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Le dîner se passait joyeusement, England ne cherchait même pas à cacher son sourire comme il l'aurait fait et le faisait pour peu de chose. Et puis, pour une rare fois, America mangeait correctement, mais cela était peut-être dû au fait qu'il se ferait tuer s'il laissait une tâche sur son costume.

Une bonne heure s'écoulait donc, voir deux, les nations n'avaient pas fait attention en vérité, puis, aucun d'eux ne voulait mettre un terme à cette journée, de peur que les autres soient aussi banales qu'elles l'avaient été à plusieurs reprises, sans parler de leurs innombrables disputes quotidiennes. Enfin, comme l'avait dit America, ce n'était pas terminé, contrairement à ce dîner. Donc si England avait quelque chose à dire, c'était le moment où jamais avant de quitter la salle du restaurant, sachant que la gêne l'emporterait sur lui pour qu'il puisse parler une autre fois.

- A... America... Tu... Tu sais, mh, quand nous étions sur le point de... E-enfin, tu vois... Et qu'on nous a dérangé beaucoup trop de fois... J'aurai aimé... Que justement personne ne vienne nous interrompre... C'était si frustrant... P-puis dans la salle de bain, c-c'était étrange, certes, mais... J-j'avais tellement envie de... De toi... Mh... D-donc, pou-

- Ah ! Tais-toi, arrête de chercher quoi dire et laisse-moi faire !

- Qu... Que...

Il fallait dire que leur patience avait pris drôlement cher aujourd'hui, évidemment, ça devait bien craquer au bout d'un moment, America le premier, plaquant England contre un mur alors que l'envie pouvait se lire dans leur regard. A ce stade, un simple baiser n'aurait pus les calmer, là encore, fallait-il qu'ils puissent au moins être seul en ce foutu monde.

- Messieurs, à défaut que ce restaurant soit français, rien ne vous oblige à agir comme ces pervers, n'oubliez pas que vous êtes dans un lieu public.

- ... Je veux pleurer. Avouait America, les yeux réellement embués de larme.

- ... Je veux mourir...

Face à ce regard qui signifiait ''partez'', les deux nations quittaient finalement ce restaurant, retournant voir leur taximan qui devait à présent les conduire à leur dernière destination. Et bien sûr, aucun moyen de faire quoi que ce soit dans cette voiture, si ce n'est qu'America s'autorisait tout de même à caresser la cuisse britannique, tous deux savaient désormais qu'un baiser allait conduire à la suite logique des choses. C'était ce qu'ils voulaient, ce qu'ils attendaient.

- Nous sommes arrivés, tout est déjà réglé. Profitez de votre nuit mouvementée, je ferai part de la réussite de la mission à Monsieur Alfred et Monsieur Arthur.

- NE LEUR DITES RIEN !!!

- Il est de mon devoir de leur-

- NON !!!

- Aw dude, tu es si en forme~ Cesse de te débattre quand tu es dans mes bras, tu vas encore te blesser~

- B-bakaaaaaa !! Ça y est, t'es devenu comme Alfred, pervers !! Il fallait juste l'élément déclencheur pour libérer ta perversité que je croyais inexistante !! C'EST DE LA FAUTE DE CET IDIOT DE FRANÇAIS SI T'AS UNE PART DE PERVERSITÉ !!

- Peut-être bien... Mais tu en as tout aussi envie que moi~

- Monsieur Jones, un cadeau de la part de Monsieur Alfred.

- Oh, thanks dude ! Bye !

England était si gêné de se faire porter comme ça jusqu'à l'hôtel qu'il devenait brusquement silencieux, gardant sa tête probablement rouge contre le torse d'America, grommelant allez savoir quoi. Toujours était-il qu'une fois les clefs de la chambre en poche, America s'y rendait joyeusement, quoique légèrement anxieux quant à cette première fois.

Deux paires d'UsUkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant