UNDER YOUR WINGS

12 - Un apprentissage permanent

Les jours se sont écoulés et chacun d'entre eux aura été riche en ce qui concerne mon apprentissage. J'ai développé plus de facultés en l'espace de ces quelques jours qu'en toute une vie. Je dois admettre que mon formateur est très expérimenté et sait toujours sur quel pied danser avec moi mais ses méthodes ne sont parfois pas très agréables. Je ne reviendrai évidemment pas sur mon premier jour à ses côtés.

Cependant, j'ai appris à plus écouter mon corps ainsi que mon cœur et, grâce à cela, je suis capable de travailler plus en paix avec mon pouvoir. Nous avons, pour poursuivre ma formation, noté toutes les techniques que j'ai pu utiliser sur Hawks lors de notre affrontement dans le hangar et tenté de les développer une par une.

Aujourd'hui marque mon dernier jour d'essai auprès du numéro deux et je constate une excellente évolution concernant ce que je peux appeler mon apprentissage héroïque. Chaque structure que mon corps développe ne me blesse plus systématiquement et je peux même cibler l'endroit duquel je veux créer n'importe quel élément. Je peux donc ajouter aux fils dont je me servais des pièces plus imposantes pour me protéger mais aussi pour attaquer. Lors de nos entrainements, Hawks a remarqué à plusieurs reprises que je privilégiais l'attaque distancée, alors que mon alter me permet également de m'initier au combat rapproché. Je peux maintenant créer des armes que je décide ou non de détacher de mon corps. Mon alter a, cependant, une particularité que je ne dois écarter ; je peux l'utiliser pour me créer des armes tranchantes de toutes formes et de toutes tailles mais, si je perds connaissance, tout ce que j'ai créé s'évanouira avec moi. Lors de mon combat avec le Brainless, Hawks s'est souvenu de l'utilisation que j'ai faite du morceau de barrière dont je m'étais servi pour attaquer de front et trouvait mes mouvements fluides, comme si j'avais déjà manié des armes de ce type. Or, il se trompait, je ne m'étais jusque-là jamais véritablement servi d'une arme de la sorte et, depuis l'incident du championnat, j'ai toujours privilégié les attaques à distance en utilisant mon pouvoir pour lancer sur mon ennemi des petites fibres métalliques fines et tranchantes.

Il est dix heures du matin lorsque j'arrive à l'agence de Hawks mais celui-ci n'est pas encore sur place. Nous avions pris l'habitude durant cette période d'essai de nous retrouver à une heure précise devant l'immeuble mais aujourd'hui, il semblerait qu'il ait décidé de se faire désirer. Je me motive donc d'entrer dans le bâtiment seule et de saluer les héros qui se trouvent sur les lieux. Les minutes s'écoulent mais je n'ai toujours aucune nouvelle du numéro deux qui devrait être arrivé depuis une demi-heure. Il a beau se donner des airs, il n'est pas du genre à être à ce point en retard. Personne ne semble s'inquiéter de son absence, je décide de me rendre dans son bureau pour l'attendre sans laisser transparaitre mon inquiétude.

Je n'ai jamais vraiment su si mon instinct était bon mais je ne pressens rien d'agréable sur l'instant. Je sais que j'ai facilement tendance à m'inquiéter inutilement, je tente alors de contrôler mes émotions pour ne pas me laisser submerger. Je scrute chaque détail du grand bureau de mon mentor afin d'occuper mon esprit. Il n'y a pas grand chose à contempler si ce n'est la pile immense de papiers qui s'accumule de jour en jour sur le bureau. Je m'approche alors de celui-ci et remarque des documents concernant l'Alliance de Tomura Shigaraki. Je n'ai évidemment pas l'autorisation de toucher à ces documents mais la tentation est telle que je ne résiste que quelques secondes avant d'ouvrir la première pochette de documents qui s'offrent à moi.

Je ne m'attarde pas sur les membres mais concentre mon attention sur Crématorium et, à ma grande surprise, il semblerait que Hawks lui voue autant d'intérêt que moi puisque, contrairement aux autres membres, Dabi possède plusieurs pages à son sujet. Beaucoup des informations que je lis suivent la logique de la supposition et aucune information n'est justifiée. Je ne trouve aucune information concrète et décide d'interrompre ma lecture lorsque des bruits de pas viennent se rapprocher de la porte du bureau. Je me redresse avant de me diriger vers la porte qui s'ouvre, me laissant face à Hawks, un air paniqué collé au visage :