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SUNA RINTARŌ
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L'équipe de volley-ball d'Inarizaki était en camps d'entraînement dans le sud du Japon, ce samedi était leur jour de repos et tout le monde vaquait à ses occupations. La manageuse de l'équipe, qui était la seule fille, s'ennuyait à en mourir. Elle avait déjà parlé à toutes ses amies de tout et n'importe quoi, même de Suna Rintarō, et elle détestait parler de lui. Ça faisait s'éveiller en elle une drôle de sensation qu'elle n'aimait vraiment pas, tout le monde lui disait qu'elle était amoureuse, elle détestait être amoureuse. En fait elle n'aimait pas grand chose, et parmi ce qui lui était impossible d'aimer il y avait l'amour et le numéro 10 de l'équipe. Son air indifférent et vicieux en toutes circonstances l'énervait, on ne savait jamais à quoi il pensait. Tous les membres du club lui avaient pourtant déjà dis que s'était à elle qu'il parlait le plus, qu'il semblait différent en sa présence et qu'il n'avait bizarrement jamais essayé de la manipuler.
Foutaises
La jeune fille de seize ans sortit de sa chambre pour aller dans le salon, espérant pouvoir regarder la télé tranquillement. Mais ses plans furent perturbés lorsqu'elle vit une tête brune affalée sur le canapé, une canette de coca à la main. Suna, encore et toujours Suna. Ne pouvait-il pas sortir de sa tête par moment ?
La brune se posa avec lui sur le sofa et attrapa une cannette pleine sur la table basse, le regard perçant du garçon à ses côtés suivait ses mouvements en la fusillant des yeux. Elle haussa un sourcils en le regardant à son tour, "Quoi ? J'ai tué ta mère ?" pensa-t-elle.
- Tu regardes Scooby-Doo ? Demanda-t-elle en se moquant quelque peu de lui.
- S'était la mienne, affirma Suna en regardant la boisson dans les mains de la manageuse.
- T'en à déjà une, débile. Il marmonna un faible "Et alors ?" avant de se reconcentrer sur le dessin animé à l'écran.
Suna s'effonça un peu plus dans les coussins du canapé, pourquoi n'arrivait-il pas à se focaliser sur la télévision maintenant qu'elle était tout près ? Quand elle était là il n'arrivait pas à faire quoi que ce soit mis à part au volley, pour ça, il la détestait. Ce rendait-elle juste compte de l'influence qu'elle avait sur lui ? L'adolescent jeta un coup d'œil sur sa gauche, elle semblait vraiment concentrée sur les dessins à l'écran, plaçant parfois des petits commentaires à l'attention de Suna auxquels il ne répondait jamais, elle n'attendait de toute façon pas de réponse.
- Il n'y avait rien d'autre, commença-t-il.
- Hein ?
- C'est pour ça que je regarde ça. J'aime pas de base, mais il n'y avait que ça à la télé. Le rire cristallin de la brune remplit la pièce et fit s'accélérer le cœur du numéro dix. Rigole pas.
Le brune se rapprocha un peu pour poser sa main sur l'épaule du plus grand, celui-ci la regarda avec ce même air indifférent.
- T'es drôle toi ! C'est pas grave si tu aimes, moi j'aime bien Scooby-Doo. Ça nous fera un point commun, et ça te rendra surtout moins chiant. Elle enleva sa main, la gardant sur le sofa.
Et voilà qu'il la faisait rire et que son cœur loupait des battements, comme quand on est amoureux. Elle avait déjà était amoureuse, et ça l'avait affecté plus que ça ne devait. Bizarrement s'était Suna qui était venu la ramasser à la petite cuillère en premier. Enfin, il lui avait seulement dit "Arrête de pleurer je t'entend de là-bas, tu me déranges. Et puis tu ressembles à un mollusque à force de chialer." . Après ça elle lui avait demandé de la laisser parce qu'il ne savait rien, mais Suna détestait ne pas avoir le dernier mot. "À notre âge, quand les filles pleurent comme ça c'est à cause d'un garçon. Laisse tomber, s'était juste pas le bon. Tu vas pas continuer de pleurer jusqu'à ce que tu trouves le bon, si ?" ça l'avait fait souffler sur le moment puis elle en avait rit une fois chez elle.
Elle ne voulait vraiment pas être amoureuse de lui, ce n'était pas le bon, ça ne pouvait pas l'être.
Sa main était vraiment proche de celle du brun, et si elle la prenait ? Doucement, ses doigts se rapprochèrent de ceux bandés de l'adolescent jusqu'à les effleurés. La brune garda ses yeux rivés sur l'écran, et ce même lorsqu'elle sentit le regard de feu du centralsur elle. Son auriculaire se posa sur celui du brun, la sensation de sa peau contre la sienne était toute nouvelle et pas déplaisante. D'un coup, dans un geste hésitant, Suna attrapa la main de la manageuse pour la serrer dans la sienne. Leur souffle se coupa et ils se jetèrent un coup d'œil timide.
Doucement, comme par peur de briser le joueur de volley, la plus petite posa sa tête sur son épaule.
- Quand tu as dit que j'étais drôle, tu le pensais vraiment ?
- Non, mais tu es incroyablement mignon.
Les joues de Suna se teintèrent d'une jolie couleur pourpre, alors que la jeune fille contre lui fermait les yeux.
- Je sais que tu ne dors pas, idiote. L'idiote en question ricana.
Et si c'était le bon ? Et si ça l'avait toujours été ? Le début de leur histoire d'amour commençait devant un épisode de Scooby-Doo et la brune ne pouvait pas rêver mieux.
