𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒃𝒐𝒏𝒖𝒔

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Stanislav

J'ai toujours aimé la solitude. Ça peut paraître étrange, mais depuis mon enfance, c'est seul que je trouve mes repères. J'ai toujours eu peu d'amis et je n'ai jamais réussi à décrire mes sentiments. C'est pourquoi je me rendis seul en Angleterre pour assister à la Coupe du Monde de Quidditch, à laquelle mon pays affronterait l'Irlande en finale.

Nous perdîmes la rencontre mais Viktor Krum attrapa tout de même le vif d'or. Attendant de pouvoir sortir des gradins à la sortie desquels des embouteillages s'étaient formés entre les différentes rangées, j'observai de loin l'équipe de sport de Bulgarie dont les joueurs discutaient avec animation. L'attrapeur essuya son front constellé de gouttes de sueurs de sa manche tout en discutant avec Ivanova, une poursuiveuse. Bien que je fusse dans la même école que Viktor, je n'avais jamais eu que des contacts brefs avec celui-ci. Étant deux années en-dessous de lui, jamais je n'avais osé tenter de lier une amitié avec lui. Dès le début de sa scolarité, il s'était démarqué par son habileté en Quidditch et avait demeuré attrapeur de l'équipe de l'école pendant plus de huit ans.

Je l'admirais d'autant plus pour son talent en sport. Il était doué, populaire, et même si il était peu loquace et ne souriait guère souvent, quand il disait quelque chose, on l'écoutait. Il n'ouvrait jamais la bouche pour lâcher une bêtise, non, non, Viktor Krum ne disait que des choses intelligentes.

Moi, j'étais timide, renfermé sur moi-même et nul en sport d'équipe. Mon premier réflexe devant une balle était et restera de m'enfuir en courant pour éviter de me la prendre en pleine figure. Je préférais les sports individuels et ne nécessitant aucun matériel de forme sphérique, tels que la course à pied ou la musculation.

Les personnes devant moi avancèrent enfin et je pus quitter l'arène pour me diriger vers ma tente. Alors que je me frayais un passage entre les sorciers et sorcières encore tout émoustillés au souvenir du match auquel ils venaient d'assister, des cris fusèrent soudain. Je me retournai au moment où plusieurs tentes prenaient feu. Aussitôt, les cours de magie noire enseignés par Karkaroff lui-même me revinrent en mémoire. Ces gens ne pouvaient être que des mangemorts.

Je fis demi-tour et m'élançai vers la forêt. Autour de moi, les gens se bousculaient, couraient dans tous les sens tels des fourmis. Certains criaient, pleuraient ou cherchaient après leurs proches disparus dans la foule. Je pouvais maintenant apercevoir la forêt devant moi, à quelques centaines de mètres. M'y réfugier consoliderait certainement ma sécurité.

- Cedric !

Un cri attira mon attention. Je tournai la tête et aperçut une fille dotée de beaux cheveux bruns ondulés qui flottaient derrière elle alors qu'elle courait. Elle s'accroupit aux pieds du corps d'un jeune homme inanimé et lui frappa la joue, probablement dans l'espoir de me réveiller. Alors qu'elle secouait les épaules du sorcier aux cheveux châtains, plusieurs mangemorts que je n'avais jusque là pas remarqués s'approchèrent et lui tirèrent les épaules. La fille s'accrocha de toutes ses forces au T-shirt de son ami, dépensant toute son énergie à ne pas en être séparée. Les hommes masqués parvinrent à l'emmener alors qu'elle s'époumonait, les suppliant de la laisser avec l'évanoui. Sans réfléchir, j'accourus et prononçai une puissante incantation, mentionnée plusieurs fois par notre directeur durant les cours de magie obscure. Presque la moitié du groupe de malfaiteurs fut immédiatement désarmée. Ils lâchèrent la jeune femme qui se précipita vers sa baguette, laissée à proximité du corps inexpressif. Je stupéfixai plusieurs mangemorts, et les quelques résistants s'éclipsèrent, décidant probablement qu'ils feraient mieux de terroriser d'autres personnes.

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