8.Un conte devenu réalité

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Je vois ma maison, du bout de la rue et j’avais déjà hâte de prendre une bonne douche chaude. Souhaitant que Kurt ne me voie pas arriver et que je puisse entrer sans me faire déranger.

En poussant la porte, j’entre et la referme derrière moi. Je me sens abattu, comme si on m’avait tabasser plusieurs fois et m’avait laisser de grande entaille qui prendrons du temps à guérir. Mais c’est entailles, sont dans mon cœur. Je me délaisse légèrement de ma grand-mère et le garçon pour lequel j’avais commencé à ressentir quelque chose pour lui, me prend pour quelque que j’essaye de ne pas me faire passer. J’ai peut-être l’aire méchante, mais je ne le suis pas. J’ai peut-être l’air d’une croqueuse d’homme, mais je ne le suis foutrement pas! Si quelqu’un d’autre que lui m’aurais dit ça, ça ne m’aurais pas fait autant de mal, mais celui-là me fait ressentir quelque chose que je n’ai jamais ressentis avant. Ça me fait mal d’y penser, alors je ne veux plus y penser. Je rouvre les yeux, laisse mon sac par terre et comme d’habitude ma grand-mère fait de la pâtisserie pour son club et elle me laisse seule à la maison. Bien sûr ça ne me dérange pas, mais aujourd’hui j’ai besoin de parler et j’ai envie qu’elle me donne des conseils.

Je m’assoie sur le divan du salon et ferme les yeux.

-Kélia…

J’ouvre les yeux et lâche le plus gros cri qui n’est jamais sorti de ma bouche.

-MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS LÀ? Lui criais-je après.

Il s’approche de moi, s’assoie sur la petite table de salon et met ses mains sur mes genoux. Je me dégage aussitôt.

-Écoute, je suis désolé si je t’ai blessé. Ce n’était pas dans mes intentions.

-Ça va, arrête d’être désolé pour des raisons que tu ne connais même pas.

Il vient s’assoir à coter de moi et me regarde droit dans les yeux, l’air encore plus abattu que dans la forêt que il avait mis l’arbre en pièce.

-Je… je ne sais pas.

-Allez, tu peux me faire confiance. À moi encore plus que n’importe qui.

Je ne dis rien, j’hésite vraiment à lui faire confiance, mais je sais qu’il est digne de confiance. Je le sens au fond de moi…

-Est-ce que j’ai vraiment l’air… d’une fille facile?

Il s’approche de moi, même qu’il met un bras autour de mes épaules. Je tiens mes mains ensemble, j’ai peur de sa réponse. Peur que le respect qu’il a envers moi… ne tient que du fait qu’il me voit comme une proie facile.

-Ce n’est pas ce que je voulais que tu crois, en fait, ce n’est absolument pas ce que je pense de toi. Tu es, la fille la plus… belle que j’ai vue… et crois moi j’en ai vu des filles.

-Tu crois me rassurer là?

Je le regarde et il rit doucement en mettant sa main sur ma joue.

-Tu veux savoir, ce que je crois qui nous arrive? Me demande-t-il calmement.

-Tu le sais maintenant?

-Je crois oui.

Un long silence.

-Bah, dit moi.

Il rit et ouvre la bouche pour parler, mais quelqu’un sonne à la porte.

-Ah, ce doit être le « de retour après la pause », dit-il en mimant des guillemets.

Je ris et me lève pour aller ouvrir. Eh merde, c’est Kurt. J’aurais pas pu ne pas allez ouvrir?

-Salut Kélia, je ne t’ai pas vu arriver après le lycée et je voulais m’assurer que tu allais bien.

-Ah, c’est gentil de ta part, mais je vais bien.

-D’accord…

Il avait les mains dans ses poches et avait l’air d’hésiter à me dire ce qu’il voulait vraiment me dire. Mais peut-être qu’en fait, je ne voulais pas qu’il me dise quoi que ce soit. Je voulais allez rejoindre Lance au salon, mais pourquoi Lance ne vient-il tout simplement pas m’aider?

-Écoute Kurt, je vais allez finir mes devoirs et je vais me coucher. Je suis vraiment fatiguer alors, on se voit demain?

Il à l’ai déçu, mais me sourit.

-Oui, à demain.

Il se retourne et je referme enfin la porte.

-Qu’est-ce qu’il te voulait? Me demande Lance en sortant enfin du salon.

-Arrête, tu as très bien entendu ce qu’il a dit.

Je détache mes souliers, retire ma veste que j’ai complètement oublié de retirer en entrant. Lance s’était adosser au mur pour me regarder.

-Tu sais, ce que je disais sur le fait que tu es sexy aujourd’hui… je le pensais vraiment.

Je me mis à rire.

-Et voilà le moment où je te dis, que tu es aussi super sexy aujourd’hui et ensuite on se saute dessus pour monter à ma chambre. Pour ensuite terminer la soirée sous les couvertures et s’endormir après des ébats de pure plaisir?

Il avait éclaté de rire.

-Et bien tu te goure mon cher, je ne coucherais pas avec toi.

Il s’approche ensuite de moi, mais je ne bougeai pas. Parce que je sais très bien qu’il est incapable de me faire du mal.

-J’ai fait un rêve la nuit dernière…

L’expression sur son visage me surpris, il était plus que sérieux. Je dirais même… effrayé.

-Et il se passait quoi? Demandais-je curieuse, mais en même temps effrayé.

-Tu connais le conte pour enfant, des trois petits cochons?

J’ai envie de rire, mais je me retiens.

-Ouais…

-Ben, j’ai rêvé que les jumeaux étaient ses trois petits cochons…

-Tu veux dire… j’essaye de contrôler mon rire, mais ça ne marche pas, que les jumeaux serais des cochons. Et qu’ils se sont échappés de la ferme où ils vivaient et qu’un grand méchant loup soufflerait sur leurs maisons pour les dévorer?

Il penche la tête d’un coter à l’autre en prenant un air songeur.

-C’est vrai que c’est bizarre, mais avec ce qui m’arrive et ce qui t’arrive à toi. Tu ne crois pas que ça pourrait être possible?

Je réfléchis un instant.

-Alors, si les jumeaux sont les trois petits cochons, toi tu es quoi?

-Le… grand méchant loup.

-Ouhh, j’ai peur et moi alors?

Il réfléchit un moment, en me détaillant, bien en détails vous voyez. Un petit sourire un coin, il me repousse contre la porte d’entrer.

-Toi, tu es le petit chaperon rouge.

Je pouffais de rire, sérieusement, je n’ai jamais ri autant de toute ma vie.

-Et tu vas me dire que tu vas aussi me dévorer?

-Et bien, j’ai envie de te dévorer de bien des façons, mais pas pour les mêmes raisons qu’un loup décorerais sa proie.

-Ouah, là ça devient pervers ton truc.

Il rit.

-Ouais je sais, alors je vais te laisser mijoter sur ça et on se voit demain.

Il me pousse doucement sur le coter, ouvre la porte et s’en va. Il va vraiment me laisser comme ça? Et oui, il l’a vraiment fait et il le connaissant, il ne reviendra pas. Il ne reste plus qu’une chose à faire, aller me coucher. En espérant que demain sera mieux.

Vie presque parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant