chapitre 1

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Je savais qu'il finirait bien par me suivre.

Il a beau afficher l'enseigne du respectable et fidèle époux de ma tante, le dur, l'indomptable, l'impénétrable, il n'en demeure pas moins un homme. Loin de me décourager, la forteresse qu'il avait dressé pour paraître impassible m'excitait de plus belle. L'interdit a un goût exquis.

Tout à l'heure, j'ai fait exprès de me tromper de téléphone en emportant le sien vu que nous avons le même modèle de Samsung. Il était tellement concentré sur la télévision qu'il n'a même pas daigné m'accorder un seul regard malgré mes multiples va-et-vient dans l'unique dessein d'attirer son attention. J'ai alors laissé traîner mon portable à côté du sien, puis en retournant dans ma chambre j'ai pris le sien par erreur. A peine ai-je franchis le seuil du salon que j'entend sa voix rauque m'interpeller, mais je fais la sourde oreille.

-Inès, je pense que tu t'es trompé de téléphone.

Je l'entends qui me poursuit. Je me précipite vers ma chambre dont je laisse exprès la porte entrouverte. Je perçois ses pas hésitants se rapprocher de plus en plus.

Debout, face au miroir de ma coiffeuse en bois d'ébène, je fais tomber tour à tour les bretelles de ma robe qui glisse le long de mes courbes pour atterrir sur mes chevilles. Je sens le poids de son regard clandestin, mais je l'ignore sciemment. D'un geste nonchalant, Je degraffe mon soutien-gorge et libère mes seins qui se dressent généreusement. Je l'entends déglutir derrière la porte entrouverte.

Mon regard plongé dans le miroir, un petit sourire sadique se dessine au coin de mes lèvres. Le jeu m'excite. Je glisse ma main dans mon string en dentelles rouges qui ne tarde pas à connaitre le même sort que la robe. Désormais complètement nue, je me déhanche légèrement, lentement, sensuellement, puis je m'assieds sur le tabouret de la coiffeuse en écartant bien les jambes. A chaque moindre mouvement, mes gros seins pointus par l'excitation se mettent à frétiller dans tous les sens. Je me met à les pétrifier comme une pâte à pizza. Plus je les malaxe, plus ils en demandent en se pointillant davantage.

Entre mes jambes écartées, eclosent mes lèvres comme une fleur dévoilant la profondeur de mon intimité. Je mouille mon index de mon doigt et commence à me masturber en poussant des petits gémissements. A travers le miroir, je le vois qui sort petit à petit de sa cachette, ne pouvait plus résister à l'appel de la chaire. Soudain, je ne sais plus s'il est venu à moi en courant ou en volant , mais en l'espace d'un millième de seconde, je l'entends s'agripper à moi de dos. Il se saisit fermement de mes seins qu'il se met à presser comme des oranges. Je sens son souffle chaud sur ma nuque et son errection se frotter contre mes fesses galbées. Dans le miroir, nous nous affrontons du regard, le mien téméraire et le sien avide. D'un ton faussement choqué je m'exclame:

- Tonton!

Pour toute réponse, il me retourne et s'accapare goulûment de mes lèvres. je ferme les yeux et savoure le baiser. Le corps à corps est intense et brûlant. Il grogne, halète, et tremble de plaisir et cela m'excite terriblement. D'un geste autoritaire, je me détache de lui et me dirige vers le lit alors qu'il me qu'elle regarde perplexe.

Oh ne me regarde pas avec ces gros yeux de chien battu mon cher oncle, la partie n'est pas terminée. Bien au contraire, le jeu ne fait que commencer.

Un malin sourire se redessine sur mes lèvres. L'un de mes fantasmes les plus enfouis est d'assouvir cet instinct de dominatrice qui réside en moi. Le mari de ma tante, le grand et inaccessible Ismaël Diallo à mes pieds, m'obéissant au doigt et à l'oeil, comment ne serais-je pas aux anges ?

Je m'allonge sur le dos, les jambes légèrement repliées et grandement écartées en prenant la voix la plus autoritaire que me permettent mes cordes vocales.

-Agenouille toi et suce moi. Je veux sentir ta langue m'explorer profondément. Bouffe moi la chatte tonton.

Dans ce contexte, le mot tonton prononcé avec une once d'ironie et de perversité a pour seul but de rappeler à quel point l'interdit est doux. L'expression de son visage est indéchiffrable. C'est comme s'il me rencontrait pour la première fois de sa vie. Peut-être, n'avait-il jamais été traité avec autant d'autorité et de perversité. Ce qui est sûr, la lueur dans ses yeux ne trahit pas ses émotions.

Comme je m'y attendais, il s'exécute avec une dextérité à couper le souffle. Il s'agenouille au pied du lit et plonge la tête entre mes jambes. Dépassée par le plaisir, je ferme les yeux en respirant par souffles entrecoupés à travers mes lèvres entrouvertes. De ses doigts habiles, il caresse ma petite touffe naissante en se frayant un chemin entre les poils qui le conduit à mes lèvres enveloppant chaleureusement mon clitoris bombé par le plaisir. Encouragé par mes gémissements, il poursuit son exploration avec plus d'audace et d'entrain en introduisant ses doigts dans ma chatte qui les engloutit en profondeur.

-Oh tonton! Oui vas-y tonton! Allez lèche moi tonton! Ouiiiii ouiiiii ohhhh ohhh ouiiiii

Je ne finirai jamais de dire combien l'interdit est suave. C'est un grand fantasme que de posseder ce qui ne m'appartient pas.

Sa langue moelleuse parcours délicieusement ma vulve avant de venir s'attarder sur mon clitoris qu'il titille avec un savoir-faire qui force le respect. Il ne s'arrête que lorsqu'au bout de mes gémissements, j'atteins le septième ciel.

Maintenant que j'ai joui, à mon tour de lui retourner l'ascenseur. Je l'invite à prendre ma place sur le lit afin que nous inversions les rôles. En un clin d'œil, il enlève son tee-shirt qu'il jete à ses pieds. Quand il descend son pantalon, son membre en érection jaillit dans toute sa virilité. Il faut dire qu'il est sacrément bien foutu.

Finalement, je ne lui laisse même pas le temps de s'allonger que je tire mon tabouret et m'assieds en face de lui, mon visage frôlant son pénis. J'attrape fermement ses fesses pour le rapprocher davantage de moi et commence à lui lécher les testicules et le gland. Je l'entends pousser un grognement de plaisir. A peine ai-je engouffré son membre dans ma bouche que la sonnerie du portail nous interrompt.

-Merde, qui est-ce ?

Nous nous détachons soudainement l'un de l'autre et chacun se revêt à la hâte. Tandis qu'il remonte dans sa chambre presque en courant comme un voleur, je jete un bref coup d'oeil au miroir pour vérifier mon apparence avant de me précipiter vers le portail dont la sonnerie n'arrête pas d'insister.

Mon Dieu, j'espère que c'est pas ma tante qui revient deja.

Vicieuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant