Jean se retourna, vint ouvrir la porte et là, il vit, Géraldine. Il ne savait pas pourquoi mais pendant quelques secondes il avait cru que peut être c'était Lucas. Ne vous méprenez pas il était quand même très heureux de voir sa mère.
« Mon petit poulet, dit Géraldine très contente de voir son fils.
- Maman je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! Imagine que quelqu'un t'entende, intervint Jean en regardant par l'encadrement de la porte.
- Tu as encore oublié d'enlever tes lentilles !
- Oh ! Désolé maman. »
Jean partit dans la salle de bain, se lava les mains, enleva ses lentilles, les mit dans la petite boîte noire, la rangea dans le tiroir puis il redescendit.
Géraldine s'était assise à la table et dit :
« Waow mon grand, ça sent super bon !
- Merci maman, j'espère que ça te plaira.
- Allez raconte moi ta journée ! Dit Géraldine visiblement excitée. »
Jean commença son récit, il parla d'abord du petit mot sur le frigo. Géraldine avait pris l'habitude de fixer les yeux de son fils quand ce dernier racontait sa journée car c'est comme cela qu'elle pouvait connaître ses sentiments et ses émotions. Les yeux de Jean étaient roses jusqu'à ce que celui-ci évoque le moment où il avait failli oublier ses lentilles, ses yeux devinrent bleus, bleu océan, le bleu de la tristesse. Géraldine le réconforta et lui dit que ce n'était pas grave et qu'elle était très fière qu'il s'en soit rappelé. Ses yeux redevinrent alors roses.
Il raconta brièvement le cours de maths. Le fait que Coline se soit fait tirer les cheveux ou encore qu'elle se soit inscrite au concours de maths. Les yeux de Jean étaient marrons, le marron de l'agacement, ce qui amusa beaucoup Géraldine.
Il continuait son récit quand le four se mit à sonner. Jean alla l'ouvrir et il en sortit une magnifique calzone. Géraldine, impressionnée, félicita son fils ce qui fit de nouveau virer ses yeux au rose.
Jean coupa sa calzone et des petits dés de pommes de terre ainsi que des petits lardons virent se déposer délicatement sur le plat. Jean, fier de lui, servit sa mère qui lui dit alors que son plat était délicieux.
Jean continuait son récit, tout en mangeant. Il lui raconta le cours d'histoire où ce dernier avait réveillé son talent et où Tyler et même Coline avaient louché sur sa copie. Géraldine, heureuse, écoutait son fils sans l'interrompre.
Géraldine se leva, ce qui interrompit le récit de son fils. Elle lui dit de continuer et qu'elle allait juste chercher le dessert dans le frigo.
Jean continuait son récit, et il raconta à sa mère ce qu'il s'était passé dans le hall du lycée. Les yeux de Jean étaient arc-en-ciel, l'arc-en-ciel du trouble puis ils devenaient orange à l'évocation de Lucas, le orange de l'admiration. Puis, à un moment, les yeux de Jean devinrent verts. Géraldine, abasourdie, fixait les yeux de son fils. Cela faisait seize ans qu'elle habitait avec son fils. Elle n'avait prit soin de recenser toutes les couleurs des yeux de son fils dans un petit carnet qu'elle alla chercher en courant. Mais jamais, au grand jamais cette dernière n'avait vue une telle couleur. Elle écrivit dans son carnet la date, 16 octobre 2019 et la couleur qu'elle avait vue : le vert.
Géraldine demanda à son fils à quoi correspondait la couleur verte, mais ce dernier fût dans l'incapacité de répondre. Géraldine voulait absolument savoir à quoi correspondait cette couleur mais elle se résolut à laisser son fils continuer son récit. Elle pensait que peut-être elle en apprendrait plus sur cette mystérieuse couleur. Géraldine retourna dans la cuisine où elle avait laissé la magnifique tarte au citron meringuée posée sur le plan de travail. Elle la vit, planta 16 bougies dedans puis elle vint l'apporter sur la table. Jean souffla puis Géraldine posa un énorme paquet sur la table. Ils mangèrent le gâteau pendant que jean continuait à raconter sa journée. Il parla de la sieste, puis ensuite du film. Géraldine écouta toute l'intrigue sans un mot les yeux de Jean passaient de l'arc-en-ciel du trouble, au gris du choc ainsi qu'au jaune de la peur rapidement. C'était un spectacle magnifique que tout le monde aurait aimé voir.
Il expliqua ensuite chaque détail de sa recette pour impressionner sa mère, qui restait un peu perdue dans ses pensées. Géraldine essayait toujours de comprendre ce que pouvait être ce vert.
Ils attaquèrent tout deux les gâteaux. Jean aimait beaucoup la tarte au citron mais à chaque fois que ce dernier en mangeait, il sentait l'acidité lui monter aux yeux, ce qui le faisait pleurer. Géraldine et Jean n'avaient jamais compris pourquoi Jean, qui ne pleurait jamais, et qui avait des larmes qui se changeaient en un bleu magnifique, avait des larmes qui lui coulaient le long des joues à chaque fois que ses lèvres touchaient un citron. Géraldine s'était souvent demandée si cela était une allergie mais aucune réponse ne lui avait jamais été donnée car tous les médecins avaient peur de cet enfant.
Géraldine était amusée par ce phénomène même si au début cela l'avait énormément inquiétée.
Jean demanda alors à sa mère comment s'était passée sa journée, à qu'elle heure elle était partie ainsi que la façon dont elle avait réussi à cacher cet énorme paquet qui trônait au milieu de la table en bois.
Géraldine raconta brièvement ses mésaventures à son fils. Le fait que Paul, l'assistant de sa mère, ait renversé un café sur cette dernière amusa énormément Jean qui vit ses yeux se teinter d'un dégradé de rouge allant jusqu'au jaune, cette couleur représentait le bonheur.
Géraldine était contente. Elle avait rendu son fils heureux. Elle attendait avec impatience que ce dernier ouvre son présent. Elle espérait de tout cœur que son cadeau allait lui plaire.
Jean commença à déballer son paquet. Il enlevait délicatement tous les scotchs. Il ne voulait absolument pas abîmer son nouveau cadeau. Quand il eut fini de l'ouvrir et qu'il retourna l'énorme boîte pour en voir l'avant et donc en apprendre plus sur son contenu, ses yeux se teintèrent de gris, le gris du choc.
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Les pupilles arc-en-ciel
Fiksi RemajaJean avait une particularité, depuis sa naissance ce dernier avait les yeux qui changeaient de couleur en fonction de ses émotions. Sa mère, Géraldine, l'avait fait consulter par les meilleurs ophtalmologues du monde sans aucun succès. Jean était di...