Madness Eyes [Réecriture]

Chapitre I : Confession de damnés

Chaque seconde qui s'écoulais, faisait apparaître une nouvelle goutte de sueur sur le front de Jim Gordon. Cette goutte refroidissait de part la froideur de l'environnement et sous la force gravitationnelle, s'écoulait le long de son visage, le faisant frémir.

Chaque seconde qui s'écoulais, poussait Jim a vérifier l'heure sur la montre à son poignet.

Chaque seconde qui s'écoulais le rendait un peu plus anxieux. Du bout du doigt, il remonta ses lunettes qui glissaient sur son nez luisant.
23H57, lu Jim pour la énième fois.

- Désolé chef, mais ils disent avoir à faire et ont commencé à remplir la paperasse, dit un policier, sortie de nulle part.

Jim se mordit la lèvre. Le plan préparé à la hâte sous la surprise de l'aube, ne leur annonçait rien de bon. Le personnel de l'asile n'en faisait qu'à sa tête et n'obéissait pas plus que leurs patients.
- Dites-leurs, que Batman seras bientôt là, dites-leurs de patienter encore un moment.

Un homme en blouse sortit d'une pièce, coupant la courte discussion.
- Nous allons commencer, vous voulez nous inspecter, non ? Alors dépêchez-vous !

Les deux policiers rentrèrent à contre-cœur dans la pièce et s'assirent sur deux chaises placées ici spécialement pour leur présence.
Gordon retira sa veste et la posa sur ses genoux. Sa jambe droite ne cessait de remuer de droite à gauche sous le stress.
Son coéquipier Lucius Fox, se faisait passer pour un policier, Gordon lui avait donné une fausse plaque du nom de James Linnon. Fox desserra sa cravate et soupira, lui aussi n'était pas à l'aise.

La pièce semblait moins grande qu'elle ne l'était, dû aux nombreux cartons rassemblés sur les étagères, tout autour de la salle. Les cartons, étaient remplis des effets personnels des patients de l'asile. Deux tables étaient posées et formées un angle parfaitement droit au centre de la salle.

Soudain, les portes s'ouvrirent.

Un homme en costume violet fit alors son apparition, le visage d'une pâleur inquiétante, des cheveux étrangement verts lui allant jusqu'à la nuque et complètement ébouriffé -sûrement dû à une lutte récente-. Mais le plus étrange fut son sourire, un sourire accentué par deux cicatrices, coupant ses joues en deux.

Le Joker arriva, souriant, comme à son habitude, peut-être même plus qu'à l'accoutume. Ses mains étaient liées et deux gardes le tenaient par chaque bras. Un autre garde armé les suivait de loin.
- Oh des spectateurs, dit le Joker en remarquant la présence des deux individus assis.

Les deux policiers sentirent la chair de poule monter en eux. C'était mal, et ils le savaient parfaitement. Batman leur avait mainte fois répété de ne surtout pas craindre le Joker, ou du moins, faire comme s'ils ne les effrayaient pas, ne les atteignaient point. Mais c'était beaucoup plus compliqué que cela. Une aura émanait de lui, une aura malsaine et paradoxalement attrayante. C'était, comme un des poisons d'Ivy, peut-être même, beaucoup plus puissant que ses mélanges chimiques. C'était tellement plus simple de se ranger du côté du fou plutôt que de se plier en douze pour tenter de sauver Gotham. Sauver Gotham, pouvait être comparable à un cours de dance classique généreusement offert à un requin. Un bel acte, très émouvant et courageux, mais totalement inutile.

Pourtant, il y aura toujours des personnes comme Jim Gordon, c'est-à-dire des personnes toujours emplies d'espoir et qui continueront à espérer un monde meilleur.

Dès que le Joker mit un pied dans la pièce, l'atmosphère changea immédiatement. Une ambiance mystérieuse et malsaine avait envahi l'espace. Jim ne savait, comment exprimer cela, Lucius n'en plus, c'était tout simplement indescriptible. C'était comme si, par la simple présence du fou, les murs de la pièce ramollissaient et les lumières prenaient des nouvelles teintes de couleurs encore jamais vu auparavant.
- Patient numéro 16-TK-421 , veuillez avancer jusqu'à la ligne ! hurla un garde.

Un homme vêtu de l'uniforme des gardes d'Arkham, se plaça derrière la table face au Joker. Une ligne jaune était tracée au sol. Le garde qui venait de crier, s'approcha du Joker et lui détacha les mains. Les autres gardes se décalèrent, soudain inquiets de la liberté de mouvement permise au fou.

En tout, trois gardes étaient dans la pièce, l'un derrière chaque table et le dernier sur le côtés surveillant et observant la scène. Sûrement le garde qui écrira le rapport d'un point de vue externe, si tout incident venait se dérouler. Un autre garde était derrière la porte close, tenant fermement, une arme chargée de fléchettes tranquillisantes.
- Patient ! Veuillez nous donner votre prénom ! dit le garde.

- Joker.

- Votre nom !