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- ... America... Commençait Canada en s'asseyant aux côtés de son frère. Ça fait deux jours que...

- Mh. De toute façon, France sait que s'il s'approche d'un peu trop près d'England, ça finira très mal pour lui et sa barbe.

- Et pour England ? Tu comptes le voir quand ?

- Et lui dire quoi au final ? "Eh, dude, je suis amoureux de toi, I wanna french kiss you", mh ?

- Je sais pas, mais je te vire de chez moi.

- Qu-

- Rester ici n'arrangera rien, et tu manges toutes mes chips, alors rentre chez toi !

- Mais !...

Subissant ce regard beaucoup trop sévère qui voulait bien dire que s'il ne bougeait pas de cette maison, il y mourra, America n'avait pas d'autre choix que de sortir. Ces excuses bidons, Canada pouvait les garder, il virait America de la maison simplement parce-qu'il y avait un match de hoquet à la télé. Les priorités de Canada étaient bien spécifiques. Faux frère.

À ce stade, ça ne coûtait plus rien à America de rejoindre England chez lui. Quitte à squatter chez quelqu'un d'autre...

Encore fallait-il qu'England soit chez lui. Il était plus dehors qu'à autre chose, parfois à jouer avec Alfred, et beaucoup trop souvent à essayer de se plier à ses sentiments. En parlant de sentiments, Arthur se doutait maintenant qu'Alfred n'était pas seul lorsqu'il allait dehors. Il l'avait deviné le jour même où Alfred avait soi-disant été en course. Comment avait-il pus les payer, sachant qu'il n'était qu'en possession d'argent de son pays ?

Ça ne s'arrêtait pas qu'à là, tout se voyait dans son regard, quand bien même Alfred voulait le cacher, il s'agissait là d'Arthur, ils étaient juste trop proches pour cacher quoi que ce soit à l'autre, tout simplement. Puis l'excuse de "je vais faire les courses" marchait qu'une fois, pas tous les jours. Une fois, deux fois, passait encore, mais Arthur ne pouvait plus supporter le fait d'être mis de côté, sachant qu'Alfred, de base, était venu uniquement pour le voir, pas pour s'amuser avec qui sait qui. Alors si Monsieur Jones ne voulait toujours rien dire, il était du devoir d'Arthur de découvrir la vérité par lui-même, peu importait les conséquences.

Ainsi, de ce beau matin, ayant embrassé rapidement son Arthur, Alfred quittait la demeure britannique pour ''aller faire les courses'', sans chercher à trouver de nouvelles d'excuses pour s'éclipser. Depuis quand souriait-il pour juste aller faire les courses d'ailleurs ? Dans tous les cas, Arthur le suivait de plus ou moins loin, il suffisait juste qu'il ne se fasse pas voir. Étonnement, Arthur ne s'attendait pas à ce qu'Alfred aille réellement dans un magasin, bien que toutes ses excuses étaient concluses par l'achat de soda ou autre.

Alfred ne se faisait pas prier pour acheter que de la malbouffe d'ailleurs, perdant de vue England. Il en était de même pour Arthur, qui pour sa part n'avait toujours pas découvert avec qui pouvait bien traîner son américain. Pourtant, un grand sourire prenait place en le retrouvant, Arthur ne se retenait pas de se jeter sur lui, comme il le faisait pour peu de raison spécifique si ce n'est la joie.

- Q-q-qu'est-ce-qui te prends ?!...

- Mh ? S'intriguait Arthur avant de rigoler légèrement. Je suis désolé de t'avoir suivi, mais tu étais bizarre ces temps-ci... Je pensais que tu me trompais... B-bien sûr ça m'aurait étonné de toi, mais je me sentais délaissé... Tu me manquais...

- O-oh... T-tu n'es pas fâché de me trouver là ?...

- Non, je n'ai pas vraiment de raison de l'être. Mais s'il-te-plaît, passe du temps avec moi... Disait-il en enlaçant son blond.

- Q-qu... Je... En fait, je m'excuse pour tout... Je sais que j'aurai pas dû réagir comme ça, et que j'aurai dû te le dire plus tôt...

- Mh... C'est rien... Je t'aime.

- Tu... T-t-tu...

- Oh, c'est bien rare que tu sois aussi gêné ! Et si on rentrait à la maison ?~ Demandait le plus petit, embrassant par la suite son américain pour lui faire passer le message de ce que rentrer à la maison signifiait

- J-je...

- Oh... T'as pas l'air dans ton assiette... On pourrait aller prendre l'air avant de passer aux choses sérieuses si tu le souhaites.

- Y-yeah...

Ainsi, les deux traversaient le magasin pour le quitter, ne remarquant pas cette paire de yeux qui venait tout juste de les voir. Il manquait de peur de recracher son soda en voyant son Arthur avec sa copie conforme. Alfred ne comprenait pas tout, mais seulement qu'il devait aller absolument retrouver England, se disant que lui devait savoir quelque chose.

- I-il !!... M-mon Arthur !!... I-il !! Avec moi !!...

- Quoi ? Regarde, tu t'es mis du soda sur tes fringues... Je te jure... Ah ça pour ça, vous êtes les même, pas de doute...

- Les même !!... C'EST AMERICA !!!

- QUOI ?! TU L'AS VU ?! DIS-MOI QU'IL NE T'A PAS VU !!

- MAIS J'EN SAIS RIEN MOI MAIS CET ESPECE DE... J'Y CROIS PAS !! IL EST PAS FOUTU DE TE DIRE JE T'AIME ET JE LE VOIS AVEC MON ARTHUR AU BRAS !! S'IL CROIT QUE JE VAIS LE LAISSER FAIRE !!!

- A-attend !! Ne me tire pas comme ça, je cours pas aussi vite !!

Quand bien même England manquait de manger le sol à plusieurs reprises, sans parler des poteaux qu'il s'était presque pris en pleine face, Les deux parvenaient à retrouver et rattraper America, ce dernier tout sourire, maintenant habitué à Arthur.

- PLACAGE !!!

- OUAH !!...

Une chose est sûre, America a dû le sentir passer ce placage. Tout comme Alfred a dû sentir ce coup de pied au visage venant de la part d'Arthur, ce dernier croyait à un agresseur. England était même surpris que son lui puisse être aussi violent, quoique ce n'était que pour défendre Alfred.

- T'AS PRIS MON ARTHUR ESPECE D'ENFLURE !!!

- T-t'es qui toi ?!

- JE VAIS TE TUER !!...

En temps normal, England n'aurait pas réagi, America savait se défendre après tout. Mais là était le soucis, lui et sa force monstrueuse aurait bien pus faire taire à tout jamais Alfred, surtout au vue du regard sérieux d'America.

- Calmez-vous !!!

- E-England ?...

- I-il se passe quoi... Demandait le second britannique, devenant soudainement timide.

- ... Bien... Venez chez moi.

Aucun n'osait dire quoi que ce soit, surtout subjugué par ces milles questions qui traversaient leur esprit. A ce stade, England ne savait plus comment s'en sortir, et surtout, il espérait juste que tout ce la ne se finisse pas d'une mauvaise façon. En dehors de cela, England était sûr qu'Alfred allait profiter de la situation, d'une manière ou d'une autre, l'occasion était juste trop belle désormais. 

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Deux paires d'UsUkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant