Chapitre 4

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Arun réfléchit pendant plusieurs minutes, scrutant les alentours et touchant le sol du bout des doigts, comme s'il espérait y trouver une réponse. Il finit par se tourner vers Malia, s'asseyant sur le sable avec les bras croisés. Il ferma les yeux, fronçant les sourcils, se plongeant dans ses pensées. Deux minutes plus tard, il rouvrit les yeux, un soupir d'agacement s'échappant de ses lèvres avant qu'il ne s'allonge complètement sur le sol, la tête pleine de questions.

— J'en ai aucune putain d'idée ! commença-t-il, la frustration palpable dans sa voix. Je pensais être dans un rêve, mais j'ai ressenti le soleil, le vent, le sable... et cette odeur... Il renifla, grimace à l'appui. Ça sent pas très bon, en fait. Bref, frappe-moi.

Malia, étonnée par cette demande, s'assit en face de lui, le regard perplexe.

— Vas-y, frappe-moi. Je verrai si je sens quelque chose... Mais avant qu'il puisse finir sa phrase, Malia lui asséna une claque, la résonance claire dans l'air chaud.

— Nan, mais pas si fort ! tempêta-t-il en se tenant la joue maintenant rouge.

— Bah, tu m'as dit de te frapper, alors je te frappe ! rétorqua-t-elle, avec une pointe de malice. Elle n'avait d'ailleurs pas tort, Arun le savait très bien.

— Bah oui mais... raah ! Il ne trouva rien à répondre, conscient qu'il était le seul responsable de cette demande imprudente. Se calmant, il la fixa avec sérieux. Ta claque, je l'ai bien sentie passer, donc on n'est pas dans un rêve.

— Bon, il reste plus qu'à découvrir où on peut se trouver et comment on est arrivés ici. Elle se leva, les mains sur les hanches, déterminée. Il faut qu'on prenne connaissance des lieux. Elle lui lança un sourire espiègle. On va visiter ?

Arun acquiesça, se levant à son tour, prêt à explorer. Ils se dirigèrent vers une ville au loin, traversant une étendue de déchets. Autour d'eux, des bâtisses de fortune se dressaient, certaines en ruines, leurs toits effondrés. En passant les premières rues, ils observèrent attentivement leur environnement, cherchant des indices sur leur situation.

Pour être plus efficaces, ils décidèrent de se séparer, chacun explorant de son côté avant de se retrouver devant une vieille maison qui paraissait plus grande que les autres.

Malia s'éclipsa à droite, tandis qu'Arun partait à gauche. Des deux côtés, le paysage demeurait le même : des déchets éparpillés, des oiseaux ressemblant à des corbeaux, un sable d'un orange étrange, des maisons délabrées. Des enfants jouaient près d'un bâtiment en piteux état, riant aux éclats malgré l'environnement dégradé.

Malia faillit se perdre plus d'une fois, égarée dans le dédale des rues. Heureusement, elle avait eu la bonne idée de marquer son chemin comme le Petit Poucet, laissant des croix là où elle était déjà passée.

De son côté, Arun bailla, inspectant les lieux sans grand intérêt. Il ne remarqua rien de différent du parcours de son amie. Soudain, un ballon crevé roula à ses pieds. Un petit garçon aux cheveux bruns courut vers lui pour le récupérer, s'excusant avec un sourire timide. Arun lui rendit le sourire, et l'enfant rejoignit bientôt ses amis, une fille aux cheveux noirs et un garçon aux cheveux gris.

Ne trouvant rien d'utile dans sa recherche, Arun fit demi-tour, se dirigeant vers la grande maison où il devait retrouver Malia.

Arrivant avant elle, il s'assit contre le mur du bâtiment, fermant les yeux. Des questions tourbillonnaient dans son esprit : Comment étaient-ils arrivés ici ? Et surtout, comment allaient-ils rentrer ? Que se passerait-il une fois de retour chez eux ? Mourraient-ils à la suite de l'accident ? Ou se réveilleraient-ils simplement d'un coma ?

Ses pensées le préoccupaient ; il avait l'impression d'avoir déjà vu ce paysage quelque part, mais il ne parvenait pas à se souvenir où. Soudain, le bruit de pas le fit sursauter. Il rouvrit les yeux et aperçut Malia qui s'avançait vers lui.

— Bon, alors ? demanda-t-il, toujours appuyé contre le mur. Malia s'assit à côté de lui, l'air soucieux.

— Bah, j'ai failli me perdre plus d'une fois. Mais à part ça, il y a des maisons délabrées, un sol sableux, un ciel jaunâtre, de la fumée dans l'air, quelques gosses qui courent... et surtout cette odeur. Elle jouait distraitement avec le sable.

— Donc, en gros, on a atterri dans une ville pauvre, qui fait office de déchetterie où les gens fouillent dedans, résuma-t-il.

Malia hocha la tête, mais une lueur d'inquiétude s'installait dans ses yeux.

— Ouais, c'est ça, mais... je veux pas te faire peur ou t'embrouiller l'esprit, mais... Sa voix était devenue hésitante.

— Bon, accouche ! cria-t-il, impatient. Elle se leva, le regardant intensément.

— Tu trouves pas que cette ville ressemble énormément à la ville de l'étoile filante ? demanda-t-elle finalement.

— Hein ? Meteor City ? Comme dans Hunter x Hunter ? Arun était perplexe face à cette hypothèse.

— Nan, dans Kuroko no Basket, tiens ! s'exclama-t-elle, ironique. Bah oui, dans Hunter x Hunter, baka ! ajouta-t-elle, lui donnant une tape derrière la tête.

Ils se mirent à marcher tout en discutant.

— Nan mais c'était pour être sûr, car là, ce que tu me dis, c'est un peu improbable. On aurait été transportés dans l'univers d'Hunter x Hunter !? Et ta connerie a aussi été transportée, hein ? dit-il, la regardant sérieusement.

Malia le fixa, réalisant qu'il avait raison.

— Mais c'est vrai que ce paysage me dit quelque chose... je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, pensa Arun.

— T'as une autre explication plausible à ça ? demanda Malia.

Le garçon secoua la tête, son visage sérieux.

— Perso, c'est la seule que j'ai trouvée. On a changé d'apparence, et chez nous, avoir les yeux et les cheveux de cette couleur, c'est pas normal. J'ai carrément les cheveux blancs, faut dire ! Elle s'arrêta, le fixant dans les yeux, prenant un air grave. Rappelle-toi, avant de se faire percuter par la voiture, de quoi on parlait ?

— Euh... je sais plus trop. Ah, oui ! On parlait justement de... Il ouvrit grand les yeux. De Hunter x Hunter !

— Exactement ! Tu vois, y en a là-dedans ! Elle ne put terminer sa phrase, coupée par Arun.

— On se disputait parce que tu avais avancé dans le manga sans moi !! fit-il avec un air boudeur.

— Rooh, allez, fais pas ton gamin ! On a d'autres chats à fouetter ! Elle lui donna une autre claque.

— Ouais, mais plus j'y réfléchis, et plus c'est plausible. On devrait demander aux villageois. Malia lui lança un regard sceptique.

— On n'a qu'à dire qu'on avait rendez-vous dans cette ville, mais qu'on n'est pas sûrs que ce soit celle-là, voilà tout. proposa le jeune homme, déterminé.

— Ouais, bonne idée. Son ami prit un air fier. Dans l'anime, je pense pas que ce serait étonnant d'avoir un rendez-vous ici, mais ils vont peut-être se méfier. Malia réfléchit un instant.

— Bon, déjà, il faut qu'on ait l'air crédible quand même... Il s'arrêta soudain, ayant ressenti quelque chose venant de devant.

— Oups, désol...

Tout à coup, une pensée surgit dans l'esprit de Malia et d'Arun simultanément.

— Oh putain de merde de crotte de cheval de sa grand-mère de mes deux !! pensèrent-ils, les yeux ronds devant la silhouette qui se trouvait en face d'eux.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant