10.Moment pour se défouler

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C’est l’heure du diner, j’ai l’impression de tournée en rond devant mon casier. Je ne sais pas quoi faire, attendre pour voir si Lance va venir me parler ou y allez et encore me faire rejeter en lui demandant encore une fois. Je prends un livre que j’avais entrepris de lire et me dirige vers la cantine, viendra bien ce qui arrivera…

Je passe les portes de la cantine, mais je ne vois pas Lance. Je me prends un sandwich vite fait et va m’assoir à une table, seule. Même Kurt n’est pas dans les parages, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Je lis pendant tout le diner, personne n’est venu me voir et ça me rend triste un peu de voir que je n’ai pas… d’amis. Bien sûr, c’est comme ça depuis mon arriver dans cette école. Vu ma différence, personne ne veut se faire voir avec moi et je crois que c’est pour ça que Lance ne veut pas diner avec moi. Mais peu importe, je ne m’attarde pas à ce que les autres dise de moi. Je garde la tête haute, même si au fond de moi, je me sens seule… je me sens abandonner et terriblement triste. Avec ma grand-mère, qui n’est presque jamais à la maison et les amis que je lui fais croire que je vais voir. Elle me croit dépressive, même si elle en parti raison, je refuse d’aller voir un psy. J’en ai pas besoin, je suis toujours saine d’esprit et ce n’est pas près de changer.

Je termine la journée, mais ne me sens pas le courage de trainer encore longtemps au lycée. Je par donc aussitôt à la maison, sans même passer par mon casier. Je n’ai pas du tout envie de discuter avec Kurt, qui sans doute, va me proposer de rentrer ensemble. Je ne sais pas ce qui m’arrive aujourd’hui, je me sens dépressive. Peut-être que je couvre quelque chose justement et que mon système prend toute mon énergie pour combattre ce mal. Dans le fond, je préfèrerais ça à autre chose.

La maison et toujours vide, mais un mot est poser sur la table de la cuisine. Ça vient de ma grand-mère, elle me dit que l’une de ses amie de son club la invité à souper et qu’elle n’arriverait pas trop tard. Espérons justement qu’elle n’arrivera pas trop tard, parce que j’ai envie de lui parler. Pour me confier un peu, peut-être que ça me libèrera d’un certain poids.

Je me prépare un petit quelque chose pour le souper et le mange vite fait. Je vais dans la douche et je fis une chose qui ne m’était jamais arrivé, sauf après la mort de mes parents. J’ai pleuré, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai pleuré. Dans la douche, mes larmes coulaient en même temps que l’eau qui m’inondait le visage. Je sors enfin, libéré d’un certain poids et me dirige vers ma chambre avec ma serviette. En entrant dans ma chambre, je fais face à Lance qui fouillait sur mon bureau.

-Non, mais ça va pas. Il faudrait vraiment que tu penses à frapper avant d’entrer chez les gens!

Il se retourne vers moi et me reluque de la tête aux pieds.  Je ressers la prise de ma serviette sur mon corps, mais c’est agaçant à la fin! Je n’ai pas le droit de pouvoir entrer dans ma chambre sans tomber sur quelqu’un, en fait, rentrer chez moi sans un garçon dans les parages est presque impossible.

-Et bien, tu ne vas tout de même pas rester là à me regarder!

Il me fait son sourire en coin et s’approche de moi.

-J’ai bien envie de rester, mais je ne veux pas me faire passer pour le pervers de service.

-C’est déjà ce que je pense de toi alors…

Il rit et passe vraiment trop près de moi.

-Je te laisse te changer, sinon c’est moi qui ne pourrai pas résister à l’envie de t’enlever cette serviette.

Il sort et je lui claque la porte presque sur le dos. Je me fou de l’avoir frappé, pour autant qu’il me laisse mon intimité.

J’enfile un short et un t-shirt confortable pour la nuit et descend. Il est dans le salon, debout les bras croisé. Il est dos à moi alors je m’approche de lui sans faire de bruit. Je m’approche encore plus et j’ai tant la main pour essayer de le surprendre, mais au même moment, il se retourne et m’attrape le bras aussi vite que l’éclair. Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit cri de surprise, ce qui le fait rire.

Vie presque parfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant