Chapitre 79: La cicatrice

36 3 0
                                    

Harry était allongé sur le dos, la respiration haletante comme sil venait de courir. Il sétait éveillé dun rêve particulièrement saisissant en se tenant le visage entre les mains. Sur son front, la vieille cicatrice en forme déclair brûlait sous ses doigts comme si quelquun lui avait appliqué sur la peau un fil de fer chauffé au rouge.

Il se redressa dans son lit, une main toujours plaquée sur son front, lautre cherchant à tâtons ses lunettes posées sur la table de chevet. Après les avoir mises sur son nez, le décor de sa chambre lui apparut plus nettement, dans la faible lueur orangée projetée à travers les rideaux par le réverbère qui éclairait la rue.

-Harry, Quest ce que tu fais, dit Lindsay encore endormi.

Harry caressa à nouveau sa cicatrice. Elle était encore douloureuse. Il alluma la lampe, à côté de son lit, sarracha de ses couvertures, traversa la chambre, ouvrit son armoire et regarda dans la glace fixée à lintérieur de la porte. Il vit face à lui un garçon de seize ans, très maigre, avec des yeux bleues et brillants qui l'observait dun air perplexe sous ses cheveux noirs en bataille. Il examina de plus près la cicatrice en forme déclair que présentait son reflet. Elle paraissait normale mais elle était encore brûlante.

-Harry? Tu fais quoi, il est sept heures, on est en vacances, dit Lindsay se redressant les cheveux en bataille, les yeux gonflés à demi-fermé à cause de l'agression de lumière que subissait ses yeux.

Harry essaya de se rappeler le rêve quil venait de faire. Il lui avait semblé si réel Il y avait deux personnes quil connaissait et une autre quil navait jamais vue Il se concentra, les sourcils froncés, essayant de rassembler ses souvenirs

Limage dune pièce plongée dans la pénombre lui revint en mémoire Il y avait un serpent sur un tapis, devant une cheminée Un petit homme qui sappelait Peter et quon surnommait Queudver et puis une voix froide, aiguë La voix de Lord Voldemort. À cette pensée, Harry eut soudain limpression quun cube de glace lui descendait dans lestomac

Il ferma étroitement les paupières et sefforça de se rappeler quelle apparence avait Voldemort, mais il ny parvint pas La seule chose certaine cétait que, au moment où le fauteuil de Voldemort avait pivoté et que Harry avait vu ce qui y était assis, il avait été secoué dun spasme dhorreur qui lavait réveillé en sursaut Ou bien était-ce la douleur de sa cicatrice ?

-Harry, quest ce qui se passe? Tas fait un cauchemar?

Et qui était donc ce vieil homme ? Car il y avait un vieil homme présent dans son rêve. Harry lavait vu seffondrer sur le sol. Tout devenait confus dans son esprit. Il plongea son visage dans ses mains, effaçant la vision de sa chambre, essayant de se concentrer sur limage de cette pièce faiblement éclairée, mais cétait comme sil avait essayé de retenir de leau entre ses doigts. Les détails lui échappent à mesure quil essayait de les saisir Voldemort et Queudver avaient parlé de quelquun quils avaient tué, mais Harry ne parvenait pas à se souvenir du nom de la victime Et ils avaient projeté de tuer quelquun dautre Lui

Harry releva la tête, ouvrit les yeux et jeta un regard autour de sa chambre comme sil sattendait à y découvrir quelque chose dinhabituel.

-Mais quest ce qui se passe à la fin Harry? dit Lindsay, se levant pour de bon du lit.

Lindsay prit son frère par les épaules et l'assit sur le lit. Elle s'accroupit en face de lui toujours dans son pyjama.

-Allez, raconte.

-Cétait pas un cauchemar mais plus comme une vision et Harry lui raconta.

-Waw, en effet, mais ça ne change pas d'habitude, si?

-Vue comme ça, non.

Lindsay et Harry s'allongent dans le lit, les pieds sur le mur et le reste sur le matelas. Chacun réfléchissait, il faisait encore nuit noire, il ne devait pas être plus de deux heures du matin. Il restait deux semaines à passer avant la rentrée scolaire.

Lindsay vit Harry presser ses poings contre son front. Tout din coup, Harry sauta du lit et courut sasseoir à son bureau. Il prit un morceau de parchemin, trempa sa plume daigle dans lencre, écrivit Cher Sirius, puis sarrêta, cherchant la meilleure façon dexposer la situation.

Lindsay avait une phrase qui tournait en boucle dans sa tête.

-Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, murmura-t-elle.

-Quoi? demanda Harry, qui navait pas entendu

-Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, dit-elle à voix haute cette fois.

-Quest ce que tu racontes? demanda Harry, en écrivant sa lettre.

Lindsay se leva et partit chercher son livre de champs, mais elle ne trouva pas la phrase, alors elle prit le notarium et nota la phrase, elle ne lavait pas rouvert depuis le début des vacances. Tout en chantonnant, elle commença à écrire une chanson. Lorsquelle eut terminé, elle écrivit la date à laquelle ou elle avait écrit cela. Enfin, lécriture sillumina, entre les lignes des écritures apparurent, Lindsay les luent et sous son nom, était marqué Lily Evans. Sa mère avait écrit une chanson semblable.

La lampe de Lindsay semblait peu à peu perdre de son éclat à mesure que la lumière grise et froide qui précède laube se répandait dans sa chambre. Enfin, lorsque le soleil se fut levé, teintant dune lueur dorée les murs de la pièce, et quelle entendit loncle Vernon et la tante Pétunia bouger dans leur chambre, Harry débarrassa son bureau des morceaux de parchemin froissés qui lencombraient et relut la lettre quil avait terminée. Lindsay le rejoint pour la lire derrière son épaule.

Cher Sirius,

Merci pour ta dernière lettre. Cet oiseau était énorme, il a eu du mal à se glisser à travers ma fenêtre.

Ici, cest comme dhabitude. Le régime de Dudley se passe assez mal. Hier, ma tante la surpris en train demporter en douce des beignets dans sa chambre. Ses parents lui ont dit quils allaient lui supprimer son argent de poche sil continuait comme ça et il sest mis tellement en colère quil a jeté sa PlayStation par la fenêtre. Il sagit dune sorte dordinateur pour jouer à des jeux électroniques. Cétait plutôt bête de sa part, maintenant il ne peut même plus jouer à Méga-Mutilation III pour se changer les idées.

Pour nous, les choses vont bien, surtout parce que les Dursley sont terrifiés à lidée que tu puisses revenir et les transformer en chauves-souris si je te le demande.

Il sest quand même passé quelque chose de bizarre ce matin. Ma cicatrice a recommencé à me faire mal. La dernière fois que ça sest produit, cétait parce que Voldemort était à Poudlard. Mais je ne pense pas quil puisse se trouver près de chez moi en ce moment, quest-ce que tu en penses ? Est-ce que tu sais si les cicatrices provoquées par un mauvais sort peuvent encore faire mal des années plus tard ?

Jenverrai Hedwige te porter cette lettre quand elle reviendra. Elle est partie chasser pour le moment. Dis bonjour à Buck de ma part.

Harry

ps: Lindsay te passe le bonjour a toi et a Buck, elle ma sortit: Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort, je nai pas comprit ce quelle voulait me dire, mais elle navait pas l'air de la comprendre elle non plus.

-Alors ten pense quoi?

-Elle a lair bien.

Harry roula le parchemin et le posa sur son bureau pour le donner à Hedwige dès quelle reviendrait. Puis il se leva, sétira et retourna devant son armoire. Sans jeter un coup dil à son reflet, il commença alors à shabiller pour aller prendre son petit déjeuner. Lindsay limita.

Lindsay Potter (Bonus)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant