Chapitre 3
— Ferme-la. On a du taf.
Peter regarda anxieusement Jimmy fouiller dans le panier, en sortant finalement entre autres de la gaze, des pinces et une bouteille de peroxyde d'hydrogène. Il déposa les objets sur le lit, fredonnant doucement pour lui-même. Quand l'homme remarqua Peter se raidir, il se tourna vers lui, s'accroupissant à côté de lui.
— Eh, relax. Je vais essayer de pas être trop brusque. Mais il faut qu'on s'occupe de ta blessure, avant qu'elle s'infecte.
Peter leva les yeux sur l'homme, fronçant les sourcils au ton presque sympathique de Jimmy.
Sentant la peur du garçon, Jimmy fit glisser le bandana de son visage. A la faible lumière de la chambre en travaux, Peter fut surpris de voir que l'expression de l'homme n'était pas menaçante, mais douce. Jimmy était plus petit que son frère, moins intimidant, et une barbe un peu négligée recouvrait le bas de son visage. Ses yeux bleus étaient tendres et bienveillants, si différents de ceux de Dave.
La confusion prit place sur le visage de Peter, alors qu'il observait la conduite de l'homme. C'était presque comme si Jimmy voulait vraiment l'aider. Il ne lui faisait toujours pas confiance - il l'avait kidnappé quand même - mais il se sentait un peu moins menacé qu'auparavant.
Jimmy laissa l'adolescent réfléchir une seconde avant de reprendre la parole.
— Est-ce que je peux t'aider, Peter ? S'il te plaît ?
Peter jeta un œil au sang qui s'épanouissait sur le jean, puis releva les yeux vers son ravisseur, qui le regardait avec patience.
Laisser l'homme l'aider était risqué. Peter savait grâce à de nombreuses rencontres avec des criminels que faire confiance à un étranger n'était jamais bénéfique. Le comportement de "gentil flic" ne pouvait qu'être une supercherie pour profiter de Peter au moment où il était le plus vulnérable. Cependant, bien qu'il voulait à tout prix oublier le lancinant impact de balle dans sa jambe, il savait qu'une hémorragie devait être arrêtée. S'il n'épanchait pas le sang rapidement, il pourrait s'évanouir, et alors il serait royalement fichu. Il n'avait aucun moyen de calmer l'hémorragie seul, ligoté comme il l'était. Il n'avait pas beaucoup d'options.
Peter regarda Jimmy, qui souriait avec gentillesse, avant d'accepter à contrecœur. Sa voix était faible.
— D'accord.
Jimmy tapota le genou de Peter avec douceur. Peter le dévisagea avec suspicion.
— Bien. Je vais chercher le matériel.
Peter regarda Jimmy retourner vers le lit et attraper la gaze et la bouteille de peroxyde d'hydrogène.
— Ça va sans doute faire mal. Tu veux un Advil ? Désolé, j'ai rien de plus fort.
Peter secoua la tête. Accepter de la drogue d'un de vos ravisseurs, c'était absolument hors de question. Ce n'était pas comme si un petit antidouleur allait l'aider, de toute manière, avec son super-métabolisme.
— T'es solide, gamin, commenta Jimmy. Bon, voyons ce qu'on a là.
Peter tressaillit quand l'homme s'agenouilla près de sa jambe et commença à retirer délicatement la gaze qui était collée à sa blessure. L'adolescent le regardait comme un faucon, sur les nerfs, au cas où Jimmy décidait de tenter quelque chose. A la plus grande surprise de Peter, l'homme était doux, comme il l'avait promis.
Quand il eut retiré la gaze, Jimmy grimaça en voyant la blessure de Peter. La balle avait creusé un trou horrible, de presque deux centimètres de large, dans la chair du garçon. La peau autour de la blessure était rouge et bouffie, sévèrement enflammée.

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Whatever it takes
FanfictionPeter se figea soudainement, son cœur bondissant dans sa poitrine. Ses yeux venaient de rencontrer ceux de l'homme assis sur le siège conducteur, et il réalisa que la personne qui le regardait n'était pas Tony. A la place, il y avait un homme grand...