Je crois que je reprends lentement conscience. Ma réflexion émerge, mais je suis prisonnière de mon propre corps. Je ne peux ni bouger ni ouvrir les yeux. Cependant, j'arrive encore à penser, et c'est déjà un bon début. J'essaie de me remémorer les événements qui ont précédé cette étrange sensation. Une vive douleur irradie dans tout mon corps, comme si une force écrasante m'avait percutée. Une voiture... Une voiture m'a certainement percutée, mais mes souvenirs sont flous, fragmentés.
« Nous » ? Mon esprit se réveille davantage à cette pensée. Malia ! Elle était là, avec moi. Nous traversions la rue ensemble. Que lui est-il arrivé ? J'essaie d'ouvrir les yeux à nouveau, mais l'obscurité reste obstinément scellée. Je me concentre, mobilise toute ma force intérieure et parviens à faire légèrement bouger mes doigts. Je sens une chaleur sur ma peau, une chaleur qui n'est pas celle d'un lit d'hôpital. Quand je réussis enfin à ouvrir les yeux, je suis éblouie par une lumière vive. Je cligne des yeux, essaie de m'habituer à l'éclat, et réalise que je suis allongée sur du sable. Je me redresse, chassant la torpeur qui enveloppait mon esprit.
Le ciel est d'un jaune vif, presque irréel, et des oiseaux volent au-dessus de moi, leurs cris aigus résonnant dans l'air. L'odeur qui me parvient est désagréable, une odeur que je ne reconnais pas. C'est un rêve, me dis-je, oui, un rêve. Je suis dans l'ambulance, je dors encore. Mais en touchant le sol sableux sous mes doigts, je comprends que ce n'est pas le cas. Je me lève avec difficulté, mes muscles encore engourdis, et je me rends compte que je suis plus grande. Mes cheveux... ils ont poussé et... ils sont rouges ! Cette couleur vibrante me choque, un contraste saisissant avec mon état de confusion.
Je scrute l'horizon et aperçois une silhouette allongée à quelques mètres de moi. C'est peut-être Malia ! Mon cœur s'emballe à cette idée. Je cours vers elle, l'anxiété me poussant à agir, et je m'accroupis à ses côtés, la secouant doucement pour essayer de la réveiller. À ma grande surprise, elle commence à émerger de l'inconscience, mais sa réaction est inattendue. Elle se retourne brusquement et me frappe violemment sur la joue.
Point de vue omniscient :
Arun, le meilleur ami de Malia, observe la scène d'un air confus.
— Eh ! Nan mais, t'es sérieuse meuf ? Je veux t'aider, pas te violer ! s'exclame-t-il, se levant et se frottant la joue, la surprise se mêlant à l'incrédulité.
La fille face à lui, encore légèrement dans le brouillard, commence à réaliser la situation.
— ...Cette façon de parler... et... cette voix... Ar ? C'est toi ! dit-elle, écarquillant les yeux, comme si un souvenir oublié refaisait surface.
— Oui. C'est moi... et toi... Malia ? répète-t-il, sa voix teintée d'hésitation, au cas où ce ne serait pas elle.
Malia, bien que désorientée, répond avec une pointe d'ironie.
— Euh... Ouais, aux dernières nouvelles, c'est mon prénom. Mais prouve-moi que tu es bien Arun.
Arun, un peu déconcerté par cette demande, lève les yeux au ciel.
— Non mais, Mal, t'es sérieuse !? s'exclame-t-il, frustré par cette situation.
— Oui, très, j'aime pas les inconnus ! lui rétorque-t-elle, les bras croisés sur sa poitrine, défiant son ami du regard.
Ils se fixent dans les yeux pendant quelques instants, cherchant à déchiffrer la vérité de l'autre.
— Bon, tu veux savoir quoi ? soupire-t-il, prêt à jouer le jeu.
— Nom, prénom, âge, date de naissance, groupe sanguin, nom de mes potes et nom de ma femme ! dit-elle avec un sourire provocateur, se sentant soulagée de retrouver un semblant de normalité.
Arun, prenant un moment pour respirer, réalise qu'il doit se plier à cette épreuve.
— Ok, mais seulement si tu réponds au même pour toi, d'accord ?
Malia acquiesce d'un signe de tête, impatiente.
— Tu t'appelles Malia Miyarata, 16 ans, née le 21 janvier, groupe sanguin A+, Aiko, Sae, Chomei et moi-même, et ta femme t'a divorcé d'elle il y a pas longtemps, pour la putain de 4e fois du mois ! lâche-t-il d'une traite, reprenant son souffle après cette tirade.
Elle éclate de rire, ne pouvant s'empêcher de trouver la situation hilarante.
— Raaaa ! Je le savais, c'était une blague de ta part ! s'exclame Malia, riant aux éclats.
— Bref, à ton tour ! dit-il, la regardant avec amusement.
Malia, se reprenant, décide de continuer.
— Ouais, j'y viens, t'inquiète. Alors, tu t'appelles Arun Maeda, 18 ans, né le 9 mars, groupe sanguin O. Bah, pareil que moi en me rajoutant, et t'as déjà pas de petite copine, alors une femme, je ne pense pas ! termine-t-elle, un sourire taquin sur les lèvres.
Arun soupire, feignant d'être exaspéré par ses mots.
— D'ailleurs, tu savais que tu avais les cheveux rouges ?
— Oui, et toi, tu as les cheveux blancs, ou bleu vraiment très clair, lui répond-il en plissant les yeux.
Malia touche ses cheveux, les yeux ronds de surprise.
— Ils sont blancs ! Je suis une mamie, j'ai vieilli d'un coup ?! Ar, regarde-moi, j'ai des rides ou pas ? s'inquiète-t-elle, se rapprochant de lui, la panique dans le regard.
Arun, ne pouvant s'empêcher de rire, joue le jeu.
— Ouais, t'en as plein, t'es aussi vieille que ma voisine du dessus ! En plus, tu m'as fait peur quand je t'ai vue. T'as pas mal aux reins d'ailleurs ? dit-il en prenant un air sérieux.
Malia, faisant une moue désespérée, s'exclame.
— Ahaha ! Mais non, t'inquiète, y'a que tes cheveux qui ont changé de couleur. Tes yeux sont toujours bleus et je t'ai assez vite reconnue. T'as l'air d'avoir 19 ou 20 ans par contre. D'ailleurs, t'as aussi un peu maigri, ajoute-t-il, l'examinant d'un regard critique.
— Ouf, ça me rassure ! dit-elle, soupirant de soulagement. En plus, j'ai maigri, c'est encore mieux ! Mais sérieux, ne refais plus jamais une tête aussi sérieuse, tu fais peur quand tu veux !
Arun, réalisant qu'ils ont besoin de réponses, reprend son sérieux.
— Bon, bref, sinon, on est où ? On était en train de parler et de traverser la route, et une voiture nous a percutés de plein fouet. C'est bien ça ?
Malia hoche la tête, ses souvenirs revenant doucement.
— Ouais, je crois. Mes souvenirs sont un peu flous. J'entends Chomei crier, je me retourne vers elle, je sens une grande douleur... et puis plus rien, le noir. Elle redresse la tête, une lueur d'inquiétude dans les yeux. Je crois que c'est à peu près tout, je me suis réveillée quand tu m'as secouée. Gomen de t'avoir frappé d'ailleurs, dit-elle, joignant ses paumes de main devant son visage pour s'excuser.
— Ouais, en gros, c'est ce qui s'est passé. La douleur que tu as ressentie, c'était la voiture et le sol, je pense. C'est moi qui étais du côté de la voiture, mais on a quand même été percutés tous les deux. Et t'inquiète, ce n'est pas grave de m'avoir frappé, tu réagis pareil quand on te fait peur, lui répond-il, l'aidant à se relever.
Malia regarde autour d'elle, prenant la mesure de leur situation.
— Mais bon, la question la plus importante, c'est où est-ce qu'on est ? On a été percutés par une voiture, on devrait être dans un hôpital ou dans l'ambulance !
Arun acquiesce, réalisant qu'ils ont en effet un sérieux problème à élucider.
— Donc pourquoi on est ici avec des physiques différents et qu'on n'a aucune blessure ni rien ? murmure-t-elle, l'inquiétude se mêlant à la curiosité dans sa voix.
Leurs regards se croisent, l'incertitude s'installant entre eux, alors qu'ils se demandent ce que cette nouvelle réalité leur réserve.
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(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)
FanfictionImaginez, vous vous réveiller dans l'univers hunter x hunter et plus précisément dans la ville de l'étoile filante. C'est ce qui est arriver à Malia et Arun qui ce sont fait envoyé dans cet univers sans comprendre pourquoi et surtout sans mode d'emp...