Chapitre 2 De nouvelles rencontres

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Après un petit moment de flottement le jeune Rousseau lance un regard en direction de l'énergumène qui a bien pu l'importuner.

D'un simple coup d'oeil il reconnut un de ses amis autrement appelé Antonio Vivaldi, celui-ci toujours par terre saute subitement pour se relever tout en criant quelques vagues excuses presque intelligibles.

Rousseau quelques peu décontenancés lui jette un livre au visage avec pour projet de le faire taire.

Projet qui visiblement comme la plupart des choses qu'il entreprend ne marcha pas.

Vivaldi lève alors le regard vers la chose qu'il eût percuté plus tôt.

Malheureusement pour Rousseau, Vivaldi sourit grandement en rangeant ses dernières partitions avant d'attraper sans aucune délicatesse le bras de son camarade et de le traîner à travers les couloirs.

Après s'être débattu en vain de cette étreinte non voulue que Rousseau qualifie "d'agression à mon espace personnel en violation de vie privée", ils arrivent dans le grand réfectoire où Vivaldi lance finalement son ami pour faire de grand geste.

Rousseau quant à lui regarde le violoniste avant d'aller chercher son repas tout en répétant à voix basse qu'il ne le connaissait pas.

Cependant Vivaldi remarque entre deux mouvement son ami s'éclipser avec son plateau.

Aussitôt le jeune violoniste le rattrape et le tire de nouveau,
"- Bon dieu ! Antonio veux tu bien me lâcher enfin ?
  -Non.
  -Oh Et pourquoi donc non ?
  -Je vais te faire sociabiliser ! D'ailleurs,
EH OH COMMENT ÇA VA ICI ?"

Bim bam boum

C'est le bruit du plateau de Baudelaire qui détruit l'ego de Vivaldi.

Rousseau se penche par dessus son ami qui marmonne en se frottant la tête avant de se retourner vers le jeteur de plateau autrement dit Charles Baudelaire qui semble actuellement en train de réfléchir.

Finalement Louis, que Rousseau n'avait pas encore remarqué pris la parole,

"-Bon, Alors vous ne m'avez même pas répondu ! Que dites vous du dernier couple créé récemment ?

Baudelaire de son air toujours impassible lui répond simplement,

  -Qui se ressemble s'assemble.

  -Comment ça ? Comment les trouvez vous ?

Maupassant qui vient d'arriver lui aussi blasé rejoint Baudelaire,

-Affreusement laids.

  -Je n'aurais pas dit mieux.

  -Mais voyons ! Voyez-y un peu d'optimisme et de sympathie !

-Je vois juste thon et un poisson ensemble.

  -Au moins il ont un truc en commun."

Louis pousse un soupir lassé tout en croisant ses bras tandis que ses deux comparses continuent leurs tirades sur la faune maritime.

Rousseau s'éloigne de quelques pas des deux compères qui semblent tourner la discussion vers d'autres sujets moins propices au repas.

Vivaldi qui regarde la scène tranquillement en sirotant bruyamment un jus piqué préalablement sur une table voisine jette un coup d'oeil vers l'horloge.
"- On a pas cours normalement nous déjà ?

Tout le monde se retourne simultanément vers le jeune violoniste étonné de sa soudaine interventions.

  -Depuis quand tu t'inquiètes des cours toi ?

Vivaldi hausse les épaules avec un grand sourire avant de partir joyeusement hors du réfectoire.

Rousseau regarde son ami partir avec un malaise évident, lui qui n'aime pas sociabiliser le voilà seul avec de gens populaires et presque inconnus.

Il passe une main dans ses cheveux tout en reculant discrètement.

Malheureusement pour lui dans sa tentative de fuite il percute quelqu'un.

Encore.

De la Haine à L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant