III- Toi et Moi

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Si Maryse Lightwood approuvait à présent notre relation, je comprenais parfaitement l'inquiétude de Jace lorsque nous abordâmes pour la première fois le sujet. Après tout, il était le parabatai d'Alexander et donc la seule personne à le comprendre mieux que quiconque. Pour lui et moi, le bonheur de celui-ci était une priorité aussi essentiel que de lui éviter une relation qui pourrait lui nuire. Et comme certains doutes trouvaient toujours le moyen d'être dissipés, il n'était plus question pour Maryse, à la suite de la Cérémonie des Runes de Max dans mon appartement, d'une mauvaise décision de son fils ainé sur le choix de son partenaire. 

Bien que notre relation gravissait les échelons, ce ne fut que tardivement que nous échangeâmes ces fameux mots si précieux, ceux que l'on destine à son amant comme une preuve sincère. Je n'oublierais jamais ce jour lorsque Jace persuadé d'être en mesure de détruire l'Epée Mortelle la déclencha et qu'Alexander me confia pour la première fois sans la moindre hésitation qu'il avait ressenti une peur indescriptible à l'idée de pouvoir me perdre. Pendant cet instant tandis que nos bras enserraient l'autre et le rassuraient, rien au monde ne pouvait plus nous empêcher de voir combien l'harmonie qui régnait entre nous était inévitable. Mais la vie ne pouvait parfois s'empêcher de rappeler au monde que les liens n'étaient pas toujours aussi solides qu'ils pouvaient sembler l'être. 

Le temps d'une journée, je connus le malheur de me retrouver prisonnier du corps de Valentin sans la possibilité de prouver ma réelle identité grâce à mes pouvoirs. Mais si cet évènement était un véritable cauchemar pour moi, le plus éprouvant c'était le fait de voir Alexander ne pas me reconnaître malgré les détails de notre nuit à Tokyo que je lui donnais afin de tenter de prouver mes dires. Même le doute qu'il ressentait à cet instant ne parvenait pas à le guider jusqu'à la vérité qui nous séparait... Lorsque finalement celle-ci éclata, j'avouais encore sous le choc à Alexander combien de souvenirs effroyables de mon enfance la Rune de l'Agonie utilisée pour me torturer avait fait remonter dans ma mémoire. 

Lorsque ces souvenirs me revenaient,  Alexander n'échappait pas au fait que, malgré mes efforts pour dissimuler mon mal-être, quelque chose n'allait toujours pas en moi. Il me rassurait alors et m'apportait de son mieux son soutien à propos de cette part de mon histoire que je m'étais refusé de lui faire connaître. Malgré cet instant difficile, nous continuions de nous donner le plus de bon temps possible afin de continuer à maintenir notre relation sur la meilleure voie. Le premier soir où, prit par ses devoirs de Directeur de l'Institut, Alexander oublia de rentrer pour notre dîner au restaurant, il me suffit d'un brin de magie pour nous y retrouver. Même si le décor était celui de son bureau, rien ne pouvait à cet instant gâcher le charme de cette soirée romantique. Le climat étant toujours plutôt tendu durant les réunions du soir entre les représentants de chacune des créatures obscures, ces soirées étaient un brin vivifiantes en ces temps sombres. 

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