3. Le départ

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Ca y est, c'est le grand jour. Mon chéri va beaucoup mieux, je l'observe du coin de l'œil s'étirer dans le lit, le sourire aux lèvres. Je vais éviter de reparler du drame qui nous est arrivé il y a deux jours de ça. Hier n'était pas une journée très facile pour lui, il a passé l'a passée enroulé dans son plaid à regarder Netflix sur sa tablette. C'est ça, vivre avec un hypersensible. Il faut s'adapter à tous les comportements liés à ses émotions. Mais ce n'est pas difficile, au final. Je me fais juste du souci pour lui sans arrêt.

- Bonjour mon cœur, comment ça va ?

- Ca va ça va, la marmotte. Eh beh, heureusement que notre avion est dans l'après-midi, hein ? On aurait fêté notre anniversaire de mariage à la maison ! 

- Pff, tu sais, tant que je suis avec toi, le lieu importe peu.

- Arrête de me draguer, Harry.

Je lui donne un coup de coussin dans la tête et retourne à mes activités.

- Harry, on va manger vite fait quelque chose puis on s'en va. Vérifie que tu n'as rien oublié, surtout n'oublie pas ta brosse à dents après le repas !

- Je sais Lou, je ne suis pas un bébé.

C'est vrai que j'ai tendance à beaucoup le materner. Le fait qu'il soit si sensible me touche tellement, il est mon petit bébé quand même.

Je descends préparer des pâtes et sors le jambon pour le poser sur la table. C'est bon, il n'y a plus rien dans le frigo qui pourrait périmer durant notre absence. Harry, comme à son habitude, passe des heures dans la salle de bain pour se préparer. J'ai beau lui dire qu'il est magnifique comme il est, il n'y a rien à faire. C'est Harry Styles, quoi. Je me retrouve toujours à faire la cuisine. Mais ça ne me dérange pas du tout. Même si Harry est un vrai cuistot. Ses plats sont d'un régal...

- Chéri, à table !

Harry est peut-être long à se préparer, mais il n'est jamais en retard quand je l'appelle pour manger. L'idée de me savoir assis seul à table à l'attendre lui est insupportable. Il sait que durant ma scolarité, je mangeais souvent seul à la cantine car peu de gens m'appréciaient... Il a eu le cœur brisé quand je lui ai raconté. Personnellement, ça ne me fait plus rien. C'est du passé, après tout. Mais ça lui tient toujours à cœur.

- Encore et toujours des pâtes, hein ?

- Roh écoute, il n'y a plus rien dans le frigo. La prochaine fois, tu n'auras qu'à le préparer le repas, toi qui cuisines si bien !

- Je t'embête chéri. Tes pâtes sont délicieuses.

Il me lâche un petit sourire coquin qui laisse glisser une goutte de beurre le long de son menton. Je ne me lasse jamais de son sourire ni de ses yeux. Je me retiens à chaque fois de lui dire à quel point il est beau, sinon je le dirais clairement toute la journée.

Notre repas englouti, Harry fait la vaisselle pendant que je monte me laver les dents et faire les dernières toilettes avant de fermer définitivement la valise. Je prends soin de ne pas oublier le petit cadenas, car la dernière fois que nous avons voyagé, une de nos valises s'est faite "cambriolée" si je puis dire. C'est bête, il n'y avait rien d'autres que des habits et des produits de beauté à l'intérieur. Mais bon.

Je ferme ma valise et entend enfin Harry monter les escaliers.

- Bon, tu te dépêches Harry ? On part dans 10 minutes grand max. La route est plutôt longue jusqu'à l'aéroport, j'ai peur qu'il y ait des bouchons.

- No stress, Lou. Notre vol est dans trois heures. J'en ai pour pas longtemps.


20 minutes plus tard, alors que j'attendais dans l'entrée la valise à la main, Harry descend enfin les escaliers.

- Oups.

- Ouais, oups.

Je lève les yeux au ciel et ouvre la porte afin de le laisser passer le premier.

- Harry, regarde moi deux secondes ?

Il se retourne et je prends alors une photo de nous deux avec nos valises pour l'envoyer au groupe avec les boys.

"Et c'est parti pour le départ !!"

Harry : Qui m'aime me suive !

On rigole de notre bêtise et entrons enfin dans la voiture pour aller jusqu'à l'aéroport. C'est bien évidemment moi qui conduis. 

- Harry, tu peux me prendre un paquet de cigarette dans la boîte à gants et m'en allumer une s'il-te-plaît ?

- Non.

- Harry ?!

- Ecoute tu ne crois pas qu'il serait temps d'arrêter tout ça ? Tu fumes beaucoup trop souvent, Lou, et je t'ai déjà dit que ça ne me plaisait pas. Tu n'en as pas besoin, je suis ton antidépresseur, ça va aller.

C'est drôle qu'il me dise ça, parce que si je suis assez stressé c'est justement à cause de lui. C'est comme cette boule au ventre que j'ai chaque fois que le me réveille le matin. La boule au ventre du premier crush. Après toutes ces années, elle est toujours là. Si ce n'est pas ça, l'amour... Enfin bref, je ne vais pas me répéter tous les jours non plus.

- OK, Harry. Mais c'est bien parce qu'on part en vacances et que je ne veux pas qu'on se prenne la tête.

- Je ne veux pas juste que tu arrêtes pour nos vacances. Je veux que tu arrêtes complètement. Je te rappelle que tu as des cas de cancer dans ta famille. Ne rends pas ça plus facile pour eux.

- On en reparlera.

Le regard qu'il me lance après cette phrase me rend faible.

- Je... Je te promets d'essayer. Je ferai tout pour arrêter de fumer.

Son visage s'illumine à nouveau. Je lui demande de mettre la radio, ce qu'il fait. Nous arrivons bientôt à l'aéroport.


Une quarantaine de minutes plus tard, j'arrive enfin dans le parking de ce fameux aéroport. Harry n'arrête pas de sautiller sur son siège. Je trouve une place assez proche du bâtiment, ce qui est très rare étant donné que le parking est déjà blindé.

- C'est bon, on y est. Allons chercher nos valises et c'est parti !

- Trop bien !

Harry est vraiment comme un enfant qu'on emmène pour la première fois à Disneyland. C'est fou.

Nous avançons jusqu'au terminal de notre destination, validons nos billets après des heures d'attente et montons enfin dans l'avion qui nous conduira vers cette destination de rêve. Ca me fait plaisir qu'Harry soit aussi enthousiaste, car de base c'est la destination que j'ai choisie. Je détestais les avions de base, mais depuis les One Direction, je me suis habitué à la sensation et je n'ai plus du tout peur. Tant mieux, c'est plus pratique. Les hôtesses nous font le classique des règles de bord, on va bientôt décoller.

"Mesdames et messieurs, ici votre pilote de bord. Je vous annonce le départ imminent de notre avion en direction du Canada. N'oubliez pas de mettre vos téléphones en mode avion. Bon vol !"


Et c'est parti.

Une Deuxième Vie {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant