Toi aussi...

Chap. 12 Lui et moi

Hey ! Me voici avec le chapitre suivant ! Bonne lecture à tous !
—————————————————————————————————————————————————————————————

Chap. 12 Lui et moi

[Aomine]

    "J'savais pas que tu parlais anglais...
-Hé ? J'ai vécu 8 ans aux US, comment tu veux que je parle pas anglais ?
-C'est pas ce que je voulais dire... pas aussi bien, quoi."
Je rougis en détournant la tête. L'entendre parler avec un accent si parfait avait quelque part éveillé mon admiration ; c'était beau à entendre... beau et séduisant...

    "J'ai la victoire en travers de la gorge à cause de toi. Et même si on a joué cet aprèm, je suis en manque total...
-Désolé, mais j'ai vraiment pas la force là... La finale m'a occis, j'ai cru que j'allais m'écrouler aujourd'hui.
-C'était impressionnant de te voir en zone. J'ai toujours été dedans en même temps que toi... — Tu m'as demandé de te regarder, pourquoi ?
-Je sais pas trop bien..."
Je réfléchis un instant.

    "J'voulais pas que tu trouves qu'Akashi joue mieux que moi, je crois.
-Pas de souci à te faire là-dessus, riota le rouge. — Akashi est impressionnant, toi c'est différent... Ton jeu me fascine."
Il avait avoué tout bas, m'arrachant un sourire carnassier.
"J'oublierai pas ça."
Il répondit un grognement en se distrayant avec une balle.

    "Ça dérange pas Kise que tu me vois autant ?
-Pourquoi ça le dérangerait ?
-Peut-être qu'il aimerait plus te voir."
Il haussa les épaules, tandis que je m'allongeai sur lui.
"T'es du genre possessif toi ? me moquai-je en l'observant s'empourprer de plus en plus.
-J'en sais rien, j't'ai déjà dit que je prêtais pas vraiment d'intérêt à ça...
-Ouais, c'est vrai..."
Son malaise m'amusait beaucoup trop.

    "On mange quoi ?
-T'as encore faim ?
-Mura a tout bouffé... grognai-je.
-J'peux te faire des ramens vite fait.
-Ouais, s'il te plaît."
Après un regard tendre sur moi, le dunkeur se leva en me repoussant pour se diriger vers la cuisine de laquelle il revint un quart d'heure plus tard avec deux grands bols de ramens.

    Il se rassit à mes côtés, collant nos cuisses et me tendant le bol et une paire de baguettes.
"T'es vraiment parfait ! C'est des ramens maison ?"
Il opina, la bouche pleine ; je me régalais d'avance.

    Nous dévorâmes notre fin de repas et regardâmes un Marvel en nous endormant. Nous finîmes tous deux par nous assoupir sur le canapé, avant minuit, l'un contre l'autre.

*

    "Je t'aime... Daikicchi !
-T'es con... Ryouta."
Le blond m'offrit un sourire adorable et me vola un baiser.
"On va jouer ?
-Tu sais que je vais te battre ? m'amusai-je.
-T'en sais rien."
J'étouffai un petit rire en passant un bras dans son dos.

    "Tu sais, je t'aime beaucoup, Ryouta. Mais rêve pas trop, j'ai progressé, même depuis notre match. Sans Tetsu, tu ne me battras pas.
-J'aime pas que tu dises ça.
-C'est la vérité."
Le mannequin se redressa et s'éloigna dans sa chambre.
"Oi ! Oi, Ryouta !"
Je voulus le rejoindre mais me heurtai à une porte close.

    "Hé, Ryouta... ouvre-moi... Excuse-moi...
-Tu le penses, c'est ça le problème..."
Il pleurait... Mon cœur...
"Ouvre-moi... s'il te plaît... Je... j'peux pas te mentir. Le seul qui puisse me battre, c'est Kagami.
-Arrête... me parle pas de lui... J'me sens encore plus faible...
-Nan... Ryouta, ouvre cette porte... Laisse-moi te voir..."
J'entendis la serrure grincer et la porte s'entr'ouvrit.

    Je poussai la porte et entrai dans la pièce sombre, passai mes bras autour du corps du blond et enfouis mon nez dans son cou.
"Pardonne-moi... Je t'aime, Ryouta..."
Je ne pouvais réellement lui dire que je regrettais pourtant... Peut-être la formulation était-elle mauvaise, mais le message était là. Jamais Kise ne me battrait. Et je ne l'en aimais pas moins.