Le Trouble de la Personnalité Limite (/Borderline aussi appelé TPL) est le trouble de personnalité le plus connu, mais savez-vous réellement comment cela se définit-il au quotidien ?
Les personnes qui en souffrent ont une peur extrême et exagérée...
1) J'ai fais des crises de larmes et d'angoisse à l'idée de retourner en cours, au lycée. Depuis toute petite j'ai de la phobie scolaire et en plus de cela je suis agoraphobe (peur des lieux d'où il serait difficile ou gênant de s'échapper ou d'être secouru. Cette phobie est fondée sur la peur de ne pouvoir trouver aide et sécurité dans l'endroit s'il arrivait quelque chose et non sur le lieu en tant que tel) ET ochlophobe (peur de la foule, du grand nombre de personnes -> Cela se manifeste par un état de stress constant et aussi des troubles de l'anxiété sociale chez moi.) • Bref, je suis borderline quoi. Moi qui avait enfin réussi à retrouver un rythme de sommeil normal depuis 2 / 3 mois avec 8h de sommeil (parce que dormir 5 à 6h par nuit sans connaitre la définition des mots "grasse matinée" c'était loin d'être ouf) bah mes insomnies sont revenues de façon très sévère. J'ai commencé à m'endormir à minuit (alors que je me couchais toujours avant minuit voire 23h30), puis 1h, puis 2h, puis 4h30... La journée je faisais des crises de larmes et d'angoisse et la nuit il m'était- et m'est toujours vu le titre du chapitre- de m'endormir correctement, sans avoir une boule au ventre... J'apprends toujours mieux en autodidacte parce que je m'ennuie mais d'une force en cours. Nan mais sérieux, y'a que moi qui trouve ça chiant de rester coller le cul sur une chaise à écouter un prof soporifique et dont les seuls interactions se limitent à une main levée ? Je suis la seule à, par exemple en cours de géopolitique, avoir des jeux de plateaux pour déjà mieux situer et apprendre sous forme de jeu de rôle ? Mais ça aurait été grave bien. -- En plus de ça, je devais sauter une classe, le CP. Ils ont refusé. Résultat dans chaque cours vu que je m'ennuie parce que l'on nous répète constamment les mêmes choses, je ne suis pas, je n'ai pas envie. Je préfère apprendre d'autres choses de MON côté que je trouve intéressantes. Donc normalement je devrai être en 1ère année de faculté là.
2) Je suis allée voir un psychiatre hier matin, à 11h30. J'ai craqué dans son bureau quand il m'a demandé ce que j'envisageais pour les études à court terme. Je sais que le système scolaire ne me convient pas. Il ne veut pas s'adapter à moi alors que je n'ai pas arrêté de me faire violence pour le supporter. Maintenant j'ai décidé d'arrêter ça et de penser avant-tout à ma santé. Elle compte plus que n'importe quoi d'autre. Je ne me ferai plus violence pour un système qui ne veut pas me prendre en compte, qui ne veut pas comprendre qui je suis, mon individualité, mes sentiments, ma sensibilité. Alors juste un truc : les phrases du genre : -"Nan mais tout le monde est passé par là tu vas pas en mourir." -"Nan mais c'est rien c'est comme ça de toute façon tu peux rien changer." -"T'en fais vraiment des tonnes, t'abuses." En plus d'invisibiliser le ressenti des autres, vous croyez vraiment que ça va les aider ? Si vous ge système vous convient, que vous vous y complaisez, mais grand bien vous fasses tant mieux pour vous. Mais n'imposez pas cette vision des choses aux autres. Iels ne ressentent pas les choses de la même façon, sous le même angle, sous la même réflexion, sous la même sensibilité et la même intensité. Et dire "tu vas pas en mourir à quelqu'un qui a fait des TS* vous trouvez ça intelligent ? Vraiment ? Vous vous sentez comme de grand.e.s intellectuel.le.s quand vous sortez ça ? Alors laissez moi vous apprendre une chose : vous passez juste pour des énormes égoïstes infoutus de se remettre en cause et des co*.*e.s. Donc pendant ce rendez-vous, on m'a sorti ça. J'ai répété le raisonnement que je viens de présenter et d'un coup devant des arguments bah y'a plus personne pour répondre. Résultat ? Je suis repartie avec un "Voyez avec votre lycée pour vous arranger sur vos horaires" et une ordonnance d'antidépresseurs en me disant que j'aurai des nausées pendant 5 jours et qu'ils ne feront pas effet pendant 2 à 3 semaines.
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Donc voilà. En plus de ça j'ai pleuré aussi en sortant de son cabinet car je me suis dit : - "Mais merde regarde à quel point t'as foiré, t'es même pas capable de te sortir de tout ça toute seule << comme une grande >>, t'as besoin de médocs quoi..."
3) N'empêche du coup j'ai toujours pas été en cours. La nuit de dimanche à lundi j'ai quasiment fait une nuit blanche alors quand tu t'endors quand le soleil se lève c'est assez compliqué de te réveiller et de ne pas dormir jusqu'à midi parce que t'es claquée. (Au passage, au lieu de chercher à comprendre POURQUOI j'avais fait une grosse insomnie et que j'étais pas allée en cours on a préféré m'engueuler.)
4 ) À midi je m'étais préparée mais j'ai après été contacté par quelqu'un avec qui j'avais été en contact qui me disait être positif au Covid donc je me suis isolée (même si les éducateur.trices me disaient "Nan nan mais tu peux aller en cours il suffit de laisser ton masque." et je ne suis pas allée en cours.
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Et d'un coup mes éducateur.trice.s se sont montré.e.s d'un coup hyper soucieu.se.x.s des gestes barrières et de la distanciation sociale quand j'ai ENFIN reçu le message de l'Aassurance Maladie alors qu'iels voulaient me pousser à aller au lycée et risque de contaminer plus de 35 personnes si on compte juste ma classe.
Mais breeeeeef.
J'espère en tout cas que celleux qui me lisent vont bien, et que vous prenez un peu de plaisir quand même à suivre ma petite histoire 😁.
Bon courage à vous en ces périodes difficiles et si un jour iels passent par là, j'accorde tout mon soutien aux victimes des récents attentats en Europe revendiqués par Daesh et Al-Qaïda, ainsi qu'à leurs famille.
