Et voilà, c'était l'automne.
D'un coup, comme si les nuages n'attendaient que cela pour se vider de leur pluie parfois si glaciale, la ville avait disparu sous les torrents d'eau, un ciel gris et des dizaines de milliers de parapluies diverses ou de capuches tenues tant bien que mal.
Les chaussures couinaient, crissaient ou dérapaient sur le sol humide, dans une cacophonie que Jisung, en ce lendemain de soirée, supportait plutôt mal.
Tout comme il supportait très mal l'eau qui s'était infiltrée dans sa chaussure droite, glissant contre sa chaussette et humidifiant ses orteils.En plus, il avait mis une veste toute légère, sans capuche et qui avait été trempée à l'instant même qu'il avait mis le nez dehors.
À côté de lui, le bel Australien, emmitouflé dans une doudoune, paraissait plutôt bien vivre cette averse, ravi, pour une fois, que sa mère l'oblige à porter ce genre de vestes.— Tu veux un parapluie Jisung ?
— T'aurais pu me proposer ça avant, non ? souffla le plus vieux d'un jour en écartant les mèches trempées qui lui tombaient devant les yeux.
— Je viens d'arriver et tu le sais très bien, répliqua Felix sur son ton toujours aussi calme mais qui imposait, à lui seul, le silence et la docilité. Alors arrête de râler.
Le coréen détourna le regard et s'empara du parapluie orange citrouille que son ami lui tendait généreusement.
Il tira dessus, un peu maladroitement, peinant à l'ouvrir jusqu'à ce qu'une grande main qu'il connaissait bien se pose sur la sienne et tire le parapluie vers lui, en soupirant exagérément.— Eh voilà, c'est quand même pas si compliqué ! articula le plus grand du trio, sur ce ton dramatique qu'il employait si souvent, lui attirant le titre de drama queen.
— Je t'avais rien demandé, Hwang. Maintenant dégage.
— Tu es ravi de me voir, ce qui est tout à fait normal, tout le monde le serait, à ta place. Et tu m'offres gentiment une petite place sous ce parapluie d'une couleur douteuse qui ne peut provenir que de notre cher Felix qui trouve toujours le moyen d'acheter des objets moches. Bravo à toi pour ça, d'ailleurs ! s'exclama le grand blond en souriant à l'intéressé qui fit mine de le taper, avec ses mains à moitié rentrées dans ses manches.
Et avant que Jisung n'ait pu répliquer autre chose qu'un signe de son majeur, il l'attrapa par le bras et se glissa sous le parapluie, râlant quand son sac se trouvait humidifié, ce qui, pourtant, ne pouvait pas ne pas arriver.
— Jisung, lève le parapluie un peu plus haut, je me le prends en plein dans la tête là.
— Pas mon problème.
— Eh dis donc, c'est pas de ma faute si t'es petit hein ! Tu n'as qu'à grandir !
— Et pourquoi ce serait à moi de grandir ? Pourquoi ce ne serait pas à toi de rétrécir ?
— Parce que ce n'est pas possible, je suis encore trop jeune.
— Tout comme je ne peux pas grandir, je suis arrivé à la fin de ma croissance, bougonna le petit brun tout en évitant tant bien que mal les autres étudiants qui se pressaient devant la porte principale du bâtiment, non pas par envie d'aller en cours mais simplement pour éviter la pluie.
— Tu marques un point.
Felix les regardait, le bas de son visage enfantin disparaissant dans le col immense de sa grosse veste, mais son sourire restait bien visible.
Le temps de traverser le hall, le trio se tut, de toute façon, le moindre mot aurait été absorbé par le brouhaha ambiant et épié par les commères qui parvenait toujours à tout entendre, quelles que soient les conditions.Arrivés dans l'espace abrité de la grande cour de l'université, ils purent reprendre leur discussion, avant que les cours ne commencent, leur arrachant un soupir à chacun.
Aucun d'entre eux n'avait envie de partir s'enfermer pour la journée dans un amphi bondé avec des professeurs plus ou moins soporifiques.Hyunjin, comme à son habitude, salua joyeusement le plus jeune du groupe avec un check de leur composition, rendu plus complexe au fil des années. Si complexe que même Jisung ne le comprenait plus.
D'un autre côté il s'en fichait.Puis, le moment de saluer le petit râleur arriva enfin. Narguant son ami, Hyunjin fit mine de se pencher, un sourire provocateur aux lèvres avant de les poser sur celles de son ami, très rapidement puis de s'éloigner sous ses injures.
Jisung et Hyunjin "s'embrassaient" souvent.
Petite tradition stupide qui durait depuis que lors d'un action ou vérité ils avaient dû se rouler une pelle, tous les deux bien bourrés, d'ailleurs.
Depuis, c'était comme une petite blague entre eux, pour emmerder l'autre, principalement.Mais cela, le noiraud qui avait assisté à la scène ne pouvait pas le deviner.
Pour le plus grand malheur de Jisung.Pour rien au monde il n'aurait voulu que son crush voit cela et l'interprète de travers.
Ce qui était pourtant probablement le cas vu la tête que faisait actuellement Lee Minho.♚
bon, clairement normalement quand on commence une fic on fait en sorte que ce soit bien
oupsmais bon, bienvenue dans une nouvelle fic où ça risque de très vite partir en cacahuètes
est-ce étonnant ?
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SCHOOL LIFE - skz
Fiksi PenggemarQu'est-ce que la vie ? C'est un assemblage de galères plus ou moins grandes que les amis affrontent ensemble. Des déchirements qui conduisent aux plus grands drames. Des crises de larmes à n'en plus finir. Jisung, Felix et Hyunjin. Un trio qui se pr...