Chapitre 102: Les champions

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Le lendemain étant un samedi, la plupart des élèves auraient dû descendre prendre leur petit déjeuner plus tard que d'abitude. Mais Harry, Lindsay, Ron et Hermione ne furent pas les seuls à se lever beaucoup plus tôt.

Lorsqu'ls descendirent dans le hall d'ntrée, ils virent une vingtaine de personnes, certaines un toast à la main, rassemblées autour de la Coupe de Feu pour lexaminer de plus près. Elle avait été installée au milieu du hall, sur le tabouret qui servait habituellement de socle au Choixpeau magique. Une mince ligne dorée avait été tracée sur le sol, formant un cercle denviron trois mètres de rayon tout autour de la Coupe.

— Est-ce que quelquun a déjà mis son nom dedans ? demanda Ron avec curiosité à une fille de troisième année.

— Tous les élèves de Durmstrang, répondit celle-ci. Mais je nai encore vu personne de Poudlard sen approcher.

— Je parie quil y en a qui sont allés déposer leur nom cette nuit, quand les autres dormaient, dit Harry. Cest ce que jaurais fait si javais voulu être candidat Je naurais pas aimé que tout le monde me voie. Imagine que la Coupe te rejette ton nom à la figure ?

Quelquun éclata de rire derrière Lindsay. Il se retourna et vit Fred, George et Lee Jordan qui descendaient lescalier en courant, lair surexcité.

— Ça y est, murmura Fred dun ton triomphant. On vient de la prendre.

— Quoi ? demanda Ron.

— La potion de Vieillissement, tête de nouille, répondit Fred.

— Une goutte chacun, dit George en se frottant les mains avec une expression réjouie. On na besoin que de quelques mois de plus.

— Si lun de nous gagne, on partagera les mille Gallions en trois, dit Lee avec un large sourire.

— Je ne suis pas du tout sûre que ça marche, les avertit Hermione. Dumbledore y a certainement pensé avant vous.

Mais Fred, George et Lee ne tinrent aucun compte de son intervention.

— Prêt ? dit Fred aux deux autres qui frémissaient dexcitation. Allons-y, je passe le premier.

Fasciné, Harry regarda Fred sortir de sa poche un morceau de parchemin sur lequel était écrit : « Fred Weasley – Poudlard. » Fred savança jusquà la ligne et sarrêta devant, en se balançant sur la pointe des pieds comme un plongeur qui sapprête à faire un saut de quinze mètres. Puis, sous les regards tournés vers lui, il prit une profonde inspiration et franchit la ligne.

Pendant une fraction de seconde, Harry crut quil avait réussi – George en était sûrement convaincu car il poussa un cri de triomphe et sauta par-dessus la ligne à la suite de Fred – mais un instant plus tard, il y eut une sorte de grésillement et les jumeaux furent rejetés hors du cercle comme sils avaient été catapultés par un invisible lanceur de poids.

Ils atterrirent douloureusement trois mètres plus loin, sur le sol de pierre froide et, pour ajouter le ridicule au châtiment, deux longues barbes blanches, exactement semblables, poussèrent aussitôt sur leurs visages avec un bruit de pétard.

Le hall résonna alors de grands éclats de rire. Fred et George eux-mêmes ne purent sempêcher de participer à lhilarité générale en voyant leurs barbes respectives.

— Je vous avais pourtant prévenus, dit une voix grave et amusée.

Tout le monde se retourna et vit le professeur Dumbledore sortir de la Grande Salle.

— Je vous conseille daller faire un tour chez Madame Pomfresh, dit-il, en regardant les jumeaux dun il malicieux. Elle soccupe déjà de Miss Faucett, de Serdaigle, et de Mr Summers, de Poufsouffle. Eux aussi ont eu lidée de se vieillir un peu. Mais je dois reconnaître que leurs barbes sont beaucoup moins belles que les vôtres.

Lindsay Potter (Bonus)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant