Partie 39-40

1.6K 67 0
                                    

« 39 » Chronique de Maïly

Je décide de l’emmené au parc, alors je l’installe dans la voiture, et lorsque je me redresse pour aller m’installer coté conducteur, j’aperçois une silhouette s’approché. Pas n’importe laquelle…

______________

- Salam Aleykoum
Moi – Aleykoum Salam.
- Ca va ?
Moi – Al Hamdulilah et toi ?

Il regarde Yusuf à travers la fenêtre, fais un petit sourire puis retourne sa tête vers moi.

- MasAllah la ressemblance
Moi – Oui…
- Tu l’as revu ?
Moi - ….hier...
- J’ai entendu que ça s’était mal passé
Moi – Ya mieux on va dire.
- Il t’a trompé c’est ça ?
Moi - …
- C’est un con mon frère, il déconne en ce moment, parce qu’il est mal, et au fond malgré toutes ses mauvaises actions, il a juste besoin de quelqu’un qui ne le lâche pas.
Moi – Mais c’est dur de resté quand la personne te lance des paroles aussi blessante les unes que les autres Hakan..
Hakan – Ouais je sais… Mais faut que tu tiennes le coup… Euh.. T’allais partir là ?
Moi – Yusuf veut aller au parc.
Hakan – Ca te dis on se pose, je voudrais te parlé de mon frère
Moi – oui..d’accord.. Vas-y montes on va se poser au parc.

Il accepte, on monte, et je me dirige vers le parc ou j’emmène fréquemment Yusuf.

Je le laisse s’amusé, on s’installe à côté tout en gardant un œil sur Yusuf qui s’amusé avec un autre petit garçon.

Un silence s’était installé.

Je n’étais pas très proche d’Hakan, c’était le frère d’Ayhan et le jumeau d’Ayline, quand on avait des diners en famille on se parlait de temps en temps ensemble, rien de plus.

On regardait tout les deux Yusuf, dans le silence, on le voyait s’amusé, il nous regardait en rigolant, je souriais à la vue de mon fils content.

Moi – Qu’es ce que tu veux me dire sur Ayhan ?
Hakan – Il t’a parlé de la mort de notre mère allah y rahma ?
Moi – Allah y rahma. Oui, c’était une passe très douloureuse pour lui, il ne voyait pas la fin de cet enfer, mais al hamdulilah il a réussi à s’en sortir.
Hakan – Il t’en as parlé en détails ?
Moi – Non, il veux oublié, passé à autre chose, et ne pas revoir le Ayhan qu’il était.
Hakan – C’était Kamil qui l’avait relevé.
Moi - …
Hakan – Kamil c’était devenu un frère dans la famille, il me protégé, me surveillé comme si j’étais son petit frère. Il aidait toujours notre famille, ma mère l’aimait tellement. C’était comme son vrai fils…
Moi - …
Hakan - …à sa mort… on a tous était anéanti, on voyais plus le bout du tunnel, on pensait qu’on allait s’enfoncé et ne plus jamais nous relever. J’avais perdu ma mère, ma vie, mon sang, et j’avais à peine 14 ans.
Moi - …
Hakan – Kamil il a toujours était là , même si au fond lui aussi était trop mal, c’était sa deuxième mère, mais il était toujours présent pour nous, pour notre famille. Il ne nous avait jamais laissé tomber.
Moi - …
Hakan – Ayhan il dérapé à mort, on l’avait jamais connus comme ça, il empirait tout, on était déjà assez mal pour qu’il en rajoute, alors nous les jeunes on avait tous la haine contre lui parce qu’il faisait encore plus du mal à notre père, il souffrait déjà assez de perdre sa femme, pourquoi il en rajoute comme ça ?
Moi - …

Il y a eu un petit silence, puis il a reprit la parole

Hakan – On le voyait de moins en moins… Limite s’il habitait encore chez nous. Il trainait avec les Abdelkrim et compagnie. Les plus gros dealeurs de la cité, on le reconnaissait plus du tout, il parlait mal, il tapait pour un rien, des fois il rentrait et il s’acharné sur Ayline sans aucune raison, avec moi aussi on se battait, il m’embrouillé comme ça, et je répondais, ça finissait toujours mal. Le pire c’était avec Kamil. Il nous disait qu’il allait s’occupé de lui, qu’on devait pas s’en faire, j’avais pas la force d’Ayhan, je ne pouvais pas défendre ma sœur, ma jumelle, ni mon père. Ils en venaient beaucoup au main avec Kamil, il rentrait en sang, complètement méconnaissable, des fois, ils finissaient à l’hôpital. On disait à Kamil de le laisser, qu’il ne comprendra jamais mais il ne lâchait pas l’affaire, il persistait, même s’il devait se recevoir des coups il continuait encore. Et quand Ayhan l’insultait, touché ses points les plus faibles, ils se connaissent depuis leur 3 ans, ils connaissent la faiblesse de l’autre, les sujets les plus sensibles et Ayhan en joué, il le mettait à bout, et j’ai jamais vu autant de patience, Kamil il patienté masAllah, il avait des envies de meurtres quand Ayhan touché ses points faibles, mais il se retenait. C’était son frère, et jamais il l’a laissé tombé. Et ça a payé, il s’est calmé, et regarde comme tu l’as connu, c’était un homme bon masAllah dans le dine, il faisait ses prières, respectait au maximum, il était devenu meilleur et ça c’était grâce à Kamil qui ne l’a jamais laissé tombé.

J’avais les larmes aux yeux, pendant tout son récit. J’étais tellement mal, Kamil avait une de ses patiences et un courage à en couper le souffle. J’admirais sa patience, j’admirais son courage, c’est quelqu’un de bien, c’était …

Et Ayhan… Il a tellement souffert de la mort de sa mère, qu’il faisait tout de travers, il montrait son mal être maladroitement, de la mauvaise façon. Et tout le monde lui a tourné le dos, un mal pour un bien, il a su différencier les vrais des faux. Et Kamil était son vrai, son frère.

Je restais silencieuse…

« Ça c’était grâce à Kamil qui ne l’a jamais laissé tombé. »

Il n’avait jamais baissé les bras pour Ayhan.

Parce qu’il voyait en lui de la bonté.

Et si moi je n’ai pas su accomplir mon rôle d’épouse ?

Et si moi j’avais trop vite jugé, et je ne m’étais pas attardé sur son cas pour voir qu’il souffrait, qu’il était tellement mal qu’il me blessait pour que je souffre comme lui il a souffert.

Moi – Tu lui as parlé depuis ?
Hakan – Non. Il n’a plus de contact, il est devenu insociable. Il passe en coup de vent.
Moi - …
Hakan – Tu va lui pardonner après ce que ta vu ?
Moi – Tu pense que je n’aurais pas du le lâcher comme ça ? J’aurais du continué à subir pour lui montrer que je suis assez forte et que je peux rester à ses côtés parce que je crois en lui ?
Hakan – Le passé appartient au passé maintenant, on peut plus revenir là-dessus. Après je te comprends, je comprends que t’ai préféré partir parce qu’il te blessait beaucoup trop, mais au fond il voulait juste une chose que tu reste…
Moi - …
Hakan – Maintenant, après ce qu’il a fait, ça va être beaucoup plus dur, ça ne dépendra que de toi, savoir si tu lui pardonne ou non
Moi - …
Yusuf – Momaaan
Moi – Oui mon cœur
Yusuf – J’ai faim
Moi – On va bientôt rentrer d’accord ?
Yusuf – Tontoooon ?
Hakan – Ouais bonhomme
Yusuf – Je veux des bobons sitoplait
Hakan – Faut demander à maman ça
Yusuf – Sitooooplait tonton !
Hakan – InsAllah
Yusuf – ci bien les bonbons, on fait rien de mal si maman ?
Moi – Je vais t’acheté des bonbons, allez viens remet ton gilet.
Hakan – Je vais lui acheter ya une boulangerie à l’entré du parc
Moi – Ca va aller, je vais lui acheter ne t’inquiète pas
Hakan – Ca me pose pas de problème, je vais acheter, vous m’attendez à l’entrée ?
Moi – D’accord.

Il part d’abord, je rhabille Yusuf, puis on marche vers la sortie. On attend un petit peu puis Hakan sors avec un sachet de bonbons qu’il tend à Yusuf tout content.

Moi – On dit merci !
Yusuf – Morci toton !
Hakan – (sourire) De rien mon petit, bon je vous laisse rentrer
Moi – Bah attends je te raccompagne ?
Hakan – Non t’inquiète te dérange pas, je vais rejoindre mon pote pas loin là
Moi – T’es sure ?
Hakan – Ouais ouais, allez y. Et réfléchis à mon frère aussi, n’oublie pas
Moi – Oui….

Il allait pour partir quand je l’arrêtai.

Moi – Hakan !
Hakan – Hm ?
Moi – Merci
Hakan – Ta pas à me remercier c’est tout à fait normal, je te veux toujours en belle sœur moi

Je souris et il s’en va.

Même si je sais que tu ma fait tellement de mal, je te redonnerais une autre chance. Car l'amour est beaucoup plus fort que la Haine

Pendant le chemin du retour, Yusuf n’arrêter pas de dire n’importe quoi. J’étais songeuse, je repensais à ma conversation avec Hakan au sujet d’Ayhan.

C’est vrai, au fond, quand une personne se conduit mal, te traite mal, à un comportement impardonnable, au fond il ne veut qu’une chose.

Qu’on le remette sur le droit chemin, qu’on s’occupe de lui, qu’on lui montre qu’on est toujours présent pour lui, qu’on ne le lâcheras jamais malgré ses erreurs, malgré ses actes, qu’ils soient bon ou mauvais, on pardonne, et on avance, main dans la main, pour affronter cette épreuve ensemble.

Marié pour le meilleur et surtout pour le pire.

Je t’avais promis fidélité, de toujours être présente pour toi, dans les bons moments, comme dans les plus durs, je serais présente, je te l’avais juré.

____________________

Je suis sur ce foutu canapé, là où je passe mes fin de soirées a essayer de dormir depuis plusieurs semaines.

Mais frère, je ferme les yeux et je te vois, je dois faire quoi ?

J’ai besoin de tes conseils, j’ai besoin que tu me rassure et que tu me guide sur la bonne voie.

Je t’ai perdu, et je commence à perdre petit à petit toutes les personnes qui m’entourent, les plus importantes à ma vie, ma femme, mon fils, ma famille…

Je fais quoi frère ? J’ai du mal, j’ai du mal à continuer sans toi comme bras droit.

- OH !

Je tourne ma tête et je vois Abdelkrim

Ayhan – Quoi ?
- On va se pété un foot tu viens ? Et après on doit livrer à tu sais qui
Ayhan – Je dois bouger
Abdelkrim – Pour aller où ?

Je ne réponds pas et me lève pour aller me laver

Abdelkrim – Ah zahma ça veut pas dire, alors que je te laisse vivre ici, ça fait des secrets bien bien
Ayhan – Je vais me défouler ça te va ?
Abdelkrim – Il suffisait juste de le dire gars
Ayhan – Je vais partir quelques jours, donc je serais pas là
Abdelkrim – En solo ?
Ayhan – Ouais

Je pars me laver, sous la douche, je me dis qu’il faut que je me casse, que je pars loin quelques temps, tout me rappelle à lui, chaque endroit, chaque emplacement, yavait une histoire, notre histoire était partout.

Je pensais à aller m’aérer la tête quelques jours ailleurs de la cité.

Après être sortis de la salle de bain, ni Abdelkrim ni Toufik n’était dans l’appart, ils étaient déjà partis. Je prends un sac de sport, met quelques affaires. Avant de partir, j’ai besoin de me défouler d’aller à la boxe alors je prends le chemin de la salle.

Je suis là à tapé ce punching ball depuis plusieurs heures.

- Je te vois depuis plusieurs jours, toujours à taper contre ce punching ball pendant des heures.

Je me tourne et voit l’entraineur, mais je ne m’arrête pas de frapper

- Tu vise bien, t’a de bonne méthode, ça te dis de faire un combat ?

Je m’arrête, le regarde.

Ayhan – Quand tu veux.

Il me montre le ring, je monte et il me met face à un adversaire de taille.

En plein combat, je n’ai pas contrôlé ma force, que mon poing est parti beaucoup trop vite et trop fort.

Le mec est au sol, je m’arrête.

- CA VA PAS OU QUOI ? PAS LE VISAGE ! PAS LE VISAGE ! TU NE COMPRENDS PAS ??
Ayhan – Excuse … Je… C’est pour ça que je préfère taper contre un punching ball !

Je lance un dernier regard et descend du ring. Je me lave, me change et ressors aussi vite.

Je lance mon sac sur la banquette arrière, et démarre à toute vitesse.

J’accélère, j’accélère, on devait être en début de soirée, le soleil allait bientôt se coucher, je ne sais pas si je pars tout de suite ou non. Je roule, roule, roule, encore et encore, sans m’arrêter pour le moment, sans destination précise, juste rouler, et me vidé la tête.

Ca fait un moment que mon téléphone sonne, je l’avais laissé sur le siège sans y toucher, mais je décide de décrocher enfin.

Ayhan – A..
- PUTAIN DE TA RACE TON TELEPHONE IL TE SEERS A QUOOOOOI ZEUBI !!!
Ayhan – Baisse d’un ton !! Et qu’es ce que tu veux ?
- QU’ES CE QUE JE VEUX ? QU’ES CE QUE JE VEUX BOUFFON !!!! C’EST TA FEMME ELLE…….

Il y a des jours où tu me manques tellement, que j’aimerais en crever tant ça fait mal..

______________________

J’ai décidé d’aller voir Ayhan.

Il faut qu’on parle face à face, qu’on règle cette histoire, une bonne fois pour toute, ce n’est pas que Ayhan, c’est mon mari, celui que j’ai épousé, celui pour qui j’ai promis de me battre.

Je vais chercher Yusuf à la crèche, l’emmène au parc, puis décide de le déposer chez sa belle famille.

Moi – Mon petit cœur, tu veux aller voir tata Ayline ?
Yusuf – Et, et, et, es que elle va m’acheter des bonbons ?
Moi – Tu veux tout le temps des bonbons !
Yusuf – Sitoplait moman
Moi – On verra, allez viens on y va

Je monte chez Ayline, sonne et elle m’ouvre

Ayline – Salam Aleykoum
Moi – Aleykoum Salam ma chérie, tu me rends un service ?
Ayline – Oui bien sur qu’es ce que tu veux ?
Moi – Tu me gardes Youss quelques temps ? Je dois allez parler à …
Ayline – Oui je te le garde avec plaisir, hein youyou, toi aussi tu veux que tata te garde ?
Yusuf – Bonbon !
Moi – Yusuf !
Yusuf – Oui tata, trop content ! Et tu sais j’ai ité à lo cresse ! (j’ai étais à la crèche)
Ayline – Ah oui ? Tu va me raconter alors ! Tu va le voir tout de suite ?
Moi – Oui…
Ayline – (sourire) tu me tiens au courant alors, prend le temps que tu voudras, je vais garder Yusuf
Moi – Merci, allez à tout à l’heure ! Tu dis au revoir à maman ?

Je me baisse il vient me serrer dans ses bras, je lui fais un gros bisou

Moi – Je reviens très vite d’accord ?
Yusuf – Oui moman
Moi – Tu fais pas de bêtises hein, je t’aime
Yusuf – Oui moman, je t’aime

Il me fait un bisou, je me relève dis au revoir à Ayline et sors du bâtiment.

J’ai tenté de l’appeler plusieurs fois mais il ne répondait pas.

Sofiane, Djibril, Hakan…. Ils disaient tous qu’il trainait à la tour **, je vais aller voir s’il y est.

Et puis aucun d’eux n’était là pour que je leur demande, alors je décide d’y aller toute seule.

Le soleil tapait, on était en pleine après midi, il n’y avait pas grande monde à la cité, je regarde un peu partout pour voir si je l’aperçois, il y en a sur le terrain de foot, j’examine mais il n’est pas dans le lot, alors je continue ma marche et arrive près de la tour.

Je reste devant quelques minutes à regarder dans les alentours, à regarder les noms mais je n’en connais aucun. Puis là deux hommes sortent du bâtiment.

Moi – Euh.. excusez moi..Vous ne savez pas où je peux trouver Ayhan ?
- T’es sa femme ?
Moi – O..oui..
- Il est pa..
- (le coupant) Il est partit dormir là, parce qu’il a grave mal à la tête
Moi – Ah d’accord.. Merci

Je m’apprêtais à repartir quand il m’arrêta

- Mais tu peux monter le voir si tu veux, et puis tu dois avoir une petite recette miracle contre le mal de crane
Moi – Euh..
- Krim qu’es ce que tu ..
Abdelkrim (le coupant) – Je ne vais pas te manger tu sais, je t’assure il est en haut, vaux mieux que tu monte le réveiller et lui préparer un petit truc pour arrêter son mal de crane rien qu’il se plaint
Moi - …

Il me fait un sourire, pour tenter de me rassurer, j’avais un doute, je ne savais pas si je devais monter

Abdelkrim –Je monte avec toi, je t’ouvre la porte et je repars aussitôt, en plus j’ai quelque chose de prévu là donc il faut que je me dépêche
Moi - …

Le mec à côté le regardait bizarrement, il ne parlait pas, il nous fixait seulement.

Abdelkrim – Après c’est comme tu veux, sois tu monte maintenant, sois moi j’y vais

Je ne savais pas si je devais monter ou non.

J’avais une partie de moi qui me disait de monter et d’aller voir Ayhan, mais une autre partie me disait non, non, n’y va pas !

Et puis sans réfléchir plus, j’ai agis sur le coup.

Moi – D’accord, mais j’attendrais devant la porte
Abdelkrim (sourire) – Pas de soucis, allez viens. Emir attends moi dans la voiture on y va après !
Emir – Mai..
Abdelkrim – Vas-y je te dis !

Il ouvre la porte, puis on monte les escaliers …

Une femme faut l'aimer avec le cœur, Prendre soin d'elle et contribuer a son bonheur, Ne pas la blesser pour être responsable de sa douleur.

« 40»

Moi – D’accord, mais j’attendrais devant la porte
Abdelkrim (sourire) – Pas de soucis, allez viens. Emir attends moi dans la voiture on y va après !
Emir – Mai..
Abdelkrim – Vas-y je te dis !

Il ouvre la porte, puis on monte les escaliers …

______________

Je le suis, on monte au deuxième étage, je m’arrête devant.

Abdelkrim – Tu ne rentres pas le réveillé ?
Moi – Non je vais attendre qu’il vienne d’abord
Abdelkrim – Quoi tu crois que je mens ?
Moi - …

Il se rapproche de moi, je recule jusqu'à mur, j’ai des frissons qui me parcours tout le corps, la panique s’empare de moi.

Abdelkrim – Même après t’avoir foutu les plus grosses crasses du monde, tu veux encore risqué ta vie pour lui ?
Moi – Il est ou ?

Je tente de le pousser pour l’éloigner de moi mais il m’attrape les mains et me tient fermement le menton pour que je le fixe, j’ai peur !

Ya rabbi, s’il te plait aide moi, je voulais juste parler à Ayhan, qu’on en parle calmement, que je lui dise que je l’aiderais coûte que coûte !

Abdelkrim – Tu crois que c’est un mec bien Ayhan hein ?
Moi – Lâche moi !!!
Abdelkrim – C’est un gros pd, comme nous tous, on a tous le vice de la rue, on est tous des merdes et jamais on en sortira.
Je le regardais avec de la peur, lui me fixait d’un regard noir, il était très proche de moi, j’avais peur je tremblais, je croyais revivre la même chose qu’il y a quelques années déjà… Avec Brahim, qui tentait de me frapper…

Abdelkrim – Qu’es ce qu’il a de plus hein ?
Moi – L’honneur. Ne jamais s’en prendre à une femme.

Il rigole, et s’arrête pour me regarder à nouveau d’un regard dur.

Abdelkrim – Lui il s’en prend pas aux femmes ? Peut-être qu’on a une différence alors.

Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, j’étais encore trop paniqué pour réussir à réfléchir.

Il m’attrapa et me poussa vers sa porte, j’essayais de me détacher de lui, de lui donner des coups mais rien n’y faisait il me lâchait pas, il tenait mon bras fermement, tellement que je sentais que j’allais avoir une marque horrible.

J’avais peur de ce qu’il allait me faire, je crier, je suppliais qu’on m’entendent, je faisais des invocations, je ne savais pas ce qu’il pourrait me faire

Mais pourquoi Ayhan, pourquoi t’étais pas là dis moi ?

Pourquoi quand je veux revenir vers toi tu n’es pas là ?

Qu’es ce qui m’a pris de croire un inconnu ?

Hakan, Sofiane, Djibril, ils disaient tous que tu trainais avec les Abdelkrim et compagnie, que tu dealais à l’époque avec eux, et pourquoi je l’ai suivis ?

Le cœur a ses raisons, que la raison ignore.

J’ai préféré suivre mon cœur, et croire que t’étais en haut, plutôt que de suivre ma raison qui me disait de ne pas avoir confiance en cet homme qui d’apparence parait gentil, mais à l’intérieur est bourré de vices et sans pitié.

Moi – Lâche moi !!!!! LÂCHE-MOI ! AU SECOUUUUUUURS !!!!
Abdelkrim – Ferme ta gueule, Ayhan c’est autant une merde qu’on nous traite nous ! Ici on nous respecte !! C’est pas une petite pute comme toi qui va tout changer !!
Moi – JE T’EN SUPPLIE LAISSE MOI TRANQUILLE, JE TEN SUPPLIE, YA RABBI, LACHE MOI, LAISSE MOI PARTIR !!!!!
Abdelkrim – Fallait y pensait avant.

Il avait ouvert la porte, je criais, je criais de toute mes forces, limite à m’en déchirer les poumons. Il m’a mis un gros coup pour que je me taise, il n’y est pas allé de main morte, j’étais avec un seul coup, limite dans les vapes.

Il m’a trainé à l’intérieur, je me débattais mais il me mettait des coups pour que je me calme.

Au fond de moi, je priais que Dieu me vienne en aide, je priais pour qu’on vienne me sortir d’ici. Je priais pour qu’Ayhan arrive et me sauve.

J’avais déjà les larmes qui coulaient, oui, j’avais peur de ce qui allait m’arriver.

Il me mettait des coups comme s’il était face à un homme, des coups qui nous mettent à terre en deux secondes, qui nous emmène loin en quelques secondes.

Je faisais du mieux que je pouvais pour me détacher de son emprise, mais il me tenait tellement fort, il usait de toute sa force et j’étais impuissante face à lui. La seule chose que je pouvais faire, c’était de prier pour qu’il ne m’arrive rien.

Abdelkrim – Ca fait moins la maligne maintenant ! T’ouvre plus ta gueule
Moi – Je t’en supplie ne me fait rien
Abdelkrim – C’est triste qu’Ayhan ne soit pas là, il ne sera pas là pour te sauver.

Il me traine jusqu'à une chambre, surement la sienne et me jette sur le lit, je me débattais, j’étais complètement effrayé, je criais avec la force qu’il me restait, je le tapais, je faisais tout mon possible

Abdelkrim – Ca sert à rien, tu sais déjà que t’es mal barré avec moi. On t’a jamais appris de ne pas faire confiance à des inconnus ?

Il avait un sourire sadique, moi j’avais les larmes aux yeux, je pleurais, je me haïssais au fond de moi, je me détesté de l’avoir écouté

Il s’est allongé sur moi, et franchement c’est la pire des choses qu’il ai pu m’arrivé jusqu’ici.

Je criais, je le frappais, le griffais lui mettait des coups partout ou je pouvais, j’avais mal, je voyais du sang coulait mais je ne sais pas d’où, je pleurais,

Il commençait à me déshabiller, et le pire me traversait l’esprit.

Par pitié, que Dieu m’en soit témoin, si aujourd’hui il venait à me violer, jamais je me relèverais, jamais.

Moi – je t’en supplie je t’en supplie (pleurs) arrête arrête …

Il m’embrassait dans le cou, partout, j’avais une envie de vomir, je criais, je pleurais, pourquoi personne ne m’entend ?

Pourquoi personne ne vient à mon secours ? Pourquoi ? qu’es ce que j’ai fais ? Qu’es ce que j’ai fais pour mérité ce cauchemar.

Il m’avait déchiré mon haut, il m’avait retiré mon jeans, j’étais en sous vêtement face à lui, je le griffais de toute mes force, je voyais les traces de mes griffures et le sang coulait, mais il ne s’arrêtait pas.

Comment de tel créatures peuvent-elles être à ce point cruel et sans cœur ?

Et c’est à ce moment là que je me suis dis…

C’est trop tard…

La pire des choses que je craignais aller m’arriver.

J’allais subir cette chose atroce qu’on appel un viol ?

Je crois que je n'ai jamais eu autant peur de la vie, je ne me suis jamais sentie aussi seule, aussi vulnérable et faible.

____________________________

Ca fait un moment que mon téléphone sonne, je l’avais laissé sur le siège sans y toucher, mais je décide de décrocher enfin.

Ayhan – A..
- PUTAIN DE TA RACE TON TELEPHONE IL TE SEERS A QUOOOOOI ZEUBI !!!
Ayhan – Baisse d’un ton !! Et qu’es ce que tu veux ?
- QU’ES CE QUE JE VEUX ? QU’ES CE QUE JE VEUX BOUFFON !!!! C’EST TA FEMME ELLE EST CHEZ KRIMO !!
Ayhan – QUOI ? COMMENT CA CHEZ LUI ? QUES CE QUELLE FOU LA BAS ?
- ELLE VENAIT TE CHERCHER, ELLE A CROISER EMIR ET KRIMO PUTAIN MAIS TES OU ZEUBI ? TES OU ????
Ayhan – JARRIVE, JARRIVE !!!! JE SUIS LA DANS MEME PAS CINQ MINUTES !
- DEPECHE TOI WALLAH JE LE SENS MAL , LA JE VAIS MONTER CHEZ KRIMO VOIR CE QUI CE PASSE AVEC EMIR, IL A DIT QUE CA FAISAIT UN MOMENT ET QU’IL PENSE QU’IL VA FAIRE UNE GROSSE CONNERIE KRIMO

Je raccroche, j’ai les nerfs qui s’empare de moi.

C’est bon, je vais craqué, comment ce fils de **** ose toucher à ma femme ? Comment il ose la faire monter chez lui ? comment il ose juste poser ses yeux sur elle ?

Je grille tout les feux, je roule comme une malade.

Rien à foutre de me prendre des amendes où toutes ces conneries. Pour le moment ya que ma femme qui compte.

Et je sais que ya un truc qui est en train de se produire, je sais qu’il est capable de tout Abdelkrim et qu’il en a rien à foutre des autres. Il serait capable de violer ma femme ! Astarf’Allah, je prie pour arriver à temps et ne pas découvrir ce à quoi je pense.

J’y suis enfin, j’ai cru que je roulais pendant des heures, mais en réalité ce n’était que quelques petites minutes interminables.

J’arrive comme un fou, je déboule devant la tour, je freine sec, un bruit de malade, je sors, je cours, je monte, même si je suis épuisé, je continue, c’est ma femme qui est en jeu.

Je vois Emir et Mohad (celui qui m’a appelé) devant la porte essayant de défoncer la porte

Emir – vAllahi excuse moi j’aurais pas du la laisser monter
Mohad – Ouvre ouvre ! Ta les clés ! Ouvre !!!

Franchement mon état à ce moment là ? Je tremblais, je tremblais de rage ! J’avai la rage contre ce batard, j’avais une haine accumulé à la mort de tout ceux que j’aime !! L’envie que j’avais sur ce moment ? Tuer, tuer ce chien d’Abdelkrim qui a osé s’enfermé avec ma femme !!

J’arrive pas à insérer les clés tellement j’ai les nerfs

Mohad – Vas-y pousse toi !!! pousse toi !!! j’ouvre moi !!
Je lui laisse ouvrir, je me contiens, j’essaye mais c’est trop dur, je frappe contre le mur, en criant

Ayhan – CE BATARD IL OSE TOUCHER A MA FEMME ? MA FEMME MOI ON LA TOUCHE ? JSUIS QUI MOI ???? HEIN ???? IL VA VOIR QUAND IL SERA DEVANT MOI , JE LUI NIQUE SA RACE, JE LE DEFONCE JUSQU'A CE QU’IL N’AI PLUS DE FORCE ET QUI ME SUPPLIE D4ARRÊTER !

Je continuais, j’enchainais les coups, Mohad a enfin ouvert la porte, j’entendais des petits cris, c’est elle.

C’est sa voix, mes poings se resserre, je vous jure qu’a ce moment là, j’avais qu’une envie c’est de crever.

Ouais, entendre la voix de ma femme en train de crier à l’aider et de ne pas avoir su la protégé.

Que Dieu me pardonne.

Je cours jusqu'à sa chambre, j’entendais un peu ce qu’il se passait, et j’avais peur que le pire c’était déjà produit et que j’étais arrivé trop tard…

Je déboule dans sa chambre, tel un chien enragé, prêt à l’attaqué pour avoir posé ses mains sur la mienne.

J’arrive face à ce lit, et je vois ….

Quand t’es triste, rappelle toi qu’Allah n’impose pas à une âme, une charge supérieur à sa capacité. Fai des invocations, il n’y a qu’ainsi que tu pourra t’en sortir. Parce qu’ici bas, la vie n’est qu’un simple passage..

Chronique : un combat pour notre amour, face au destin de notre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant