Chap. 11 Jalousie

1.1K 87 66
                                        

Heyyaaa c'est moi ! Voici un nouveau chapitre pdv Kaga ! Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————

Chap. 11 Jalousie

[Kagami]

    "C'est quoi cette tête de mort-vivant ?! Me dis pas que t'es stressé ?!"
Je bâillai à m'en décrocher la mâchoire.
"J'arrive jamais à dormir les veilles de matchs importants, ça a toujours été comme ça."
L'homme explosa de rire en passant un bras autour de mon cou.
"C'est mignon ça ! Le petit Kagami a peur d'Akashi !"
Je levai les yeux au ciel et lui donnai une claque dans le dos, sur sa peau chaude et métissée.

    "Pas besoin de stresser, je suis là, susurra le jeune as.
-C'est ça ouais. En plus, je crois que Harasawa-sensei compte pas me faire entrer dès le début.
-Je sais, je lui ai demandé.
-Pourquoi t'as fait ça ? Tu sais bien que ça me fait chier ! Je supporte pas de rester sur le banc.
-Je sais, désolé... J'ai besoin de me retrouver seul face à Akashi. On n'a jamais joué l'un contre l'autre. Il est persuadé de me battre. J'peux pas laisser passer ça."
Je fronçai les sourcils, agacé.
"T'es en train de me dire que c'est pour ton égo que tu me fous sur le banc ?
-Pas du tout."
Le hâlé retira son bras de mon cou pour me faire face, un air inquiet greffé au visage.
"Tu crois vraiment que je suis comme ça ?"
Je l'avais blessé...

    Ses deux iris aqueux flamboyaient d'interrogation, comme une flamme vacillante.
"Nan Aho... C'est juste que j'ai envie de jouer cette finale.
-Tu me comprendras en voyant Akashi."
Il était si froid...

    D'un geste brusque, il tourna les talons, mais je le retins au poignet et collai mon torse contre son dos.
"Oi... même si je te connaissais pas avant, je suis le premier à voir que t'as changé. Et je comprends. Tu sais bien que moi aussi..."
La chaleur de son corps m'électrisa d'une certaine manière... Peau contre peau, il devait sentir mon cœur s'accélérer ; je ne comprenais pas...

    Assez rapidement, je me défis de lui, toujours sonné par les émotions qui venaient de me parcourir.
"J'vais prendre une douche vite fait, souffla le jeune homme. Essaie de te calmer un peu, c'est qu'un match de plus qu'on va gagner.
-Je sais... mais je préfère stresser : quelque part j'ai un espoir que ce ne soit pas si simple...
-J'ai ça que contre toi...
-Même pas contre Kise ? m'étonnai-je.
-Pourquoi Kise ?
-Je sais pas, vous êtes très proches, je pensais que c'était lié au basket.
-Nan, nan... C'est..."
Dans l'embrasure de la porte de la salle-de-bain, il se tourna entièrement vers moi.

    "Kise est mon mec."
Silence. Il me toisait. Moi j'étais perdu. Perdu car je ressentais un étrange picotement le long de l'échine. C'était désagréable... comme s'il m'échappait à nouveau. J'étais égoïste, oui... et je voulais me l'accaparer... J'aurais pu...
"Ça fait longtemps ?
-Une semaine. T'es le seul au courant.
-Tu... t'es amoureux ?"
Il opina simplement ; je lui souris. Ah...

*

    "Je ne jouerai pas, sensei, n'est-ce pas ?
-Je ne pense pas, en effet... Si tu y tiens vraiment, je peux-
-Nan, Ao en a besoin."
Il était comme fou. Et Akashi était impressionnant... J'avais envie de jouer, d'autant plus que le blond dans les gradins suivaient trop profondément le hâlé des yeux... J'étais jaloux...

    Mais je comprenais. Car il m'était dur d'échapper à cette panthère souple et brillante d'intelligence. Son corps se mouvait à chaque déplacement de la balle, avec une fluidité déconcertante... C'était admirable, vraiment...

    La zone les possédaient si profondément...

    Je sursautai au bruit strident de la sonnerie. D'une démarche féline, il rejoignit le banc où je lui cédai ma place. Je balançai une serviette sur sa tête baissée, puis je m'accroupis afin de voir son visage en soulevant un pan du linge. Un vrai fauve... avec un regard abyssal profond et perçant. Il respirait lourdement, quoique loin de l'essoufflement, le visage concentré.
"Quand on est tous les deux en zone, j'me rends pas compte d'à quel point t'es impressionnant... Reste-là... Concentre-toi... et relâche-toi."
Il m'obéit sans piper mot, saisissant juste la gourde que je lui tendais.

Toi aussi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant