Le gris du choc se transforma en rose de l'amour lorsque Jean se tourna vers sa mère. Il laissa sur la table un magnifique tourne-disque ainsi que des vinyles des plus grands noms du rock et de la pop.
Il sauta dans les bras de Géraldine et tout deux s'écroulèrent au sol dans un bruit sourd. Géraldine, confuse, vit les yeux de son fils virer à l'arc en ciel, l'arc en ciel du trouble.
Jean s'excusa alors auprès de sa mère et la remercia pour ce cadeau, qu'il attendait et espérait depuis plus d'un an. Ils retournèrent tout deux autours de la table et regardèrent de plus près ce présent. Jean lu la notice et mit le vinyle du chanteur préféré de sa mère, Mickael Jackson. Ils commencèrent alors à danser ensemble et à rire à gorge déployée.
Jean et Géraldine s'assirent dans le canapé et ils allumèrent la télévision, quand le sonnette de la porte retentit. Ils se regardèrent en s'interrogeant du regard et Jean alla ouvrir la porte.
Lucas était là, sur le pallier, il avait une sorte de paquet dans les mains, cela se voyait qu'il avait été emballé à la main car on pouvait apercevoir quelques déchirures et quelques pliures sur le papier.
Lorsque Jean ouvrit la porte, ses yeux se tintèrent directement de vert. Lucas, regarda alors Jean dans les yeux et s'exclama :
« Wahooo !! Je ne savais pas que tu avais les yeux vert émeraude !!
- Ah... Euh... Oui...
- Tu portes des lentilles au lycée ?
- Euh... Oui
- Pourquoi ? Tes yeux sont magnifiques ! J'aimerais tellement avoir les yeux verts. Moi ils sont marron, comme tous le monde »
Géraldine passa sa tête par l'embrassure de la porte, elle regarda Lucas puis Jean dont, dans les yeux, elle vit le magnifique vert qu'elle avait vu plus tôt lors du récit de son fils.
Cette-dernière, ne savait pas comment réagir, cela faisait seize ans que personne n'avait vu les yeux de son fils sans lentille. Elle se dit que temps que les yeux de Jean restaient verts tout se passerait bien. De peur que ceux-ci change subitement de couleur elle fit signe à Jean de rentrer et de mettre des lentilles.
Celle-ci, demanda a Lucas qui il était et après quelques présentation, elle invita ce dernier a entrer et elle lui servit une part de tarte au citron pendant que Jean était dans la salle de bain.
Quand Jean revint il vit celui qu'il considérait déjà comme son premier ami, discuter avec sa mère autour d'un café. Ce dernier, gêné, se joignit a eux et à leur discussion. Celle-ci dura plusieurs minutes avant que Jean ne demande à Lucas qu'elle était la raison de sa visite. Lucas lui répondit alors :
« Avec les élèves de la classe ont a appris que c'était ton anniversaire aujourd'hui, donc on a décidé de te faire un cadeau. On espère que cela te permettra de mieux t'intégrer, surtout que tu as l'air gentil. Vu que je suis délégué j'ai été choisi pour te l'apporter. Voilà tu sais tout, j'espère qu'il te plaira.
- M...mer...merci, bégaya Jean ému et gêné par cette annonce »
Géraldine s'éclipsa de la pièce laissant les deux garçons.
« Allé ouvre le ! dit Lucas en souriant et en lui tendant le paquet
- Merci beaucoup, répondit Jean »
Jean prit le présent et commença à le déballer en tremblotant, ce qui amusa Lucas et qui accentua les tremblements de Jean.
Un grand sourire s'afficha sur le visage de Jean quand ce dernier vit la tête d'une peluche en forme de crocodile. Lucas reprit alors directement la parole et dit :
« On a prit un crocodile car au début de l'année quand la prof de SVT, madame Martin avait parlé des crocodiles tu avais l'air de connaître et aimer. En plus, Coline nous a dit que l'année dernière tu avais fait un exposé sur les reptiles et tu avais particulièrement parlé des crocodiles.
Désolé je parle trop ! Il te plait ?- Il est tout doux ! s'exclama Jean
- Oui, c'est Marie qui l'a choisit. Au début Tyler et Kevin s'était proposé mais on a décidé a la majorité absolu que c'était pas une très bonne idée, explique Lucas en pouffant.
- Cela me fait vraiment plaisir, mais je suis trop timide pour remercier tout le monde. Tu voudras bien le faire pour moi ?
- Oui, ne t'inquiète pas. Ohhhh !! C'est un tourne-disque?
- Ah oui ma mère vient de me l'offrir. J'en voulais un depuis super longtemps.
- Moi aussi mais mes parents trouvent que c'est inutile donc ils ne veulent pas...
- C'est pas de chance... tu pourras venir à la maison écouter si tu veux.
- Oui pourquoi pas. Jean je peux te poser une question ?
- Euh...oui
- Pourquoi tu as remis tes lentilles ? Maintenant je connais la vrai couleur de tes yeux et puis ils sont très beaux tu n'as pas besoin de les cacher.
- Euh oui mais c'est pour des raisons médicales que je les porte
- Oh d'accord je te demande pardon. Je garderais ton secret, dit Lucas en riant. »
Géraldine fit irruption dans la pièce et invita Lucas à rentrer chez lui. En effet, la nuit était déjà tombée et ses parents risquaient de s'inquiéter.
Lucas sortit son téléphone et vit s'afficher sur l'écran dix appels manqués de « maman » et quatre appels manqués de « papa ». Son visage se décomposa, il prit ses affaires, se tourna vers Géraldine et la remercia puis il se tourna vers Jean et lui souhaita une bonne soirée. Jean raccompagna alors son nouvel ami à la porte et lui dit au revoir et à demain.
Une fois la porte refermée, Jean alla chercher son crocodile. Il le prit dans ses bras, le regarda, et s'exclama : « Il s'appelle Lucky, pour faire référence à Lucas! »
Géraldine éclata alors de rire, se qui vexa son fils. Celle-ci réussi à se calmer et dit « Bonjour Lucky », entre deux gloussements. Ce qui redonna le sourire à Jean. Ce dernier reporta alors toute son attention sur Lucky.
Géraldine s'approcha alors de son fils et lui demanda d'enlever ses lentilles. Ce dernier s'exécuta et le magnifique vert émeraude apparut. Géraldine, avait enfin compris la signification de cette couleur. Ce vert, ce vert émeraude, ce vert magnifique, ce vert représentait l'amitié.
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Les pupilles arc-en-ciel
Teen FictionJean avait une particularité, depuis sa naissance ce dernier avait les yeux qui changeaient de couleur en fonction de ses émotions. Sa mère, Géraldine, l'avait fait consulter par les meilleurs ophtalmologues du monde sans aucun succès. Jean était di...