Art n°8

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Les prémisses sont terminées. Des mails ont déjà été envoyé à tous mes contacts. Je ne m'inquiète pas pour les retours, je sais qu'ils seront tous positifs. Tout ce qui me préoccupe à cet instant, c'est cette organisatrice que l'agence m'a envoyé. Il est dit qu'elle est la meilleure et par conséquent, je repose totalement ma réputation sur elle.

« — Donc vous affirmez qu'il faudrait impérativement un lustre au fond de la pièce ? Je demande douteuse.

Bien évidemment ! Vous avez un énorme salon et un seul ne sera pas suffisant. Écoutez, je vous sens sceptique mais ayez confiance en moi, votre événement sera ma-gni-fique ! »

Je soupire et la laisse travailler avec les hommes d'atelier.

De suite après être monté à l'étage, je m'enferme dans ma chambre et décide d'appeler Charlie. Elle est la seule que je n'ai pas encore inventé et, j'ai voulu le faire personnellement.

« — Salut Charlie.. Dis je avec un sourire

Bonjour Madame le juge. Ce n'est vraiment pas très professionnel d'appeler des suspects directement sur leurs numéros.

Écoutes... Je sais que tu es contrariée et j'en suis désolée.. Mais comprends moi aussi.

Elle prend un long moment avant de continuer :

Bien c'est pas grave. Pourquoi cet appel alors ?

J'organise une soirée pour demain et je me demandais si tu pouvais venir...

À quelle occasion ?

Pour la fusion de Bencs et Renald Sarl. Rajib a enfin pu conclure le dossier.

Tu peux compter sur moi. À plus. »

Bizarre. Elle a raccroché tellement vite que je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir la bouche. Je hausses des épaules et redescend voir ce qui se passe en bas. En descendant, je reçois un message de Raj qui me supplie d'aller chercher sa nièce à son école, ça m'embête un peu mais bon, c'est pas comme si j'avais autre chose à faire aujourd'hui.

J'ai donc fini par passer le reste de la journée avec Maëlys.

-

Les voitures commencent à affluer devant chez moi, j'accueille les gens avec un sourire qui me donne déjà des crampes. Franchement, je ne saurais vraiment dire si l'organisatrice a assuré, mais pour l'instant, je n'aperçois pas d'hypocrisie dans le sourire des mes invités. Le traiteur s'occupe de la foule, certaines personnes viennent me voir peut-être même plus que Rajib - qui, est censé être à l'honneur -. Des figures que je détestes, d'autres dont le souvenir de les avoir vu ne me revient pas.

« — Je dois avouer Mlle James-Martin que cette soirée est très réussie.

Tout l'honneur est pour le procureur Vishuakumar, pas moi.. Souris-je

Vous savez, j'ai toujours su que vous réussirez dans votre vie, il est vrai que j'ai vraiment été rude avec vous, mais c'était pour votre bien. La preuve... »

Je lui rends un dernier sourire factice et nous trinquons sans raison. Il s'agit là de Monsieur Bonmarché, docteur en droit pénal ou encore le pire professeur que j'ai eu de toute ma vie. Il était le plus exécrable, on aurait dit qu'il avait particulièrement un problème avec moi. D'ailleurs, je ne sais même pas qui l'a invité ici. Martha va devoir me rendre des comptes demain.

𝗔𝘂 𝗧𝗿𝗶𝗯𝘂𝗻𝗮𝗹 𝗗𝗲𝘀 𝗦𝗲𝗻𝘁𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant