Sink The Shark (SDNG Tome 2)

23. Mene'thil

Moins rassurant que Logan, tu meurs.

J'essaie de voir le bon côté des choses... Vaut mieux, sinon je vais virer folle et partir en crise de panique.

On avait besoin de se retrouver rien que tous les deux.

Même si mon bébé me manque.... Rhô, merde! On avait dit que le bon côté des choses !

Bref. Les préparatifs du mariage avancent, je sais quel genre de décoration je veux, on a repéré une salle et on a même commencé à faire le design des faire-parts et des invitations.

Par contre il nous manque le plus important.

La date.

Parce que du coup, on n'a aucune idée de quand est-ce que ça pourra se faire.

Puis surtout, on sait même pas qui on pourra inviter.

Parce que clairement, à ce qu'il paraît, c'est la merde au club.

Et franchement ? Contre toute attente, ça ne me manque pas vraiment...

Au fil des années j'ai eu l'habitude d'être distante avec ma mère, donc même si ça va mieux entre nous, je ne ressens pas vraiment de manque.

Aidan me manque un peu, mais je m'imagine la leçon moralisatrice avec laquelle il va nous bassiner pendant deux heures, et bizarrement, il me manque beaucoup moins.

Par contre pour Fuego et Priya, c'est une autre histoire.

Je me sens mal qu'on se soit séparés en mauvais termes.

Ma meilleure amie me manque.

Et le meilleur ami de mon chéri lui manque.

Sinon, mise à part ça, ça va.

Ah ouais non. La tête a claques de Morgann me manque un peu. Parce que j'ai besoins d'avoir quelqu'un sur qui hurler en permanence.

C'est bon pour faire évacuer mon stress.

- Bébé ?

Je lève la tête vers mon homme.

- Panique pas, d'accord ? Mais on va sortir.

Putain.

Merde, merde, merde !

- Je sais ce que je fais, juste, sois courageuse d'accord ?

J'avale difficilement ma salive.

- C'est bientôt fini, je te le promets.

Ouais, c'est bientôt la fin de nos vies, super.

- Après ça, je te jure que t'auras le droit de me mettre une patate de camionneur.

Encore faudrait-il qu'on soit vivant pour que je puisse t'en coller une.

Je me lève et le suis, sans grande conviction.

Et il le sait.

On avance dans la ville en silence. Avant de partir, je l'ai bien vu mettre un flingue dans son pantalon.

On sort de la ville et on emprunte un chemin que je ne connais que trop bien.

Aller Mene'thil, respire.

Un cours d'eau se fait entendre et je suis à deux doigts de tourner de l'œil.

Je me sens d'ailleurs partir en arrière... Mais parce qu'on vient de m'y entraîner ?

Un bruit métallique se fait entendre et je réalise dans quelle position je me trouve.

Un bras sous mon cou qui me maintient fermement collée contre un torse et un canon sur la tempe.