(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)

Chapitre 2

PDV Omniscient

Les deux jeunes filles, surnommées Putois, s'approchèrent du groupe de cinq amis, se plaçant face à eux. Malia les observa avec méfiance. Aiko, qui mesurait bien deux têtes de plus qu'elle, aimait la regarder de haut. « Avec des talons de 12 cm, ça aide », se murmura Malia, consciente que ses 1m55 ne l'aidaient pas à se sentir grande. Aiko prit un air faussement désolé et ouvrit la bouche pour parler.

— Désolée, je t'avais pas vue, « Maliamerde », lança-t-elle avec un sourire provocateur qui irrita déjà la rousse.

— Tiens, PutoAiko et PutoIno, ça va ce matin ? Oh, attends, en fait, je m'en fiche. Sinon, tu t'es pris un pot de peinture dans la gueule ce matin ou quoi ? Malia répliqua, écarquillant les yeux devant la couche de fond de teint sur le visage d'Aiko.

— Désolée d'être plus présentable que toi. Tu t'es coiffée avec un pétard ? T'as une de ces têtes ! Aiko renchérit, scrutant les cheveux bouclés de Malia, fruits de nattes savamment réalisées.

— C'est beau le naturel. Ça sera toujours mieux que ta vieille tête pleine de poudre chimique. Malia était persuadée que les cotons qu'elle utilisait pour se démaquiller devaient ressembler à des pancakes, tant le maquillage était épais.

— D'ailleurs, il ne te recrache pas ton fond de teint quand il t'embrasse au milieu du couloir ? Et tes amis doivent avoir plein de maquillage sur la joue quand tu leur fais la bise ! Au moins, elles en ont autant sur la tronche, ajouta Chomei, souhaitant ne pas laisser Malia seule face à ces filles.

— Mais ne te sens pas visée, Ino, il n'y a pas que toi, t'inquiète ! Sae s'était approchée, ne voulant pas laisser Malia et Chomei seules face à ces filles, et s'amusait toujours un peu de la situation. Aiko et Arun, de leur côté, observaient la scène avec une pointe d'amusement, échangeant des regards perplexes à chaque réplique.

— Par contre, Sae et toi, vous n'avez pas trop grossi à manger tous ces gâteaux ? La châtaine les scruta de haut en bas. Non, mais je dis ça parce que je trouve que vous avez un peu pris de poids ces derniers temps. Vous n'étiez déjà pas très minces à la base, ajouta-t-elle en lançant un regard complice à l'autre Aiko.

— On ne s'impose pas un régime de merde qui nous fait gargouiller comme un ogre, répondit Malia en souriant à Ino, se remémorant un incident survenu lors d'un cours de sport. Cette dernière, embarrassée, rougit légèrement.

— Vas-y, continue de débiter tes conneries pour te croire intéressante, rétorqua Aiko GA, s'avançant à son tour. Le regard que la châtaine lui avait lancé un instant plus tôt l'y avait poussée.

— Nous, on n'a pas besoin de talons de 12 cm, voire 15 cm, pour se sentir supérieurs aux autres, de crier comme des putois pour se faire remarquer, ou de se tartiner 30 tonnes de maquillage pour se sentir grandes, aimées et intéressantes, assena-t-elle d'un seul souffle, le tout en réfléchissant à ces paroles.

— Je ne comprends même pas pourquoi on te parle, là, parce qu'on perd vraiment notre temps, s'énerva peu à peu la fille en face, agacée par les répliques des autres.

— Je n'ai pas besoin de ma bande pour me défendre ! cria-t-elle, défiant du regard ses adversaires qui venaient d'arriver.

— On appelle ça une équipe soudée et des vrais amis, mais bon, ça, tu ne dois pas connaître, intervint Arun, d'un calme désarmant et avec un sourire provocateur, visiblement amusé par la situation.

— Tu arrives maintenant, toi ? s'enquit Aiko en se tournant vers son ami, levant un sourcil.

— Ouais, désolé, je voulais vous laisser gérer ça, mais je trouvais qu'on m'isolait trop. J'étais triste, répondit-il en feignant une mine déprimée.