
Tous tes sens sont en alerte, certains te jouant parfois des tours. La maison regorge de bruits, chacun te faisant sursauter. Ton cœur te supplie d'arrêter cette torture, mais tes jambes continuent à avancer. Tu fouilles dans les tiroirs, sous les canapés, derrière les tableaux. Tu cherches, sans savoir quoi.
