Chapitre 57: Quatrième séance

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Une semaine après la reprise des cours, léquipe des Serdaigle joua son match contre les Serpentard. Ces derniers lemportèrent, mais de peu. Si lon en croyait Dubois, cétait une bonne nouvelle pour les Gryffondor qui prendraient la deuxième place si eux aussi parvenaient à battre les Serdaigle. Il porta donc le nombre des séances dentraînement à cinq par semaine.

Lindsay aidait les garçons avec leurs devoir a rendre pour Rogue le lendemain, deux secondes plus tard, cependant, il fut interrompu par Dubois.

— Mauvaise nouvelle, Harry. Je viens daller voir McGonagall pour lui parler de lÉclair de Feu. Elle na pas été très aimable avec moi. Elle ma dit que je me trompais de priorités. Elle avait lair de penser que je moccupais plus de gagner la coupe que de te garder en vie. Simplement parce que je lui ai dit que ça métait égal que tu tombes du balai pourvu que tu attrapes le Vif dor avant ta chute. Dubois hocha la tête dun air incrédule.

— Si tu lavais entendue hurler poursuivit-il. On aurait dit que javais proféré une énormité. Alors, je lui ai demandé combien de temps elle comptait garder le balai

Dubois fit une grimace et imita la voix sèche du professeur McGonagall :

— « Aussi longtemps que cela sera nécessaire, Dubois» Je crois quil est temps que tu commandes un nouveau balai, Harry. Il y a un bon de commande à la dernière page de Balai-Magazine Tu pourrais peut-être prendre un Nimbus 2001, comme celui de Malefoy ?

— Je nachèterai jamais quelque chose que Malefoy possède déjà, déclara Harry dun ton sans réplique.

Lindsay souffla dexaspèrence face à ce que son frère venait de sortir.

Février arriva imperceptiblement, accompagné dun temps toujours aussi glacial. La date du match contre les Serdaigle se rapprochait, mais Harry navait toujours pas commandé de nouveau balai. À la fin de chaque cours de Métamorphose, il demandait au professeur McGonagall des nouvelles de son Éclair de Feu. Ron, plein despoir, restait à côté de lui pour écouter la réponse, tandis quHermione se précipitait hors de la classe en détournant la tête.

— Non, Potter, je ne peux toujours pas vous le rendre, dit le professeur McGonagall pour la douzième fois, avant même que Harry ait eu le temps douvrir la bouche. Nous avons vérifié sil navait pas subi les sortilèges les plus courants, mais le professeur Flitwick pense quil a peut-être été soumis à un maléfice de Catapultage. Nayez crainte, je vous le dirai lorsque toutes les vérifications seront terminées. En attendant, cessez de me harceler.

Pour comble de malheur, les cours de défense contre les Détraqueurs ne se déroulaient pas aussi bien quil laurait souhaité. Après plusieurs séances, il réussit à produire une forme argentée aux contours incertains chaque fois que lépouvantard-Détraqueur sapprochait de lui, mais son Patronus était trop faible pour faire fuir le Détraqueur. La forme argentée se contentait de flotter en lair comme un nuage à demi transparent qui vidait Lindsay de toute son énergie en parvenant tout juste à maintenir le Détraqueur à distance. Harry sen voulait, il se sentait coupable déprouver le désir confus dentendre à nouveau la voix de ses parents.

— Vous êtes trop exigeant avec vous-même, leur dit gravement le professeur Lupin, alors quils en étaient à leur quatrième séance. Pour des sorciers de quinze ans, créer un Patronus, même informe, constitue un beau résultat. Vous ne vous évanouissez plus, nest-ce pas Harry ?

— Je pensais quun Patronus attaquait les Détraqueurs répondit Harry, découragé. Quil les faisait disparaître

— Cest ce que ferait un vrai Patronus, approuva Lupin, mais vous avez quand même obtenu une belle réussite en très peu de temps. Si les Détraqueurs se montrent à nouveau lors du prochain match, vous saurez les maintenir à distance suffisamment longtemps pour pouvoir atterrir en toute sécurité.

— Vous mavez dit que ce serait plus difficile sil y en avait beaucoup, fit remarquer Harry.

— Je vous fais entièrement confiance, répondit Lupin avec un sourire. Tenez Vous avez bien mérité de boire quelque chose. Quelque chose que je vous ai rapporté des Trois Balais et que vous navez jamais goûté Il sortit deux bouteilles de son cartable.

— De la Bièraubeurre ! sexclama Harry sans y penser. Jaime beaucoup ça ! Lupin haussa les sourcils.

— Ron et Hermione men ont rapporté de Pré-au-lard, mentit Harry, qui venait de sapercevoir de sa gaffe.

— Ah, bon, dit Lupin, lair toujours soupçonneux. Eh bien, buvons à la victoire de Gryffondor contre Serdaigle ! Bien que je ne sois pas censé prendre parti, en tant que professeur ajouta-t-il précipitamment.

Lindsay lança un regard noire a son frère, le prévenant d'arrêter avec ses gaffes. Ils burent en silence. Puis Harry lui posa une question qui le tracassait depuis longtemps :

— Quest-ce quil y a sous la cagoule dun Détraqueur ? Le professeur Lupin posa sa bouteille, lair songeur.

— Les seules personnes qui laient jamais su ne sont plus là pour le dire. Lorsque les Détraqueurs soulèvent leur cagoule, cest pour faire usage de leur arme ultime.

— Et quest-ce que cest ?

— Ça sappelle le Baiser du Détraqueur, dit Lupin en esquissant un sourire. Ils le font subir à ceux quils veulent détruire définitivement. Ils doivent avoir une espèce de bouche là-dessous, car il paraît que leurs mâchoires se referment sur les lèvres de leur victime et quils aspirent son âme.

— Quoi ? Ils tuent ? sexclama Lindsay en renversant un peu de Bièraubeurre.

— Oh, non, répondit Lupin. Cest bien pire que ça. On peut continuer à exister sans son âme, tant que le cur et le cerveau fonctionnent. Mais on na plus aucune conscience de soi, plus de mémoire, plus rien. Et plus aucune chance de guérison. On existe, cest tout. Comme une coquille vide. Lâme, elle, sest définitivement envolée, elle est perdue à jamais. Cest le sort qui attend Sirius Black. Cétait écrit dans La Gazette du sorcier, ce matin. Le ministère a donné lautorisation aux Détraqueurs de lui infliger cet ultime châtiment si on le retrouve.

Lindsay resta abasourdi à lidée quon puisse arracher lâme de quelquun en laspirant par sa bouche. Puis elle pensa à Black, il ne le méritait pas, il nétait même pas coupable.

— Il le mérite, dit Harry brusquement.

-Non, personne ne mérite ça et encore moins lui, dit Lindsay avec froideur.

Puis elle se rendit compte de ce quelle venait de dire, Lupin la regarda abasourdi, comme son frère.

-Quand on a commis certaines choses répondit Harry dun ton de défi.

-Quest ce qui te fait croire quil la vraiment fait?

-Tout le monde

-Tu nauras qua te faire ton propre avis lorsque tu le rencontrera, je ne crois pas au on dit.

Lindsay se leva, remercia Lupin et sortit de la salle, se tapant la tête intérieurement pour cette gaffe monumentale.

Dans la salle les deux hommes étaient encore abasourdi parce que Lindsay avait dit.

Lindsay Potter (Bonus)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant