Border of the world [TERMINÉ]

Chapitre 39 (partie 4)

Elle avait un visage assez enfantin mais un sourire si charmant qu'il vous réchauffait immédiatement le cœur. Elle était assez petite du moins, par rapport à moi. Je connaissais beaucoup de monde ici, et je suis presque sûr que je n'avais jamais vu cette fille. Elle me tendit la main et je remarquai un bracelet qui scintilla, étrange, c'est la première fois que je vois ce genre de bracelet ici. Il me paraissait assez moderne mais je ne m'y attardai que très peu sur le moment.

- Bien où allez-vous comme ça ? Demandais-je.

La jeune fille prénommée Maya, s'apprêta à ouvrir la bouche lorsqu'une femme voluptueuse criait mon nom dans les rues, du dégoût passa sur mon visage.

- De qui s'agit-il ? Demanda la jeune rousse.

- Sans doute une fille avec qui il a dû fricoter... Répondit Adrien avec mépris.

- Alors déjà détrompes toi...enfin tu n'as pas totalement tord, mais, elle me sert de réceptacle dirais-je. Affirmais-je.

- De réceptacle ? Reprit Maya.

- Oui, pour vous la faire assez courte j'ai fricoté avec la femme d'un grand mage, je jure que je ne savais pas qu'elle était mariée...et mère. Et pour se venger, car cette dernière était tombée folle amoureuse de moi, il m'a enfermé dans une sorte de jarre. Je ne peux qu'y sortir à l'unique condition que quelqu'un l'ouvre et me libère.

- Tu es comme un démon ?! S'exclama la jeune fille.

- Bien joué beauté.

Adrien leva simplement les yeux. Je redemandai aux deux compagnons où ils allaient, à vrai dire eux même n'en savaient pas plus que moi. Au fond, je ne pouvais pas laisser cette jeune fille seule, elle-même ne donnait pas l'impression de savoir ce qu'elle faisait ici, exactement comme moi lorsque je fus arrivé. Après, pour Adrien, bon... cela m'en importait peu... à l'époque. Pour être honnête, je crois qu'aujourd'hui, je pourrais mourir pour ce p'tit blondinet, bon passons.

Je décidai d'aller voir mon réceptacle et je lui demandai de les héberger. Elle accepta, en même temps qui peut résister à mes yeux doux. J'endormis mon réceptacle afin que nous soyons plus tranquilles. J'appris que Maya ne venait pas de ce monde, actuellement, je le raconte comme si ce n'était rien, mais à l'époque j'étais sur le cul. Et elle venait dix ans après ma disparition depuis mon monde d'origine, pourtant, il s'était passé des millénaires avant son arrivée dans ce monde-ci. En réalité le temps n'était pas le même entre ce monde et celui de Maya. Mais je compris très vite que si Maya était venue, il y avait à coup sûr une façon pour que je rentre chez moi et que je retrouve Maëlle. Et non, je ne l'avais jamais oublié. Adrien, quant à lui était plus silencieux sur son passé que la petite rousse.

- Nous devrions aller voir Isaac.

- Qui est Isaac ? Demanda Adrien

- À vrai dire, il est le beau-fils de la femme du mage qui m'a fait prisonnier de la jarre. Mais il détestait cette femme alors il était content qu'elle parte, il m'en doit une. Je sais c'est compliqué à comprendre.

- Euh...ce n'est pas pour te blesser Ulrick mais, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle en devoir une. Suggéra Maya.

Je souris à cette remarque, mais il restait toujours le problème de mon réceptacle. Je ne pouvais pas aller où je voulais, si mon réceptacle voulait que je sois à ses côtés, alors j'étais obligé d'obéir à ses moindres désirs. Alors, nous convenions que je devais tuer mon réceptacle afin que Maya devienne ma prochaine hôte. Adrien ne voulait pas que je sois en lui...

Une fois tout ce travail terminé, nous allâmes chez le mage. Je lui relatai toutes nos péripéties, mais ce dernier était plutôt concentré sur Maya. Le petit blondinet et moi avions bien remarqué qu'il avait eu un béguin pour la jolie rousse. Isaac fit appel à tout son réseau afin de comprendre ce qu'il se passait, personne ne savait que je n'étais pas de ce monde. Très vite, Haroon, l'enfant que j'avais jadis sauvé, découvrit l'existence d'une prophétie, celle que vous connaissez et il contacta Isaac. En ce temps-là, nous prîmes plus de temps à comprendre le fonctionnement des failles et chacunes étaient les mêmes que nous avons affronté avec Maëlle.