Chapitre 1

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Chapitre 1

— Ok, gamin, récite moi la liste encore une fois.

Peter fronça le nez de concentration.

— Um, du gros sel, du liquide lave-glace...

Il s'arrêta, manifestement en train de réfléchir.

— Du chocolat chaud, termina Tony. N'oublie pas le chocolat chaud.

L'adolescent se frappa le front d'exaspération.

— Mais bien sûr, comment ai-je pu oublier le chocolat chaud ?

Tony sourit, et tendit à Peter une carte de crédit.

— Je vais faire le tour du quartier pendant que tu fais les courses. Hors de question de payer le parking pour cinq minutes.

— T'es pas, genre, un milliardaire ? demanda Peter d'un air incrédule, souriant narquoisement à son mentor.

— Un milliardaire et un radin, répliqua Tony en roulant des yeux. Maintenant, vas-y. Je serai là quand tu reviendras.

Peter sortit de la voiture côté passager, et claqua la portière derrière lui, se dirigeant vers l'entrée du magasin pendant que Tony descendait l'Audi du trottoir et ramenait la voiture sur la route. Peter se répéta la liste de course en boucle dans sa tête comme une mantra. Gros sel, liquide lave-glace, chocolat chaud. Gros sel, liquide lave-glace, chocolat chaud.

Quand il entra dans le magasin, Peter fut surpris de voir que c'était bondé. Apparemment, quand la population de New-York a entendu qu'une tempête de neige allait frapper l'État ce week-end, absolument tout le monde avait décidé de faire un stock de nourriture à Midtown Market, Peter et Tony inclus. Mr Stark avait invité Peter et May à venir passer le week-end à la Tour, prévoyant un week-end chill sous la neige, avec plein de snacks, de films, et de puzzles.

Se frayant un chemin à travers la foule de clients, Peter s'orienta dans le magasin avec facilité, prenant une bouteille de liquide lave-glace et un sac de gros sel avant de se diriger vers le rayon boissons. Il attrapa la plus grosse boîte de poudre à chocolat chaud qu'il put trouver, fourrant un sachet de marshmallows dans son sac de courses pour se donner bonne conscience, avant de manoeuvrer vers les caisses rapides.

Pendant qu'il attendait pour payer, Peter observa l'agitation des autres clients autour de lui. A sa droite, une femme portait en équilibre ce qui ressemblait à une vingtaine de boîtes de soupe dans ses bras. A côté d'elle, un homme déposait un copieux stock de papier toilette dans son panier. Peter les regarda curieusement, se demandant si ces personnes réagissaient excessivement ou si lui ne réagissait pas assez. C'était juste une tempête de neige, pas l'apocalypse. L'homme aux informations avait dit qu'il y allait probablement avoir un record de chute de neige – la plus grande tempête dans l'histoire de la ville en presque dix ans. Mais il était prévu qu'il ne neigerait que quelques jours. Peter était très excité à l'idée de se confiner dans la Tour avec Tony et May, et de s'enrouler dans des couvertures douillettes en regardant des vieux films toute la journée. Il rapporta son attention sur la file d'attente. Si les New Yorkais étaient connus pour une chose, c'était bien d'être trop dramatiques.

Quand il arriva finalement à la caisse, Peter scanna ses articles rapidement et inséra la carte de crédit de Tony dans la caisse automatique. Puis, il mit soigneusement ses achats dans son sac avant de se diriger vers les portes. Comme promis, l'Audi de Tony était garée devant l'épicerie avec ses clignotants allumés.

Peter ouvrit la porte du côté passager en soupirant, déposant les sacs de courses dans la voiture avec soulagement. Même avec une super-force, le sac de gros sel pesait, et c'était pour lui une joie d'être libéré de ce fardeau. Se glissant sur le siège passager, Peter ferma la portière derrière lui et attacha sa ceinture. Il se tourna vers Mr. Stark pour lui rendre sa carte de crédit.

Whatever it takes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant